samedi 31 mars 2018

RÉVEILLÉ AVANT


J’ai encore rêvé que je suis à la recherche de ma destination.
Cette fois, le lieu n’avait pas le décor et la topographie de ruelles de quartiers anciens au Maroc.
Je me suis trouvé, je ne sais pas comment, dans une gare en Suisse et qui, dans mon esprit était tout près de Paris, en France.
Autour de la gare, sur des murets, des types à la physionomie peu engageante, avec des bouteilles d’alcool.
On aurait dit « les gueules noires »,[1] des types des mines.
Endroit assez lugubre.
Sentiment d’angoisse.
Allaient-ils m’agresser ?
Subitement, j’étais entouré de trois ou quatre jeunes du même style, surgis de je ne sais où.
Parmi eux, un avait l’impression de vouloir s’attaquer à moi.
Et me voilà marchant dans une rue assez fréquentée.
J’ai senti que mon portefeuille n’était plus dans ma poche.
Je me suis retourné et je l’ai arraché, sans hésitation, des mains d’un jeune qui me collait presque.
Je lui ai donné les billets qu’il contenait en gardant celui qui avait le plus de valeur : les billets n’étaient pas des euros.[2]
Puis je lui ai demandé de m’indiquer comment retourner à Paris.
Paris ?
C’est loin m’avait-il répondu.
Je devais me rendre vers la mer, à côté de la rue où nous étions, et réclamer un véhicules qui me conduirait destination.
Réveillé avant d’entreprendre quoi que ce soit d’autre, j’ai senti une sorte de soulagement.[3]
  
BOUAZZA



[1] Les mineurs étaient appelés ainsi en France.
[2] Monnaie européenne.
Le portefeuille était celui que j’ai actuellement.
Ce n’est pas le premier rêve où je cherche ma destination.

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