lundi 11 avril 2016

RAPPEL Á UNE FEMME SUR LE POINT DE DIVORCER

Il y a de cela plusieurs siècles à Almadiina,[1] ‘Omar Ibn Alkhattaab[2] qu’Allaah le bénisse,[3] était à la tête de la communauté[4] des croyants et des croyantes.[5]
Il était connu pour son Amour du Message d’Allaah, pour sa grande capacité de discernement, pour son attachement viscéral à la justice, pour son sens de la responsabilité, pour sa défense de l’éthique de l’Islaam, pour son intransigeance lorsqu’il s’agit de soutenir l’essentiel, et pour beaucoup d’autres qualités.
Il était craint, de cette crainte respectueuse que suscite l’intégrité et la sagesse.[6]
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix a dit de lui que lorsqu’il était quelque part, achchaytaane,[7] l’ennemi évident, allait ailleurs.[8]
Á cette époque, les amis d’un croyant dont l’épouse n’intégrait pas certains principes du mariage,[9] avaient conseillé à ce croyant de divorcer.
Ne se contentant pas du point de vue de ses amis, ce croyant voulait rendre visite à ‘Omar qu’Allaah le bénisse, pour avoir le sien.[10]
En arrivant au domicile du responsable de la communauté des croyants et des croyantes, il a frappé à la porte, et en attendant qu’on vienne lui ouvrir, il a entendu l’épouse qui « passait un savon »[11] à ‘Omar, qu’Allaah le bénisse.
Et ‘Omar, qu’Allaah le bénisse, ne réagissait pas.
Le croyant a préféré s’en aller.
Il s’était à peine éloigné du domicile lorsque ‘Omar qu’Allaah le bénisse, a ouvert la porte et l’a interpellé pour lui demander la raison de sa visite, et pourquoi il a préféré rebrousser chemin.
Le croyant lui a tout raconté en précisant que sa femme à lui, en dépit de ce qu’elle lui faisait
endurer, ne se permettait pas ce qu’il a entendu de la part de la femme du responsable des croyants et des croyantes.
‘Omar qu’Allaah le bénisse, lui a alors parlé de l’importance de l’épouse et des efforts à fournir par l’homme et par la femme dans le cadre du mariage.
L’Amour en Islaam c’est d’abord l’Amour du Créateur.
De l’Amour témoigné au Créateur par les croyants et les croyantes, découlent les sentiments de ces derniers à l’égard des créatures.
Dans le mariage, l’homme et la femme s’engagent mutuellement dans la vie de couple, avec
ce que cette alliance entraîne, en faisant de leur mieux pour se pénétrer des enseignements de l’Islaam.
« Et parmi Ses signes[12] Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de la tendresse et de la miséricorde. Il y a en cela des signes pour des gens qui réfléchissent ».[13]
Ainsi, l’Islaam qui accorde une place importante à la vie conjugale[14] enseigne l’attachement et la complémentarité entre l’époux et l’épouse.
« Elles sont une parure[15] pour vous et vous êtes une parure pour elles ».[16]
L’époux et l’épouse espèrent que l’Amour qu’ils témoignent au Créateur, renforce les sentiments qui en découlent et qu’ils se témoignent mutuellement ici-bas.
Leur espoir est que dans l’au-delà, l’Amour les unisse au Paradis.
L’Islaam éduque l’homme et la femme, leur enseigne, entre autres, l’équilibre, l’harmonie et les met en garde contre les limites à ne pas dépasser.
L’Islaam apprend à éviter de manière générale tout ce qui peut générer de mauvaises pensées et pousser à se comporter de manière condamnable.[17]
Il n’appartient ni à l’homme ni à la femme, selon leur bon plaisir, de fixer ce qui est licite[18] et ce qui est illicite.[19]
Le licite est ce qu’Allaah a rendu licite et l’illicite est ce qu’Allaah a rendu illicite.
Allah élève l’homme et la femme aux degrés les plus hauts.
Ce qu’Allaah a transmis à l’homme et à la femme[20] est infiniment plus riche que tout ce que l’homme et la femme, peuvent atteindre en dehors du Message de l’Islaam.
« Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un pardon et une récompense immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évident ».[21]
L’Islaam permet le divorce[22] bien sûr, mais n’incite pas les croyants et les croyantes à y recourir lorsque d’autres solutions sont possibles.
Le croyant et la croyante ont les devoirs et les droits qui leur sont précisés par l’Islaam.
Les comportements d’un croyant peuvent porter atteinte au mariage et nécessiter le divorce.
Ceux d’une croyante aussi.
J’ai appris que tu es sur le point de divorcer.
Je ne sais pas si le divorce peut être évité.
J’ai tenu à te rappeler quelques données de l’Islaam.[23]
Je compte sur toi pour les méditer, pour en faire part à ton époux et à votre fils.
Qu’Allaah nous éloigne des pratiques blâmables, efface nos fautes, nous aide à résister à achachaytaane et à ceux et à celles qui suivent sa voie, la voie de l’Enfer.
Qu’Allaah nous éclaire, nous couvre de Sa miséricorde, et nous soutienne pour continuer la marche, afin que nous soyons parmi les heureux ici-bas et dans l’au-delà.
Qu’Allaah déverse sur nous Son infinie générosité, et nous aide à faire de notre mieux pour l’Adorer, comme Il le demande.
Qu’Allaah nous guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[24]
Qu’Allaah fasse que nous soyons parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, pour mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[25] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[26]
  
