Avant
l’existence de l’autoroute, en arrivant de Rrbaate
par la
trajet qui longe la côte,
l’entrée
à Ddaar
lbiidaa
se
faisait souvent par ‘iine ssb’e,
à l’Est
de la ville.
Sur
la droite, dans le jardin d’une demeure coloniale, des palmiers qui donnent de
petites dattes appelées « ablouh », sont fermement implantés dans la
terre et s’élèvent vers le ciel : c’est la « villa-palmiers ».
Elle
était occupée par des personnes de France, avant même que le colonialisme,
crime contre l’humanité, ne se soit abattu « officiellement » sur Almaghrib.
Avec
« l’indépendance dans l’interdépendance »
en 1956,
les colonialistes
ont vendu la « villa-palmiers » que des gens du pays ont habitée.
Lorsque
j’ai connu cette demeure, mon frère cadet y logeait avec son épouse, chez les
parents de celle-ci.
C’était
à la fin des années soixante dix je crois.
À
cette époque, j’ai devancé de quelques mois ce frère cadet en France.
Moi
pour des études universitaires et lui pour travailler.
Il
n’avait pas encore dix-huit ans.
Mon
père, haut fonctionnaire, n’avait aucun mal à lui procurer un passeport avec
une fausse date de naissance qui faisait de lui un jeune majeur,
afin de
l’envoyer en région parisienne, trimer à Sochaux, sur la chaîne de fabrication de
voitures.
Il
lui avait demandé de prélever sur son salaire une certaine somme, et de me la
remettre car je n’avais pas de bourse d’études.
C’est
ainsi que mon frère s’est trouvé en région parisienne, à 600 kilomètres de
l’Université où j’étais inscrit.
J’ai
refusé de rentrer dans la combine de notre père.
Je
découvrais le travail à la chaîne et ce que subissait mon frère cadet.
Au
bout de deux ans, je me suis installé en région parisienne et j’ai tout fait pour
convaincre mon frère de retourner au pays.
Il
l’a fait en 1974 je crois.
En
1977, je suis rentré au Maroc avec mon épouse
et
notre premier enfant, né en 1975.
Au
Maroc, en 1978, nous avons eu un deuxième fils.
Et
en 1981, nous avons quitté ce pays pour retourner en France.
Flots
de pensées.
Averses
d’images.
Afflux
de sensations.
Ce frère
s’est
marié à la fin des années soixante dix et s’est installé chez ses
beaux-parents.
Les
parents de l’épouse de mon frère cadet, faisaient partie de la résistance
contre
le colonialisme.
Avec
« l’indépendance dans l’interdépendance », le père a refusé de
devenir qaa-i-d.
Les
enfants, filles et garçons, ont grandi dans la « villa-palmiers », se
sont mariés et ont eu des enfants dans cette demeure.
J’ai toujours pensé que la vie de
mon frère cadet avec son épouse et leurs deux filles dans cette demeure, est
d’une grande richesse et d’un intérêt particulier.
J’espère qu’un jour, mon frère,
ou quelqu’un d’autre, va raconter le temps passé dans cet espace.
Comment le père et son épouse ont
fait face aux multiples obligations ?
Comment les divers couples ont
cohabité ?
Comment les enfants ont
appréhendé tout cela ?
Comment l’Islaam a été le ciment
de cette fabuleuse famille ?
2004
marque la fin de la vie ici-bas
du père
et son départ pour la vie dernière.
Le
passage de l’impermanence à la permanence.
Il
était âgé de quatre-vingts quatre ans.
L’épouse,
âgée et fatiguée,
a
cependant doublé d’efforts pour continuer d’assumer son rôle.
En
2016, la « villa-palmiers » a été achetée par un milliardaire avec le
projet de tout raser, pour laisser place à une entreprise.
Les
habitants de la demeure se sont trouvés des logements ailleurs et
« villa-palmiers » n’est plus qu’un souvenir.
Ainsi
sont les jours qu’Allaah répartit entre les êtres.
BOU’AZZA
Arribaate, ribaate (le ʺrʺ roulé), Rabat.
Almohiite al-a-tlaçii, l’Océan Atlantique.
Après une heure de route (un peu plus de 80 kilomètres).
Addaar albaydaa-e (le ʺrʺ roulé), la maison blanche, Casablanca.
La source du lion.
‘iine signifie aussi oeil.
la
première lettre du mot ‘iine c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans
l’alphabet français, et non la lettre i qui n’est donc pas écrite ici en lettre
majuscule.
Statut
octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans
les colonies par la multiplication des "États" supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la
tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge,
le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture,
l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au
Maroc, occupé par la France, l’Espagne, et autres, occupation dite
″protectorat″, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat
moribond, en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le
sultan, protégé, est alors devenu roi, au service de ce système.
Selon le calendrier dit grégorien.
À l’époque, la majorité en France était fixée à 21 ans.
Par la suite j’ai obtenu une bourse.
Je me suis marié avec une française en 1973.
Et c’est toujours en France que nous sommes installés.
Il est devenu, comme la fille qu’il a épousée, fonctionnaire à la jeunesse et
aux sports.
Pour le colonialisme, les résistants sont des terroristes
dont il faut se débarrasser par tous les moyens.
Dhidd alisti’maar (le ʺrʺ roulé).
Caïd, cadre du ministère de l’intérieur.
L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande. L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes(almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du
Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah,
L’Unique.
Mohammad,
l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah
‘alayh wa sallame) a eu pour mission de le transmettre.
Alaakhira (le ʺrʺ roulé), l’au-delà.
Qu’Allaah lui accorde Sa miséricorde.
Aujourd’hui encore plus âgée et plus fatiguée.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com