mercredi 10 mars 2021

EN ATTENDANT LE TROISIÈME CONFINEMENT

En raison de l’épidémie du coronavirus,[1] elle a vécu le premier confinement en France du 17 mars au 11 mai 2020.
Ensuite, un deuxième confinement mis en place du 30 octobre au 15 décembre 2020.
En attendant le troisième confinement, la grand-mère aime passer du temps dans son logement.
Assise devant une fenêtre qui permet de voir le ciel, elle « surf »[2] sur inernet à la recherche d’un « blog »[3] sur lequel elle apprécie de lire des textes depuis celui intitulé « La mariée » qu’elle connaît par coeur, qu’elle aurait pu écrire, qu’elle n’hésite pas à faire lire autour d’elle :
« J’avais sept ou huit ans.
Nous pouvions aller sur la terrasse de la maison que nous habitions.
Nous occupions le rez-de-chaussée, ma belle-mère, mes sœurs, mes frères et moi.
Mon père, lui, avait le premier étage où son épouse le rejoignait la nuit.
Pour y accéder, mon père passait cependant par notre espace et y restait un peu parfois.
À notre tour, nous empruntions les allées de son territoire pour monter à la terrasse.
Cette terrasse était un lieu enchanteur.
Et c’est à cet endroit que j’ai eu des sensations qu’il m’est difficile, aujourd’hui encore, de décrire avec des mots.
Un jour, j’y suis resté un long moment.
La terrasse voisine était couverte d’une toile qui la transformait en une sorte de grande tente. C’était la fête pleine de chants et de joie.
J’écoutais.
Je pouvais regarder aussi et je ne me privais pas de le faire.
Je ne sais pas comment les choses se sont passées, mais subitement, elle était devant moi. Lumineuse au milieu des chants et d’innombrables personnes.
Je ne regardais qu’elle.
Je n’avais jamais vu quelqu’un comme elle.
J’étais transporté.
Je ne savais pas qu’une femme pouvait être aussi radieuse.
C’était une femme, mais pour moi c’était « autre chose ».
Je ne savais pas quoi.
Une sorte de pureté.
Je pensais qu’elle ne regardait que moi et j’avais la sensation qu’elle me caressait du regard, me transmettait l’affection, m’offrait l’amour.
Une coulée de bonheur irriguait mon cœur.
C’est ma belle-mère, je crois, qui m’a expliqué que j’avais vu la mariée.
La signification exacte m’échappait un peu et j’avais une forte envie de rejoindre cette femme et de rester avec elle.
C’est peut-être à partir de cette époque que le mariage est devenu pour moi un symbole fort que les mots peinent à décrire ».
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.  
 
BOU’AZZA

[1] Covid 19, épidémie annoncée en France en janvier 2020.selon le calendrier dit grégorien.
[2] Elle consulte le ʺwebʺ.
Le ʺwebʺ c’est la toile, c’est ce qui permet de consulter des pages accessibles sur des ʺsitesʺ.
[3] ʺsite webʺ utilisé pour diffuser des textes personnels par exemple. 

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