dimanche 25 octobre 2015

INSTALLATION EN FRANCE


Souvent, lorsque quelqu’un me demande pourquoi j’ai quitté le Maroc, je réponds par le silence, parce qu’il ne m’est pas simple de répondre de manière satisfaisante à cette question.
Parfois, je réponds par un rire.
Il m’arrive aussi de dire, en riant, que je suis parti parce que je ne suis pas resté, ou que je suis parti parce que je connais.
Dans tous ces cas, je crois que c’est une manière de signifier qu’il vaut mieux parler d’autre chose.
Il m’est arrivé d’écrire que je n’étais pas dans « la justification » à posteriori, en notant que j’ai quitté le Maroc pour fuir l’atmosphère avilissante entretenue et répandue par un « État » corrompu, fondé sur l’imposture, et maintenu par le système colonialo-impérialo-sioniste.
À l’époque où j’ai décidé de partir, je ne m’exprimais pas ainsi, mais je ne le sentais peut-être pas autrement.
J’ai quitté le Maroc[1] surtout pour ramener mon épouse au pays qu’elle a quitté afin de m’accompagner.
J’ai quitté le Maroc pour protéger nos enfants et je le dis en mots que je n’étais pas en mesure d’utiliser à l’époque « pour ne pas me faire vider de ce qui me remplit avant même que je ne sois de ce monde ».
Je suis retourné en France.
Mon parcours dit « professionnel », est marqué par des revenus bas.
C’est dire qu’aujourd’hui, la pension de retraite[2] qui m’est allouée, est symbolique.
Avec la pension versée à mon épouse, plus conséquente que la mienne,[3] nous arrivons à faire face aux charges qui nous incombent : alhamdo lillaah.[4]
Lorsque nous étions au Maroc, en dépit des situations dites « privilégiées » de mon père[5] et de mon frère aîné,[6] j’ai attendu de longs mois, avant de toucher le bas salaire qui m’était alloué comme assujetti au service dit civil.[7]
Et c’est avec le salaire versé, sans retard, à mon épouse, enseignante,[8] que nous faisions « bouillir la marmite » comme dirait je ne sais qui.[9]
Par la suite, en ma qualité d’avocat stagiaire, emploi que j’exerçais en préparant mon départ pour la France, mes revenus étaient toujours bas.
Á mon retour en France, j’ai mis du temps pour trouver un emploi.
Sans bouleversement, quant à mon « abonnement » aux revenus bas.[10]
Retraité, je suis toujours en France, par la miséricorde d’Allaah.
Au Maroc, « l’indépendance dans l’interdépendance »,[11] n’a pas mis fin à l’oppression et à l’exploitation des populations par un « État » tyrannique.
Le système colonialo-impérialo-sioniste qui maintient cet « État », l’utilise comme il utilise les « États » dits « musulmans », et autres, avec à leur « tête » des dévoyés, affamés d’argent sale, de vices et de trahison, qui répandent depuis longtemps les moeurs dissolues et font des lieux où ils sévissent des bordels et des dépotoirs, qui commettent les crimes les plus abominables, et les plus nauséabonds, qui recourent à la torture sous toutes ses formes, qui sodomisent, et massacrent des hommes, qui violent, méprisent, humilient, et tuent des femmes, qui maltraitent, et font disparaître des enfants, qui pratiquent au quotidien la tyrannie, la dépravation, la censure, l’usurpation, la falsification, le trafic, la tromperie, la tricherie, l’enlèvement, la séquestration, l’emprisonnement, le supplice, la liquidation, la tuerie, et autres à des degrés incroyables, et pour qui l’humain est réduit à rien.
En raison des luttes des populations, de la résistance des croyants et des croyantes,[12] il arrive au système colonialo-impérialo-sioniste de remplacer des employés par d’autres, et de mettre en place une « nouvelle vitrine ».
Les employeurs se débarrassent parfois en effet des employés lorsqu’ils estiment qu’il faut les changer, et recourent à un discours dit « différent », en continuant de répandre la confusion et la manipulation.
Ces employeurs, qui connaissent parfaitement leurs employés, et qui n’ignorent rien de leurs crimes qu’ils entretiennent et qu’ils couvrent afin de poursuivre la domination, savent parfaitement ce que sont ces « États ».
L’État colonialo-impérialo-sioniste en France, veille, entre autres, à alimenter et à entretenir la haine contre l’Islaam.[13]
En dépit des violations de leurs droits élémentaires, et malgré les multiples agressions auxquelles ils font face comme ils peuvent, les croyants et les croyantes dans ce pays, ne sont pas encore livrés aux pires horreurs, ne sont pas encore forcés, par exemple, de s’asseoir sur des goulots de bouteilles qui leur déchirent l’anus, comme cela est pratiqué par les « États » dits « musulmans ».
En France,[14] comme au Maroc, et ailleurs, la marche des croyants et des croyantes continue et continuera jusqu’à la fin de ce monde.
Une marche dans l’impermanence d’ici-bas, vers la permanence de l’au-delà.
Qu’Allaah renforce la capacité de discernement des croyants et des croyantes.
Qu’Il déverse sur eux Son infinie miséricorde, et les aide à faire de leur mieux pour l’Adorer,[15] comme Il le demande.
Qu’Il les guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[16]
Qu’Il fasse qu’ils soient parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, pour mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[17] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[18]

