vendredi 29 octobre 2021

UNE FEMME DANS LE COMA

Il y a de cela quelques années, dans un hôpital,  une femme était dans le coma.
Ses filles qui étaient présentes, pleuraient.
Les médecins venaient d’expliquer qu’ils ne pouvaient pas prodiguer des soins et que ce coma annonçait la fin de l’existence ici-bas de cette femme.
Une doctoresse restée dans la chambre du service médical pour certaines observations, avait, en partie, dénudé la femme dans le coma.
La main de la femme dans le coma s’était alors mise en mouvement pour essayer de couvrir la nudité.
Peu de temps après, le décès de cette femme a été constaté.
C’était ma mère.
Qu’Allaah la couvre de Sa miséricorde.[1] 
 
BOU’AZZA

[1] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
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ENCORE SUR LA PUDEUR

 

Les croyants et les croyantes[1] connaissent la valeur fondamentale de la pudeur.[2]
Ils savent que c’est une composante importante des enseignements de l’Islaam[3] qui commandent[4] le convenable[5] et proscrivent[6] le blâmable.[7]
Sous l’influence d’achchaytaane,[8] l’ennemi évident, des musulmans et des musulmanes[9] ont du mal à saisir toute la portée de la pudeur.
Parfois, ils vont même jusqu’à se sentir « valorisés » en s’illustrant par des comportements négatifs et par des entêtements dans l’opposition à ceux et à celles qui veulent partager avec eux ce qui est positif.
C’est dire combien il est essentiel d’apprendre, encore apprendre, toujours apprendre, pour aller vers l’amélioration dans la Voie d’Allaah, la bonne Voie, la Voie de la réussite.
En effet, la dimension de la connaissance occupe une grande place en Islaam qui rejette l’obscurantisme, l’ignorance[10] et pousse à l’effort[11] pour l’acquisition de la connaissance qu’il élève aux degrés les plus hauts.
Une personne peut ne pas être « cultivée » et atteindre la connaissance, comme elle peut être « cultivée » et rester dans l’ignorance.
Allaah nous dit :
« Ô enfants d’Adaame ![12] Nous[13] avons fait descendre[14] sur vous un vêtement[15] cachant vos nudités, ainsi que des parures ;[16] mais le vêtement de la piété,[17] voilà qui est meilleur[18] ».[19]
Selon ‘abd Allaah[20] Ibn ‘omar qu’Allaah le bénisse, le Messager d’Allaah[21] sur lui la bénédiction et la paix a dit :
« La pudeur et la foi[22] vont de pair, si l’une d’elles est supprimée,[23] l’autre est supprimée ».[24]
La pudeur fait partie intégrante de la foi.
C’est une valeur fondamentale de l’Islaam.
Qu’Allaah nous éloigne des pratiques blâmables, pardonne nos fautes, nous aide à résister à achachaytaane, à ceux et à celles qui suivent sa voie, la mauvaise voie, la voie de l’Enfer.
Qu’Il nous éclaire et nous soutienne pour continuer la marche, afin que nous soyons parmi les heureux ici-bas et dans la vie dernière.
Qu’Il nous couvre de Son Amour et déverse sur nous Son infinie miséricorde.
Qu’Il nous aide à faire de notre mieux pour l’Aimer comme Il doit être Aimé, pour l’Adorer comme Il le demande.
Qu’Il nous guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[25]
Qu’Il fasse que nous soyons parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, la bonne Voie pour mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[26] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[27] 
 