BOUAZZA



[1] Médine, en Arabie (autrefois Yathrib).
[2] Compagnon de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsque, à la mort d’Abou Bakr Assiddiiq, la désignation de ‘Omar Ibn Alkhattaab pour lui succéder  à la tête de l’État a eu lieu, ‘Omar Ibn Alkhattab, tout en acceptant de servir et d’assumer ses responsabilités, n’a pas manqué de s’interroger sur la politique à suivre afin d’assurer au mieux sa fonction dans le respect du Message d’Allaah et des enseignements de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Il a exprimé en public sa crainte devant cette lourde tâche et sa peur de faillir à son devoir vis à vis des croyants et des croyantes.
Dans l’assistance, des personnes l’ont rassuré et lui ont fait savoir que tout manquement à sa mission serait combattu, au besoin par les armes.
Après les avoir écoutés, ‘Omar a remercié Allaah qui a fait de lui un membre de cette prodigieuse Omma (matrie, communauté) d’Alqoraane et d’Assonna (du Coran et de la pratique de l’ultime Prophète et Messager, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, chargé par Allaah de continuer et de finir la mission confiée aux Prophètes et aux Messagers précédents, sur eux la bénédiction et la paix).
Après Abou Bakr Assidiiq et‘Omar Ibn Alkhattaab, il y a eu ‘Othmaane Ibn ‘Affaane et ‘Aliyy Ibn Abii Taalib (‘Ali).
Ce sont les quatre chefs de l’État des croyants et des croyantes, dits alkholafaa-e arraachidoune(les successeurs bien guidés).
[3] Radhiya Allaah ‘aneho (le ʺrʺ roulé).
[4] La matrie, alomma.
[5] Almouminoune wa almouminaate.
[6] Alhikma.
[7] L’ennemi évident, satan.
[8] Pour ne pas croiser ‘Omar, qu’Allaah le bénisse, dont il avait très peur.
[9] Se comportait sans prendre en considération des exigences du mariage.
[10] Á l’époque, les croyants et les croyantes pouvaient, comme ils le faisaient avec l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, s’adresser directement, pour de multiples raisons, à la personne qui était à la tête de la communauté.
[11] Selon l’expression consacrée de nos jours.
[12] Les signes d’Allaah, aayaate.
[13] Kachriid (le ʺrʺ roulé) écrit que dans ce verset il y a le rappel que la femme est de la propre nature de l’homme c'est-à-dire qu’elle lui est, de ce point de vue, parfaitement égale et qu’il n’a aucune raison de se croire supérieur à elle.
Il y a le rappel que l’homme ne peut retrouver son calme, c'est-à-dire son équilibre psychique, qu’en vivant avec la femme. C’est un rappel à l’époux qu’il doit cohabiter avec son épouse.
Enfin Allaah nous rappelle que la vie conjugale tire sa force des liens de tendresse et d’amour réciproques qui unissent les deux époux et qui sont parfois remplacés par des liens de miséricorde quand l’un d’eux est malade, ou trop vieux, ou frappé de quelque infirmité avilissante.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 533.
Alqoraane (Le Coran), sourate30 (chapitre 30), Arroume (le r roulé), aayate 21 (verset 21).
[14] Maritale.
[15] Libaas, vêtement.
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara (le "r" roulé), La Vache, aayate 187 (verset 187).
Alqoraane est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a eu la mission de le transmettre.
[17] Et cela depuis le premier couple de l’humanité, nos parents Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix et Hawwaa-e (Ève) qu’Allaah la bénisse.
[18] Halaal.
[19] Haraam (le ʺrʺ roulé).
[20] Par l’intermédiaire des Prophètes et des Messagers sur eux la bénédiction et la paix.
[21]  Alqoraane. Sourate al-a-hzaab (33), aayate 35 et aayate 36. Le Coran. Chapitre les coalisés (33), verset 35 et verset 36.
[22] Attalaaq.
[23] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″, (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[24] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7), récitée à chaque ʺrak’aʺ (cycle d’actes), de chaque prière.
[25] Raadiya mardiya (les r roulés).
[26] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le r roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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