En
raison de l’épidémie du coronavirus,[1] elle
a vécu le premier confinement en France du 17 mars au 11 mai 2020.
Ensuite,
un deuxième confinement mis en place du 30 octobre au 15 décembre 2020.
En
attendant le troisième confinement, la grand-mère aime passer du temps dans son
logement.
Assise
devant une fenêtre qui permet de voir le ciel, elle « surf »[2] sur
inernet à la recherche d’un « blog »[3] sur
lequel elle apprécie de lire des textes depuis celui intitulé « La
mariée » qu’elle connaît par coeur, qu’elle aurait pu écrire, qu’elle
n’hésite pas à faire lire autour d’elle :
« J’avais
sept ou huit ans.
Nous
pouvions aller sur la terrasse de la maison que nous habitions.
Nous
occupions le rez-de-chaussée, ma belle-mère, mes sœurs, mes frères et moi.
Mon
père, lui, avait le premier étage où son épouse le rejoignait la nuit.
Pour
y accéder, mon père passait cependant par notre espace et y restait un peu
parfois.
À notre tour, nous empruntions les allées
de son territoire pour monter à la terrasse.
Cette
terrasse était un lieu enchanteur.
Et
c’est à cet endroit que j’ai eu des sensations qu’il m’est difficile,
aujourd’hui encore, de décrire avec des mots.
Un
jour, j’y suis resté un long moment.
La
terrasse voisine était couverte d’une toile qui la transformait en une sorte de
grande tente. C’était la fête pleine de chants et de joie.
J’écoutais.
Je
pouvais regarder aussi et je ne me privais pas de le faire.
Je
ne sais pas comment les choses se sont passées, mais subitement, elle était
devant moi. Lumineuse au milieu des chants et d’innombrables personnes.
Je
ne regardais qu’elle.
Je
n’avais jamais vu quelqu’un comme elle.
J’étais
transporté.
Je
ne savais pas qu’une femme pouvait être aussi radieuse.
C’était
une femme, mais pour moi c’était « autre chose ».
Je
ne savais pas quoi.
Une
sorte de pureté.
Je
pensais qu’elle ne regardait que moi et j’avais la sensation qu’elle me
caressait du regard, me transmettait l’affection, m’offrait l’amour.
Une
coulée de bonheur irriguait mon cœur.
C’est
ma belle-mère, je crois, qui m’a expliqué que j’avais vu la mariée.
La
signification exacte m’échappait un peu et j’avais une forte envie de rejoindre
cette femme et de rester avec elle.
C’est
peut-être à partir de cette époque que le mariage est devenu pour moi un
symbole fort que les mots peinent à décrire ».
Flots
de pensées.
Averses
d’images.
Afflux
de sensations.
BOU’AZZA
[1] Covid 19, épidémie
annoncée en France en janvier 2020.selon le calendrier dit grégorien.
[2] Elle consulte le ʺwebʺ.
Le ʺwebʺ c’est la toile, c’est ce qui permet de
consulter des pages accessibles sur des ʺsitesʺ.
[3] ʺsite webʺ utilisé pour
diffuser des textes personnels par exemple.
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