BOU’AZZA
[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Alhayaa-e.
[3] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[4] Ya-e-mouroune.
[5] Alma’rouf (le ʺrʺ roulé)..
[6] Yanhawne.
[7] Almonekar (le ʺrʺ roulé).
[8] Sous l’influence de satan.
[9] Almoslimoune wa almoslimaate.
[10] Aljahl, l'ignorance du Message d'Allaah..
[11] Alijtihaad.
[12] Yaa banii Aadame, Ô fils d’Adam.
[13] Allaah.
[14] Don d’Allaah le Très Haut.
Muhammad Hamidullah (Mohammad Hamiid Allaah), traduction du Qoraane.
Note en bas de la page 153.
[15] Libaaçane..
[16][16] Riichane (le ʺrʺ roulé).
[17] La pudeur en fait partie.
[18] Dans sa traduction du Qoraane, Salah Eddine Kechriid (Salaah Addiine Kachriid) note que dans ce verset 26, il s’agit dans ʺvêtement de la piétéʺ  ou bien d’une façon pudique et modeste de se vêtir, dictée par la crainte d’Allaah et la fuite de toute vanité et de tout orgueil, ou bien il s’agit de la pudeur elle même qui est la plus belle des parures et la meilleure protection contre les tentations diaboliques (d’achchaytaane, de satan).
Salah Eddine Kechriid (Salaah Addiine Kachriid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 195.
[19] Alqoraane (Le Coran), sourate7 (chapitre 7), Ala’raaf (le ″r″ roulé), aayate 26 (verset 26).
[20] la première lettre du prénom ‘abd Allaah c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre a qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule.
[21] Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
[22] Aliimaane.
Aliimaane est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier La Résurrection)  et à la prédestination qu’il s’agisse du bien ou du mal.
Se reporter à la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, concernant l’Islaam.
Hadiite rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
Lorsqu’on parle de hadiite, cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
[23] Enlevée.
[24] Hadiite rapporté par Alhaakim qu’Allaah le bénisse.
[25] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7).
[26] Raadiya mardiya (les r roulés).
[27] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le r roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30). 


mercredi 27 octobre 2021

SE SOUTENIR MUTUELLEMENT DANS LA VOIE D’ALLAAH

Selon Abou Horayra[1] qu’Allaah le bénisse, le Messager d’Allaah[2] sur lui la bénédiction et la paix a dit :
Allaah accorde Sa miséricorde[3] à un homme qui se lève la nuit, prie,[4] réveille son épouse[5] et lui asperge le visage d’eau[6] si elle refuse de se réveiller.
Allaah accorde Sa miséricorde à une femme qui se lève la nuit, prie, réveille son époux[7] et lui asperge le visage d’eau s’il refuse de se réveiller.[8]

[1] Les ʺr roulés.
[2] Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
[3] Rahima Allaah (le ʺr roulé).
[4] Prière surérogatoire, pas obligatoire.
[5] Pour prier.
[6] Nadhaha fii wajhihaa almaa-e.
[7] Pour prier.
[8] Hadiite rapporté par Abou Daawoud qu’Allaah le bénisse.
Annawawii, Les jardins des vertueux, 1183, Daar algharg lislaamii, Bayroute, Lobnaane (Beyriuth, Liban), 1994.
Lorsqu’on parle de hadiite ( hadite, hadiith, hadith) cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com 


dimanche 24 octobre 2021

QUAND JE PENSE À MON ENFANCE


Quand je pense à mon enfance, je pense à quoi ?
Qu’est-ce qui me vient tout de suite à l’esprit ?
La camaraderie ?
Les enfants parmi lesquels j’avais une sensation de bien-être ?
Avec l’adolescence, j’avais toujours cette sensation agréable.
J’en ai un peu parlé en écrivant sur des moments à l’internat par exemple :
« J’étais interne.[1]
Une période avec des compagnons auxquels j’étais très attaché.
Un temps où il arrivait parfois, instantanément que naisse une relation qui se scelle et se renforce, comme par enchantement.
J’en ai un peu parlé au sujet d’un ami que j’appelais « alfaylasouf ».[2]
Beaucoup de ces compagnons venaient d’un milieu démuni matériellement.
La richesse était grande cependant par l’authenticité des sentiments, la confiance, l’élan du cœur.
Au réfectoire, les compagnons avec qui j’étais à la même table, me désignaient souvent comme « chef de table », en dépit de mon jeune âge.
Et ce n’était pas pour se décharger d’une corvée.
C’était un encouragement je pense, pour mes efforts visant à être fidèle et intègre.
Un soutien à mon esprit de probité.[3]
Je prenais à cœur la « fonction » de « chef de table ».
Elle contribuait à me rappeler, je crois, qu’il est important de faire de son mieux pour ne pas être indigne de confiance.
Pour témoigner du respect à l’égard des personnes dignes de respect.
Pour ne pas perdre de vue l’équité.
Pour ne léser personne.[4]
Allaah m’a aidé à saisir la force de la modestie et de l’humilité.[5]
Il m’a aidé à m’éloigner de la compromission et de la servilité.[6]
Concernant ma tache de « chef de table », pour le partage de la viande par exemple, je faisais tourner, au milieu de la table, le verre « duralex »,[7] en désignant le morceau à attribuer à la personne qui aura le haut du verre en arrêt devant elle.[8]
Pour ce qui est des légumes et autres, je veillais à donner une part égale à chacun.
Ce n’était pas le cas partout.
Certains « chefs de table » n’appliquaient pas la « technique » du verre, et demandaient à quelqu’un qui était de connivence avec eux, de fermer les yeux ou de regarder ailleurs, puis de dire à qui sera attribué le premier morceau de viande, puis le suivant et ainsi de suite.
Pour les légumes et autres, ils se servaient d’abord copieusement, puis s’occupaient des autres selon les mêmes critères condamnables.
La tricherie était évidente, mais la crainte qu’inspiraient ces « chefs de table », permettait de faire durer leur système ». 
 
