samedi 29 septembre 2018

MAROC : LE RÉGIME DE L’IMPOSTURE AU SERVICE DE SES EMPLOYEURS

Pour empêcher des indigènes[1] qui cherchent à fuir le Maroc d’atteindre l’Europe, ce continent charge le régime de l’imposture qui sévit au Maroc d’assurer le gardiennage.
Habitué à se faire du pognon sur le dos des « candidats à l’émigration », et sur les immigrés, ce régime hideux n’hésite pas à tout faire pour satisfaire ses employeurs.
Protégé depuis des lustres par le système colonialo-impérialo-sioniste qu’il sert, il a usé de moyens militaires livrés par ses maîtres, au large de Fniidq,[2] en mer Méditerranée, pour s’attaquer à une embarcation transportant des indigènes tuant une femme, Hayaate Belkacem, et blessant d’autres.[3]
Depuis longtemps, bravant tous les dangers, des milliers de personnes, hommes, femmes et enfants, chassés par les horreurs répandues dans les pays d’origine, tentent d’arriver en Europe et d’y rester, en dépit de l’hostilité dont elles sont l’objet, et qui ne date pas d’aujourd’hui.
Ce « processus migratoire » ne cesse de mettre en relief certaines conséquences des méfaits du système colonialo-impérialo-sioniste qui a semé et qui sème encore, l’oppression partout.
En arabe, les personnes qui prennent la mer pour atteindre l’Europe sont appelés « lhrraaga ».[4]
Ce sont généralement des personnes qui tentent, à bord d’embarcations de fortune,[5] de quitter l’Afrique et d’autres pays situés ailleurs, pour atteindre l’Europe, « la forteresse », où ils sont considérés, lorsqu’ils y arrivent, ce qui n’est pas toujours le cas, comme « clandestins ».
« Lhrraaga » parce que avant de se lancer dans cette tentative d’atteindre des côtes européennes, beaucoup brûlent[6] tous les documents qui peuvent permettre de les identifier et donc de les expulser vers les pays de départ.
Des pays où sévissent des régimes fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Avec ces régimes, pour les populations qui y subissent les horreurs, l’Afrique et d’autres pays situés ailleurs, sont des contrées où la merde gicle et dégouline de partout.
Nauséabonde.
L’esclavage a fait des ravages.
Le colonialisme n’a rien épargné.
Le système colonialo-impérialo-sioniste continue d’alimenter, d’entretenir et de répandre les ordures et la pourriture.
Les régimes mis en place par ce système, sont tenus de tout mettre en œuvre afin de servir les intérêts de leurs employeurs.
Le système colonialo-impérialo-sioniste a imposé à des populations entières de par le monde de chercher des moyens de subsistance dans des conditions, le plus souvent, atroces.
Les pays d’Afrique et d’autres pays situés ailleurs, restent pour les employeurs des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variées et des décharges d’immondices.
Depuis un certain temps, l’Europe ne veut plus que ces « hrraaga » émigrent pour atteindre « la forteresse ».
Elle fait tout afin d’empêcher leur venue, mais ces « hrraaga » sont décidés à tout faire pour fuir les horreurs des pays d’origine.
Ils n’ont rien à perdre.
Ils continuent de mourir pour fuir ce qu’ils ne peuvent plus supporter.
Afin de les contenir, l’Europe verse des sommes énormes[7] à ses employés pour qu’ils usent de tous les moyens de rétention.
Par ailleurs, en plus des possibilités illimitées de chaque État d’Europe, l’Union Européenne a mis en place une force dite « Frontex » avec des avions, des hélicoptères, des navires et autres, destinés à protéger « la forteresse » des assauts des « miséreux », des « hors-la-loi », des « envahisseurs », des « terroristes », comme des médias ne cessent de le répéter sur tous les tons et à tous les temps.
« Ils avaient le pas pesant, les bras ballants et la face effarée. Ceux qui s’arrêtaient pour les voir passer fermaient brusquement les yeux, en une minute de doute intense et subit, où l’origine et la fin conventionnelles de l’homme étaient vélocement révisées, les classifications des règnes et les métaphysiques mises à bas et échafaudées de nouveau comme un château de cartes sur leurs mêmes fondements et suivant la même systématique […] ils ouvraient les yeux : la faillite de la civilisation, sinon de l’humanité, qu’ils avaient vu défiler vêtue de fripes, ou, à tout le moins, des fripes emplies de néant ».[8]
  
BOUAZZA



[1] Appellation arrogante et méprisante donnée par le colonialisme, la métropole, aux populations des territoires colonisés, la colonie.
[2] Fnideq, ville au nord du Maroc.
[3] Le 25 septembre 2018, selon le calendrier dit grégorien.
[4] Le ʺrʺ roulé, les ʺbruleursʺ.
[5] Affrétées par des assassins qui gèrent un trafic qui rapporte des sommes colossales.
[6] Du verbe brûler, haraqa, (hrq, hrg).
[7] Sommes que les corrompus mis à la ʺtête des Étatsʺ à qui elles sont destinées, ajoutent à tout ce qu’ils ne cessent de piller pour s’enrichir, encore s’enrichir, toujours s’enrichir.
[8] Driss Chraïbi, Les Boucs, Paris, éditions Denoël, 1955, P. 26.
Je reprends beaucoup de ce dont j’ai déjà parlé, plus d’une fois.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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