Depuis
ce temps, ce souvenir est resté dans un coin de ma tête, se rappelait à moi à la
manifestation du phénomène, et m’invitait parfois à en parler à mon épouse, à
mes enfants, et peut-être à d’autres personnes.
Et
voilà qu’en regardant le premier court-métrage du film japonais « Rêves »
d’Akira Kurosawa,[3]
intitulé « Soleil sous la pluie », l’enfant qui a fait ce rêve
entend sa mère interpréter le phénomène comme étant « le mariage du
renard », kitsune[4]
no yomeiri.
C’est
incroyable !
Comment
le Maroc et le Japon peuvent-ils avoir une même interprétation de ce
phénomène ?
Je
suis dans l’incapacité de répondre à cette question.
En
rigolant, j’ai dit à mon épouse que je suis peut-être d’origine japonaise.
Á
moins que mes ancêtres, nomades de là-bas, n’aient poussé leur marche jusqu’au
Japon.[5]
BOUAZZA
[1]
Le ʺrʺ roulé, mariage, noce.
La
première lettre du mot ‘rs c’est le lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans
l’alphabet français, et non la lettre.
[2]
En darija (le ʺrʺ roulé), la parlé arabe au Maroc, ddiib désigne le loup
(addi-e-b en arabe classique).
[3]
Film composé de huit couts-métrages se rapportant à des rêves.
Réalisé en 1989 (selon le calendrier dit grégorien) ce
film est sorti en 1990.
[4]
Le renard en japonais.
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