BOU’AZZA

[1] J’ai connu l’internat alors que j’étais encore à l’école primaire.
[2] Le philosophe.
[3] J’ai réalisé plus tard et je réalise toujours, combien ces attitudes sont détestées, méprisées, rejetées, et combattues partout, à tous les niveaux, dans tous les domaines.
[4] Principes auxquels je suis attaché avec l’aide d’Allaah qui m’appuie pour résister au mensonge, au faux, à l’imposture.
J’invoque Allaah pour qu’Il me protège, m’éclaire et me guide.
[5] Que d’aucuns tiennent à confondre avec faiblesse de caractère, manque de détermination, laxisme, et autres.
[6] Cela ne signifie pas que par la suite j’ai évité des méfaits, que je n’ai pas fauté et que je ne risque pas de pécher.
Il m’est arrivé, et il m’arrive, de me montrer indigne de la confiance placée en moi par Allaah, et de me comporter de manière blâmable.
Mais Allaah, dans Son infinie miséricorde, accepte le repentir (attawba), et nous soutient dans nos efforts pour retrouver l’engagement que nous avons pris, avant même notre apparition ici-bas.
Il nous soutient afin de vivre l’Islaam qui depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de notre mieux pour l’Adorer, comme Il le demande.
Je l’invoque pour qu’il accepte mon repentir, me pardonne, m’éclaire et me guide.
[7] Pendant toutes mes années à l’internat, je n’ai connu que cette marque, qui représentait la solidité.
Et on dirait que le verre a été conçu aussi pour tourner au milieu d’une table d’internes.
Je ne connaissais pas l’expression en latin dura lex, sed lex (la loi est dure, mais c’est la loi).
Lorsque je l’ai découverte, j’ai pensé d’abord au verre de l’internat.
[8] Cette pratique avait cours dans d’autres tables, et d’autres établissements bien sûr. 


jeudi 21 octobre 2021

« VILLA-PALMIERS »


Avant l’existence de l’autoroute, en arrivant de Rrbaate[1] par la trajet qui longe la côte,[2] l’entrée[3] à Ddaar lbiidaa[4] se faisait souvent par ‘iine ssb’e,[5] à l’Est de la ville.
Sur la droite, dans le jardin d’une demeure coloniale, des palmiers qui donnent de petites dattes appelées « ablouh », sont fermement implantés dans la terre et s’élèvent vers le ciel : c’est la « villa-palmiers ».
Elle était occupée par des personnes de France, avant même que le colonialisme, crime contre l’humanité, ne se soit abattu « officiellement » sur Almaghrib.[6]
Avec « l’indépendance dans l’interdépendance »[7] en 1956,[8] les colonialistes ont vendu la « villa-palmiers » que des gens du pays ont habitée.
Lorsque j’ai connu cette demeure, mon frère cadet y logeait avec son épouse, chez les parents de celle-ci.
C’était à la fin des années soixante dix je crois.
À cette époque, j’ai devancé de quelques mois ce frère cadet en France.
Moi pour des études universitaires et lui pour travailler.
Il n’avait pas encore dix-huit ans.
Mon père, haut fonctionnaire, n’avait aucun mal à lui procurer un passeport avec une fausse date de naissance qui faisait de lui un jeune majeur,[9] afin de l’envoyer en région parisienne, trimer à Sochaux, sur la chaîne de fabrication de voitures.
Il lui avait demandé de prélever sur son salaire une certaine somme, et de me la remettre car je n’avais pas de bourse d’études.[10]
C’est ainsi que mon frère s’est trouvé en région parisienne, à 600 kilomètres de l’Université où j’étais inscrit.
J’ai refusé de rentrer dans la combine de notre père.
Je découvrais le travail à la chaîne et ce que subissait mon frère cadet.
Au bout de deux ans, je me suis installé en région parisienne et j’ai tout fait pour convaincre mon frère de retourner au pays.
Il l’a fait en 1974 je crois.
En 1977, je suis rentré au Maroc avec mon épouse[11] et notre premier enfant, né en 1975.
Au Maroc, en 1978, nous avons eu un deuxième fils.
Et en 1981, nous avons quitté ce pays pour retourner en France.[12]
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Ce frère[13] s’est marié à la fin des années soixante dix et s’est installé chez ses beaux-parents.
Les parents de l’épouse de mon frère cadet, faisaient partie de la résistance[14] contre le colonialisme.[15]
Avec « l’indépendance dans l’interdépendance », le père a refusé de devenir qaa-i-d.[16]
Il a trouvé du travail au marché de gros à ‘iine ssb’e et s’y est consacré durant de nombreuses années.
Les enfants, filles et garçons, ont grandi dans la « villa-palmiers », se sont mariés et ont eu des enfants dans cette demeure.
J’ai toujours pensé que la vie de mon frère cadet avec son épouse et leurs deux filles dans cette demeure, est d’une grande richesse et d’un intérêt particulier.
J’espère qu’un jour, mon frère, ou quelqu’un d’autre, va raconter le temps passé dans cet espace.
Comment le père et son épouse ont fait face aux multiples obligations ?
Comment les divers couples ont cohabité ?
Comment les enfants ont appréhendé tout cela ?
Comment l’Islaam a été le ciment de cette fabuleuse famille ?
2004 marque la fin de la vie ici-bas[18] du père et son départ pour la vie dernière.[19]
Le passage de l’impermanence à la permanence.
Il était âgé de quatre-vingts quatre ans.
« Allaah irhmou ».[20]
L’épouse, âgée et fatiguée,[21] a cependant doublé d’efforts pour continuer d’assumer son rôle.
En 2016, la « villa-palmiers » a été achetée par un milliardaire avec le projet de tout raser, pour laisser place à une entreprise.
Les habitants de la demeure se sont trouvés des logements ailleurs et « villa-palmiers » n’est plus qu’un souvenir.
Ainsi sont les jours qu’Allaah répartit entre les êtres. 
 
