samedi 27 octobre 2018

MANDELA, « CHEF D’UN PAYS FRÈRE »


-Mandela, « ça » te dit quelque chose ?
- Nelson ?
- C’est « ça ».
-Il a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud.
- Ce système mis en place par le colonialisme lui a fait subir le pire car il symbolisait la résistance, mais il en a fait un « chef d’État » afin que l’oppression des populations se poursuive.
C’est, comme ailleurs en Afrique, avec les régimes de « l’indépendance dans l’interdépendance » de « la révolution » ou autres. [1]
En Afrique, y compris en Afrique du Sud, la merde gicle et dégouline de partout.
Nauséabonde.
L’esclavage a fait des ravages.
Les crimes colonialistes n’ont rien épargné.
Le système colonialo-impérialo-sioniste continue d’alimenter, d’entretenir et de répandre les ordures, la pourriture, la puanteur, les ténèbres.
Les systèmes mis en place par les employeurs des pays dominants, produisent des immondices dans tous les domaines.
Ce qui a été appelé « la fin de l’apartheid », « l’indépendance dans l’interdépendance », « la révolution » ou autres, n’a pas débarrassé les indigènes[2] des massacres, des carnages, des destructions, des pillages, des génocides, des déportations, des enfermements, des viols, des tortures, des haines, des humiliations, des corruptions, des débauches, des horreurs et autres crimes.
- Tu exagères comme toujours, et tu confonds tout.
Tu ne vas tout de même pas me faire croire que le roi du Maroc et Mandela c’est kifkif.[3]
En sa qualité de révolutionnaire ayant mis fin à l’apartheid, Mandela s’est rendu au Maroc pour rencontrer Hassan II.
- Au Maroc, occupé par la France, l’Espagne, et autres, occupation dite « protectorat », le sultanat moribond a été transformé en monarchie héréditaire, dite de « droit divin ».
Le sultan, protégé, est alors devenu roi, au service de ce système.
C’est ce qui permettait au régime de l’imposture avec Hassan II de sévir, et de violer les droits les plus élémentaires des populations.
- La résidence réservée à Mandela, « chef d’un pays frère » a été truffée de micros.
Certains de ses accompagnateurs le taquinaient en sa qualité de révolutionnaire qui allait être honoré par la réception que Hassan II allait lui réserver dans l’un de ses palais.
Mandela avait répondu que c’est Hassan II qui allait être honoré en le recevant.
Hassan II ayant écouté les enregistrements avait tout de suite imaginé ce qu’il allait faire, et avait demandé à ses services de ne pas annuler la réception comme ils avaient l’intention de le faire.
Et tu sais ce qu’il a fait ?
- Non, mais en perversité, les régimes de l’imposture comme le sien, ne sont jamais à court d’idées.
- Il a maintenu la réception, a demandé que des membres de la garde noire du palais, formée à l’origine d’esclaves, constituent une haie tout au long du couloir par lequel il avait prévu de faire passer Mandela, et qu’ils se prosternent en glorifiant leur maître.
Mandela a marché conformément au protocole imposé par Hassan II qui jubilait intérieurement.
Plus tard, Mandela avait déclaré à quelques « intimes », qu’il n’avait jamais subi une telle humiliation.
- Au Maroc bien sûr, mais dans le reste de l’Afrique aussi, y compris en Afrique du Sud, n’en déplaise à ceux et à celles qui, comme toi, n’exagèrent pas et ne confondent pas tout, la répression sous ses multiples formes n’a jamais cessé, la résistance se poursuit, un peu partout, de mille et une manières, des couches des populations affrontent toujours les exploiteurs, les oppresseurs, l’injustice, le mépris, qui sont la marque de fabrique des régimes mis en place à cet effet en Afrique.
Il est nécessaire de rappeler, encore rappeler, toujours rappeler qu’à travers le temps et l’espace, des imposteurs à divers niveaux, ont cherché à faire passer des vessies pour des lanternes.
les pays d’Afrique et autres dits du « tiers-monde », restent des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variés.
Les employeurs du système colonialo-impérialo-sioniste y ont installés des employés dits « chefs d’État », dotés de « Gouvernements », de « Parlements », de « Constitutions », et autres.
Les employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus, pourris, plongés dans les ténèbres, sont tenus de servir les intérêts de ce système qui mobilise d’énormes moyens dans le but de les diviser, de les pousser à des affrontements qui prolongent son règne, de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.
Les régimes mis en place exécutent ce qui leur est ordonné, continuent de piétiner la dignité, d’humilier, de sévir, et autres.[4]
  
BOUAZZA



[1] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
En Afrique du Sud, les chantres de l’imposture parlent de la mort de l’apartheid, alors que ses concepteurs n’ont fait que lui donner une autre apparence.
[2] Le mot ʺindigènesʺ est une appellation arrogante et méprisante utilisée par le colonialisme, la métropole, pour désigner les populations des territoires colonisés, la colonie.
[3] Pareils, la même chose.

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