lundi 1 octobre 2018

PÈRE VERT

- Avec les insecticides qui dégoulinent des produits alimentaires, les saloperies chimiques qui infestent tout, le sucre qui n’épargne rien, le sel qui sévit, les hormones qui règnent, les légumes infestées, le pain empoisonné, et d’innombrables autres choses, il ne pouvait, répète-il,  que devenir père vert.[1]
- Pervers ?
- Tout à fait.
Je n’ai pas cessé de le lui reprocher, de le condamner, de lui montrer qu’il s’est laissé manipuler pour se lancer dans n’importe quoi.
- Je ne vois vraiment pas comment des insecticides, et autres saloperies alimentaires ont fait de lui un pervers.
Je ne peux pas me l’expliquer.
- Moi non plus, surtout qu’il était loin, très loin de cette orientation.
- Et son épouse ?
- Elle comprend.
- C’est dingue.
Et les enfants ?
- Un père vert « ça » ne les dérange pas.[2]
- Incroyable.
  
BOUAZZA

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