BOU’AZZA

[1] Arribaate, ribaate (le ʺrʺ roulé), Rabat.
[2] Almohiite al-a-tlaçii, l’Océan Atlantique.
[3] Après une heure de route (un peu plus de 80 kilomètres).
[4] Addaar albaydaa-e (le ʺrʺ roulé), la maison blanche, Casablanca.
[5] Aïn sbaâ.
La source du lion.
‘iine signifie aussi oeil.
la première lettre du mot ‘iine c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre i qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule.
[6] Le ʺrʺ roulé ? le Maroc.
[7] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au Maroc, occupé par la France, l’Espagne, et autres, occupation dite ″protectorat″, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat moribond, en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le sultan, protégé, est alors devenu roi, au service de ce système.
[8] Selon le calendrier dit grégorien.
[9] À l’époque, la majorité en France était fixée à 21 ans.
[10] Par la suite j’ai obtenu une bourse.
[11] Je me suis marié avec une française en 1973.
[12] Et c’est toujours en France que nous sommes installés.
[13] Il est devenu, comme la fille qu’il a épousée, fonctionnaire à la jeunesse et aux sports.
[14] Almoqaawama.
Pour le colonialisme, les résistants sont des terroristes dont il faut se débarrasser par tous les moyens.
[15] Dhidd alisti’maar (le ʺrʺ roulé).
[16] Caïd, cadre du ministère de l’intérieur.
[17] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes(almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame) a eu pour mission de le transmettre.
[18] Addonyaa.
[19] Alaakhira (le ʺrʺ roulé), l’au-delà.
[20] Le ʺrʺ roulé.
Qu’Allaah lui accorde Sa miséricorde.
[21] Aujourd’hui encore plus âgée et plus fatiguée.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com 


