Habitué
à se faire du pognon sur le dos des « candidats à l’émigration », et
sur les immigrés, ce régime hideux n’hésite pas à tout faire pour satisfaire
ses employeurs.
Protégé
depuis des lustres par le système colonialo-impérialo-sioniste qu’il sert, il a
usé de moyens militaires livrés par ses maîtres, au large de Fniidq,[2] en mer
Méditerranée, pour s’attaquer à une embarcation transportant des indigènes
tuant une femme, Hayaate Belkacem, et blessant d’autres.[3]
Depuis
longtemps, bravant tous les dangers, des milliers de personnes, hommes, femmes
et enfants, chassés par les horreurs répandues dans les pays d’origine, tentent
d’arriver en Europe et d’y rester, en dépit de l’hostilité dont elles sont
l’objet, et qui ne date pas d’aujourd’hui.
Ce
« processus migratoire » ne cesse de mettre en relief certaines
conséquences des méfaits du système colonialo-impérialo-sioniste qui a semé et
qui sème encore, l’oppression partout.
En
arabe, les personnes qui prennent la mer pour atteindre l’Europe sont appelés
« lhrraaga ».[4]
Ce
sont généralement des personnes qui tentent, à bord d’embarcations de fortune,[5] de
quitter l’Afrique et d’autres pays situés ailleurs, pour atteindre l’Europe,
« la forteresse », où ils sont considérés, lorsqu’ils y arrivent, ce
qui n’est pas toujours le cas, comme « clandestins ».
« Lhrraaga »
parce que avant de se lancer dans cette tentative d’atteindre des côtes
européennes, beaucoup brûlent[6] tous les
documents qui peuvent permettre de les identifier et donc de les expulser vers
les pays de départ.
Des pays où sévissent des régimes fondés sur
l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice,
la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression,
l’exploitation, le viol, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Avec
ces régimes, pour les populations qui y subissent les horreurs, l’Afrique et
d’autres pays situés ailleurs, sont des contrées où la merde gicle et dégouline
de partout.
Nauséabonde.
L’esclavage
a fait des ravages.
Le
colonialisme n’a rien épargné.
Le
système colonialo-impérialo-sioniste continue d’alimenter, d’entretenir et de
répandre les ordures et la pourriture.
Les
régimes mis en place par ce système, sont tenus de tout mettre en œuvre afin de
servir les intérêts de leurs employeurs.
Le
système colonialo-impérialo-sioniste a imposé à des populations entières de par
le monde de chercher des moyens de subsistance dans des conditions, le plus
souvent, atroces.
Les
pays d’Afrique et d’autres pays situés ailleurs, restent pour les employeurs
des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout
écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains
d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs
pour touristes », des dépotoirs multiples et variées et des décharges
d’immondices.
Depuis
un certain temps, l’Europe ne veut plus que ces « hrraaga » émigrent
pour atteindre « la forteresse ».
Elle
fait tout afin d’empêcher leur venue, mais ces « hrraaga » sont
décidés à tout faire pour fuir les horreurs des pays d’origine.
Ils
n’ont rien à perdre.
Ils
continuent de mourir pour fuir ce qu’ils ne peuvent plus supporter.
Afin
de les contenir, l’Europe verse des sommes énormes[7] à ses
employés pour qu’ils usent de tous les moyens de rétention.
Par
ailleurs, en plus des possibilités illimitées de chaque État d’Europe, l’Union
Européenne a mis en place une force dite « Frontex » avec des avions,
des hélicoptères, des navires et autres, destinés à protéger « la
forteresse » des assauts des « miséreux », des
« hors-la-loi », des « envahisseurs », des
« terroristes », comme des médias ne cessent de le répéter sur tous
les tons et à tous les temps.
« Ils avaient le pas pesant, les bras ballants et
la face effarée. Ceux qui s’arrêtaient pour les voir passer fermaient
brusquement les yeux, en une minute de doute intense et subit, où l’origine et
la fin conventionnelles de l’homme étaient vélocement révisées, les
classifications des règnes et les métaphysiques mises à bas et échafaudées de
nouveau comme un château de cartes sur leurs mêmes fondements et suivant la
même systématique […] ils ouvraient les yeux : la faillite de la
civilisation, sinon de l’humanité, qu’ils avaient vu défiler vêtue de fripes,
ou, à tout le moins, des fripes emplies de néant ».[8]
BOUAZZA
[1] Appellation
arrogante et méprisante donnée par le colonialisme, la métropole, aux
populations des territoires colonisés, la colonie.
[2]
Fnideq, ville au nord du Maroc.
[3]
Le 25 septembre 2018, selon le calendrier dit grégorien.
[4]
Le ʺrʺ roulé, les ʺbruleursʺ.
[5]
Affrétées par des assassins qui gèrent un trafic qui rapporte des sommes
colossales.
[6] Du verbe brûler, haraqa, (hrq, hrg).
[7] Sommes
que les corrompus mis à la ʺtête des Étatsʺ à qui elles sont destinées,
ajoutent à tout ce qu’ils ne cessent de piller pour s’enrichir, encore
s’enrichir, toujours s’enrichir.
[8] Driss
Chraïbi, Les Boucs, Paris, éditions Denoël, 1955, P. 26.
Je reprends beaucoup de ce dont j’ai déjà parlé, plus
d’une fois.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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