BOUAZZA



[1] En été 1981, selon le calendrier dit grégorien.
J’avais 31 ans.
[2] J’ai décidé d’arrêter l’activité dite professionnelle à l’âge de 58 ans, et mes années de cotisations à la retraite sont très insuffisantes, compte tenu en plus de l’âge où j’ai eu un travail salarié en France, après avoir quitté le Maroc.
[3] Elle a cotisé plus longtemps que moi, et son salaire était supérieur au mien.
[4] La louange est à Allaah.
[5] Magistrat, puis avocat en quittant l’administration, deux ans après mon retour au Maroc.
J’étais employé comme avocat stagiaire par lui.
[6] Député en détachement d’un poste de haut fonctionnaire.
[7] Je suis retourné au Maroc en 1977, après un séjour en France de plus de sept ans.
Lorsque j’ai débarqué pour la première fois en France, je n’avais pas encore 20 ans, j’étais encore mineur (la majorité à l’époque était à 21 ans).
De retour au Maroc, je devais en effet effectuer deux ans de service civil, appelé par les personnes assujetties à cette obligation, ʺservice si vilʺ.
À l’époque, un étudiant ou une étudiante qui avait au moins une licence universitaire, était, pendant deux ans, tenu de travailler dans une administration.
[8] Avec un contrat local, et non au titre de ce qui est appelé ʺla coopérationʺ entre la métropole et la colonie.
[9] Nos revenus étaient cependant largement supérieurs à ceux de l’écrasante majorité des populations du Maroc.
[10] Ma façon d’être ne cohabite pas avec l’idée de chercher à ʺmonter dans l’échelle socialeʺ, en faisant abstraction de ce qui a trait à l’éthique.
[11] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au Maroc, colonie française dite ″protectorat″, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat moribond, en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le sultan, protégé, est alors devenu roi au service de ce système.
[12] Almouminoune wa almouminaate.
[13] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaa, assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″, Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[14] La France, dont l’esclavagisme, les massacres et autres horreurs, en Afrique et ailleurs, ont atteint le pire, poursuit le pillage généralisé et soutient par de multiples moyens, les crimes contre les populations.
Dans ce domaine, la gauche et la droite, avec leurs ʺdiverses variantesʺ, sont interchangeables.
Les colonies restent ainsi pour la métropole française colonialo-impérialo-sioniste, une réserve de matières premières et de main d’œuvre, un marché pour tout écouler, un point stratégique pour les militaires, un terrain d’expérimentations des armements, un lieu de pédophilie et autres"loisirs touristes" de ce genre, un dépotoir, une décharge d’immondices.
[15] Adoration, ‘ibaada.
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7).
[17] Raadiya mardiya (les r roulés).
[18] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le r roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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