dimanche 17 octobre 2021

17 OCTOBRE 1961, MASSACRE À PARIS

Un peu partout, dans Paris et sa région des hommes, des femmes et des enfants marchent.
Pour soutenir la résistance des indigènes[1] au Maghreb,[2] contre le colonialisme français.[3]
Ils sont en grande majorité des immigrés.
D'habitude, ils passent inaperçus.
Ils quittent rarement leurs réserves et les lieux où ils triment.
Et les voilà subitement en masse.
Comment est-ce possible ?
Comment osent-ils devenir visibles ?
- Moi monsieur, j’ai toujours su, oui toujours su, que Charles Martel arrêta les musulmans à Poitiers et les chassa hors de France.
- Et ça c’est quoi en plein Paris au jour d’aujourd’hui ?
- Ils furent même chassés d’Espagne et d’autres contrées d’Europe et d’ailleurs par nos forces, oui monsieur. On n’a pas voulu de l’islam, nous monsieur.
- Mais ça c’est quoi ?
- Puis écrasés partout et je ne parle pas des croisades. Nous avons fait un travail magnifique, du travail à plein temps, monsieur. À plein temps. Oui monsieur.
- Meeerde. Et ces bicots, ils viennent d’où alors ?
Ils marchent.
Des hommes, des femmes, des enfants.
Depuis combien de temps ?
Quelle distance ont-ils parcouru ?
Pour eux, le temps ne compte pas et ils ne mesurent pas l'espace.
Un immense souffle est en eux.
Le but est dans leur coeur et rien de ce qui est éphémère ne les atteint.
Ce qui doit être sera.
Ils s'approchent de la Seine au rythme de battements tels ceux du coeur de la mère que tout enfant béni garde en lui.
Une marche pleine d’espoir.
On aurait dit l'aurore de la vie.
Un peu partout, des rangs noirs formés par des forces dites de l'ordre.
Par moments, de lourds nuages voilent la clarté du jour.
Mais pour ces êtres qui marchent, le ciel est d'un magnifique éclat et la Seine est radieuse.
Mohammad sourit à sa mère qui lui caresse les cheveux, et serre fort la main de son père.
Dans un bistrot du quartier Latin, affalés au comptoir, devant un énième verre de vin rouge, deux semblants d’êtres humains continuent de vociférer :
- À plein temps. Oui monsieur.
- Mais qu’est-ce qu’on attend pour écraser cette merde ? Mort aux rats.
Les rangs noirs explosent, des véhicules ternes vrombissent.
L'arsenal du maintien de l'ordre se répand en un déversement de haine.
Les marcheurs sont encerclés.
Dans Paris et sa région, plus de douze mille arrestations.
Des camps de détention et de torture.
Des blessés.
Des tués.
Des corps d'hommes, de femmes et d'enfants jetés dans la Seine.
Des moyens dits d'information ont informé :
Des semeurs de désordre, terroristes musulmans, ont été mis hors d’état de nuire.
La liberté.
Taratata.
L’égalité.
Taratata.
La fraternité.
Taratata.
Le ciel infini est bleu.
Le fleuve coule.
Je le regarde.
Je vois ceux qui y ont été jetés le 17 octobre 1961[4] : ils continuent de marcher sur l’eau avec d’autres.
Des hommes, des femmes, des enfants.
Le ciel et le fleuve se rejoignent, se confondent, font jaillir des images, des couleurs, des formes, des mouvements, des sons.[5] 
 
BOU’AZZA

[1] Le mot ʺindigènesʺ est une appellation arrogante et méprisante donnée par le colonialisme, la métropole, aux populations des territoires colonisés, la colonie.
Les originaires d’Afrique, les nègres, les bamboulas, même français, et surtout les bougnoules, les bicots, les ratons, les melons, même français, c’est à dire les arabes, donc les musulmans, car pour la métropole c’est du pareil au même.
La métropole recours sciemment à l’amalgame, à la confusion entre ʺethnieʺ, ʺcroyanceʺ, ʺdélinquanceʺ.
Ainsi, pour parler d’hommes et de femmes originaires d’Afrique du Nord par exemple, des ʺmaghrébinsʺ, la métropole use de connotations négatives pour dire les ʺarabesʺ, c’est à dire les ʺmusulmansʺ, autrement dit des ʺviolentsʺ, des ʺvoleursʺ, des ʺvioleursʺ, des ʺassassinsʺ, des ʺterroristesʺ et autres.
[2] Le ʺrʺ roulé.
[3] Crime contre l’humanité.
[4] Selon le calendrier dit grégorien.
fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
[5] Se reporter au texte intitulé Ainsi parle un musulman de France né au Maroc, page 78-80, France 1992.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com 

samedi 9 octobre 2021

UN REGARD

J’étais sur le canapé au salon.[1]
Elle est entrée, juste le temps de poser quelque chose.
Je l’ai regardée.
Furtivement.
Mon regard a décelé je ne sais quoi en elle.
J’ai retenu mes larmes.
Qu’Allaah fasse qu’elles soient du coeur.[2] 
 
BOU’AZZA
[1] Vers midi, le samedi 9 octobre 2021 (selon le calendrier dit grégorien).
[2] Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com
http://voyageur-autre.blogspot.com
http://lmslm.blogspot.com
http://iimaane.blogspot.com
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com