J’ai
encore rêvé que je suis à la recherche de ma destination.
Cette
fois, le lieu n’avait pas le décor et la topographie de ruelles de quartiers
anciens au Maroc.
Je
me suis trouvé, je ne sais pas comment, dans une gare en Suisse et qui, dans
mon esprit était tout près de Paris, en France.
Autour
de la gare, sur des murets, des types à la physionomie peu engageante, avec des
bouteilles d’alcool.
On
aurait dit « les gueules noires »,[1] des
types des mines.
Endroit
assez lugubre.
Sentiment
d’angoisse.
Allaient-ils
m’agresser ?
Subitement,
j’étais entouré de trois ou quatre jeunes du même style, surgis de je ne sais
où.
Parmi
eux, un avait l’impression de vouloir s’attaquer à moi.
Et
me voilà marchant dans une rue assez fréquentée.
J’ai
senti que mon portefeuille n’était plus dans ma poche.
Je
me suis retourné et je l’ai arraché, sans hésitation, des mains d’un jeune qui
me collait presque.
Je
lui ai donné les billets qu’il contenait en gardant celui qui avait le plus de
valeur : les billets n’étaient pas des euros.[2]
Puis
je lui ai demandé de m’indiquer comment retourner à Paris.
Paris ?
C’est
loin m’avait-il répondu.
Je
devais me rendre vers la mer, à côté de la rue où nous étions, et réclamer un
véhicules qui me conduirait destination.
Réveillé
avant d’entreprendre quoi que ce soit d’autre, j’ai senti une sorte de
soulagement.[3]
BOUAZZA
[1]
Les mineurs étaient appelés ainsi en France.
[2]
Monnaie européenne.
Le portefeuille était celui que j’ai actuellement.
Ce n’est pas le premier rêve où je cherche ma
destination.
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