Alqoraane,[1] relate
une quête du Prophète[2] et
Messager[3] Mouçaa
sur lui la bénédiction et la paix, accompagné d'un jeune disciple, à la
recherche d'un serviteur d'Allaah, pour apprendre auprès de lui:
« Ils
trouvèrent l'un de nos serviteurs à qui Nous[4] avions
donné une grâce[5]
de Notre part et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous.[6] Mouçaa[7] lui dit:
« Puis-je te suivre à condition que tu m'apprennes quelque sagesse de ce
qu'on t'a appris? » Il dit: « Jamais tu n'auras assez de patience en
ma compagnie. Comment supporterais-tu avec patience ce qui n'est pas du domaine
de ton savoir? » Il dit: « Tu me trouveras, si Allaah veut,[8] patient
et je ne désobéirai à aucun de tes ordres ». Il dit: « Si tu me suis,
ne m'interroge sur rien tant que je ne t'en aurai pas fait mention ». Ils
se mirent en marche et montés dans la barque,[9] il la
transperça. Il[10]
dit: « L'as-tu transpercé pour noyer ses occupants? Tu as commis un acte
abominable ». Il dit: « N'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder
patience en ma compagnie? »[11] Il dit:
« Ne me tiens pas rigueur pour un oubli de ma part et ne m'accable pas
dans mon entreprise de trop de difficultés ». Ils se remirent en marche et
quand ils eurent rencontré un garçon,[12] il le
tua. Il dit: « As-tu tué un être innocent, qui n'as tué personne? Tu as
commis une chose affreuse ».Ne t'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas
garder patience en ma compagnie? » Il dit: « Si je te questionne sur
quoi que ce soit après cela, ne reste plus en ma compagnie. Tu seras excusé de
te séparer de moi ». Ils se remirent en marche et lorsqu'ils furent
arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants qui
refusèrent de leur donner l'hospitalité et trouvèrent un mur qui menaçait de
s'écrouler et le restaura. Il dit: « Si tu voulais, tu en exigerais un
salaire ». Il dit: « Ceci marque la séparation entre toi et moi. Je
vais t'informer de la signification de ce que tu n'as pas pu supporter avec
patience. Pour ce qui est de la barque, elle appartenait à des pauvres gens
travaillant en mer et j'ai voulu la rendre défectueuse car il y avait derrière
eux un roi qui s'emparait de toute barque par la force. Quant au garçon, ses
deux géniteurs[13]
étaient des croyants[14] et nous
avons craint de le voir les accabler par ses comportements tyranniques et par
sa mécréance. Et nous avons voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un
autre plus pur et plus affectueux. Et pour ce qui est du mur, il appartenait à
deux garçons orphelins dans la ville et il y avait dessous[15] un trésor
à eux et leur père était vertueux; ton Seigneur a voulu que tous deux
atteignent leur maturité et extraient leur trésor, par une miséricorde de ton
Seigneur. Je ne l'ai pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce
que tu n'as pas pu endurer avec patience ».[16]
[1]
Le ʺrʺ roulé, Le Coran.
[2]
Singulier, Nabiyy, Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix, est
quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé
auparavant dans le Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est
quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé
auparavant dans le Message d’Allaah et de transmettre une législation nouvelle,
dans la continuité du Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est en
même temps un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix.
Dans un hadiite, Mohammad, l’ultime Prophète et
Messager sur lui la bénédiction et la paix, indique que le nombre total des
Prophètes sur eux la bénédiction et la paix est de cent vingt quatre mille, et
celui des Messagers sur eux la bénédiction et la paix est de trois cents quinze
(hadiite rapporté par alimaame Ahmad qu’Allaah le bénisse).
L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du
Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad,
l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah
‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna
a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix.
Lorsqu’on
parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été
rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui
la bénédiction et la paix.
Alqoraane
n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna
procède d’Alqoraane.
L’Islaam
se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité)
qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la
Prière (assalaa, assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur
(azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (le ʺrʺ roulé) et le pèlerinage
(alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise
Alka’ba, la Kaaba à Makka, la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait
(alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses
Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier la Résurrection) et à la Prédestination
qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le
voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu
de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe
rapporté dans ″Sahiih Moslime″, Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les
croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les
endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs
d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens
de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les
invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il
n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son
Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon
d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un
égarement évidentʺ.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et
aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même
institution appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus,
nulle part.
Les
ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques,
les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations
arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations
répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les
propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes,
les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les
entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour
entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[4]
Allaah.
[5] Rahma
(le ʺrʺ roulé), miséricorde.
[6] Mouçaa
sur lui la bénédiction et la paix croyait être le plus savant de son temps et
Allaah a voulu lui démontrer qu'au dessus de chaque savant il y avait un
savantissime.
Il
lui ordonna d'aller vers ʺla jonction des deux mersʺ, là où se trouvait un sage
ayant reçu d'Allaah une science tout autre que celle de Mouçaa sur lui la
bénédiction et la paix.
La
tradition islamique nomme ce sage, ʺAlkhadirʺ (le verdoyant), pour la seule et
bonne raison que dès qu'il s'installe sur la terre, même la plus aride, elle se
couvre aussitôt de verdure. On dit même, qu'ayant revêtu une tunique blanche,
elle devint immédiatement verte. Or la couleur verte est symbole de bénédiction
et de sainteté.
On
est partagé entre les avis qui disent que ce fut un Prophète et ceux qui disent
que ce fut simplement un saint homme détenant quelque chose des sciences de
l'inconnu.
[7]
Moïse sur lui la bénédiction et la paix.
[8] Ine
chaa-e Allaah.
[9] Safiina,
bateau.
[10] Mouçaa
sur lui la bénédiction et la paix.
[11] Être
endurant en ma compagnie.
[12]
Gholaame.
[13]
Abawaah, ses père et mère.
[14] Mouminayne
(pluriel duel).
[15] Du mur.
[16] Alqoraane
(Le Coran), sourate 18 (chapitre 18) Alkahf, La Caverne, aayate 65 à aayate 82
(verset 65 au verset 82).
Dans
ce chapitre que Mohammad, l'ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction
et la paix, qualifie de ʺ'arouçe alqoraaneʺ (les ʺrʺ roulés), il y a une source
abondante de principe moraux dont certains caractérisent particulièrement
l'Islaam.
Il
y a d'abord une leçon de modestie pour ceux qui se croient savants. On rapporte
qu'un petit moineau plongea son bec dans la mer et que Alkhadiir (le ʺrʺ roulé
dit alors à Mouçaa sur lui la bénédiction et la paix: "Toute ma science et
la tienne ne sont devant le savoir d'Allaah que ce que représente par rapport à
la mer ce que cet oiseau en a pris dans son bec".
Il
y a une leçon de patience devant tout ce que Allaah décide pour nous car
souvent, malgré les apparences, Allaah ne vise par là que notre bien.
Salaah
Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran),
Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii,
cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Notes en bas des pages 389,
390 et 392.
Sourate
18 (chapitre 18) Alkahf, La Caverne, aayate 65 à aayate 82 (verset 65 au verset
82).
Voir:
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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