lundi 7 septembre 2015

APPRENDRE

Alqoraane,[1] relate une quête du Prophète[2] et Messager[3] Mouçaa sur lui la bénédiction et la paix, accompagné d'un jeune disciple, à la recherche d'un serviteur d'Allaah, pour apprendre auprès de lui:
« Ils trouvèrent l'un de nos serviteurs à qui Nous[4] avions donné une grâce[5] de Notre part et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous.[6] Mouçaa[7] lui dit: « Puis-je te suivre à condition que tu m'apprennes quelque sagesse de ce qu'on t'a appris? » Il dit: « Jamais tu n'auras assez de patience en ma compagnie. Comment supporterais-tu avec patience ce qui n'est pas du domaine de ton savoir? » Il dit: « Tu me trouveras, si Allaah veut,[8] patient et je ne désobéirai à aucun de tes ordres ». Il dit: « Si tu me suis, ne m'interroge sur rien tant que je ne t'en aurai pas fait mention ». Ils se mirent en marche et montés dans la barque,[9] il la transperça. Il[10] dit: « L'as-tu transpercé pour noyer ses occupants? Tu as commis un acte abominable ». Il dit: « N'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? »[11] Il dit: « Ne me tiens pas rigueur pour un oubli de ma part et ne m'accable pas dans mon entreprise de trop de difficultés ». Ils se remirent en marche et quand ils eurent rencontré un garçon,[12] il le tua. Il dit: « As-tu tué un être innocent, qui n'as tué personne? Tu as commis une chose affreuse ».Ne t'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? » Il dit: « Si je te questionne sur quoi que ce soit après cela, ne reste plus en ma compagnie. Tu seras excusé de te séparer de moi ». Ils se remirent en marche et lorsqu'ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants qui refusèrent de leur donner l'hospitalité et trouvèrent un mur qui menaçait de s'écrouler et le restaura. Il dit: « Si tu voulais, tu en exigerais un salaire ». Il dit: « Ceci marque la séparation entre toi et moi. Je vais t'informer de la signification de ce que tu n'as pas pu supporter avec patience. Pour ce qui est de la barque, elle appartenait à des pauvres gens travaillant en mer et j'ai voulu la rendre défectueuse car il y avait derrière eux un roi qui s'emparait de toute barque par la force. Quant au garçon, ses deux géniteurs[13] étaient des croyants[14] et nous avons craint de le voir les accabler par ses comportements tyranniques et par sa mécréance. Et nous avons voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux. Et pour ce qui est du mur, il appartenait à deux garçons orphelins dans la ville et il y avait dessous[15] un trésor à eux et leur père était vertueux; ton Seigneur a voulu que tous deux atteignent leur maturité et extraient leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience ».[16]



[1] Le ʺrʺ roulé, Le Coran.
[2] Singulier, Nabiyy, Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
[3] Singulier, Raçoul (le "r" roulé), Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah et de transmettre une législation nouvelle, dans la continuité du Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est en même temps un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix.
Dans un hadiite, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, indique que le nombre total des Prophètes sur eux la bénédiction et la paix est de cent vingt quatre mille, et celui des Messagers sur eux la bénédiction et la paix est de trois cents quinze (hadiite rapporté par alimaame Ahmad qu’Allaah le bénisse).
L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaa, assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (le ʺrʺ roulé) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″, Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[4] Allaah.
[5] Rahma (le ʺrʺ roulé), miséricorde.
[6] Mouçaa sur lui la bénédiction et la paix croyait être le plus savant de son temps et Allaah a voulu lui démontrer qu'au dessus de chaque savant il y avait un savantissime.
Il lui ordonna d'aller vers ʺla jonction des deux mersʺ, là où se trouvait un sage ayant reçu d'Allaah une science tout autre que celle de Mouçaa sur lui la bénédiction et la paix.
La tradition islamique nomme ce sage, ʺAlkhadirʺ (le verdoyant), pour la seule et bonne raison que dès qu'il s'installe sur la terre, même la plus aride, elle se couvre aussitôt de verdure. On dit même, qu'ayant revêtu une tunique blanche, elle devint immédiatement verte. Or la couleur verte est symbole de bénédiction et de sainteté.
On est partagé entre les avis qui disent que ce fut un Prophète et ceux qui disent que ce fut simplement un saint homme détenant quelque chose des sciences de l'inconnu.
[7] Moïse sur lui la bénédiction et la paix.
[8] Ine chaa-e Allaah.
[9] Safiina, bateau.
[10] Mouçaa sur lui la bénédiction et la paix.
[11] Être endurant en ma compagnie.
[12] Gholaame.
[13] Abawaah, ses père et mère.
[14] Mouminayne (pluriel duel).
[15] Du mur.
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 18 (chapitre 18) Alkahf, La Caverne, aayate 65 à aayate 82 (verset 65 au verset 82).
Dans ce chapitre que Mohammad, l'ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, qualifie de ʺ'arouçe alqoraaneʺ (les ʺrʺ roulés), il y a une source abondante de principe moraux dont certains caractérisent particulièrement l'Islaam.
Il y a d'abord une leçon de modestie pour ceux qui se croient savants. On rapporte qu'un petit moineau plongea son bec dans la mer et que Alkhadiir (le ʺrʺ roulé dit alors à Mouçaa sur lui la bénédiction et la paix: "Toute ma science et la tienne ne sont devant le savoir d'Allaah que ce que représente par rapport à la mer ce que cet oiseau en a pris dans son bec".
Il y a une leçon de patience devant tout ce que Allaah décide pour nous car souvent, malgré les apparences, Allaah ne vise par là que notre bien.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Notes en bas des pages 389, 390 et 392.
Sourate 18 (chapitre 18) Alkahf, La Caverne, aayate 65 à aayate 82 (verset 65 au verset 82).
Voir:
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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