lundi 5 octobre 2015

« L’ÉDUCATIF »

Dans mon parcours dit « professionnel », j’ai eu à intervenir auprès de jeunes délinquants.
Je me suis en effet intéressé au suivi, dit « éducatif », de mineurs ayant certaines difficultés.
J’ai voulu apprendre, en agissant, la manière de « travailler » avec eux et avec leurs familles.
Dans leur grande majorité, ces mineurs ne sont pas étrangers au processus migratoire.[1]
Était-ce la raison de mon « désir d’agir » ?
Ils sont, pour la plupart, issus de familles originaires d’Afrique.[2]
Comme moi.
Dans le processus migratoire, le parcours des familles de ces jeunes se caractérise par de multiples ruptures, par de nombreuses transformations et par diverses révisions.
Ces familles sont généralement dans des situations qui leur demandent d’autres comportements, d’autres modes de vie, d’autres attitudes par rapport à des croyances, à des convictions, à des traditions, à des environnements, et autres.
Elles sont tenues de faire face à des changements continus qui nécessitent de s’adapter, sans cesse, à des remaniements successifs.
Dans les sociétés de départ, des membres de ces familles ont connu plusieurs manques.
Leurs parents ont connu des souffrances pour trouver des moyens de subsistances en milieu rural ou citadin, dans des bidonvilles ou des habitats de ce genre, plongées dans la misère, maintenues dans l’ignorance, sans formation, sans soins et sans beaucoup d’autres choses.
Les enfants n’échappent pas toujours à des conséquences de situations pareilles.
En effet, les incidences n’épargnent pas les modes d’organisation familiale, et les comportements.
Dans mes rapports avec les « collègues » et les « partenaires » de « travail », j’ai fait ce que j’ai pu pour attirer l’attention sur ces questionnements en ayant toujours recours à des mots simples, en évitant les discours empruntés, la phraséologie creuse, et les termes de circonstance.
J’ai fait ce que j’ai pu pour agir dans un esprit de collaboration saine, dans tous les sens du terme.
C’est un effort de tous les instants que des êtres mettent à rude épreuve.
Des êtres qui alimentent et entretiennent le faux.
Des êtres arrogants.
Des êtres donneurs de leçons.
Des êtres qui tentent d’user d’expressions recherchées, complexes, paravent de l’ignorance.
Des êtres médiocres qui essayent de se faire passer pour des experts.
Des êtres qui travestissent les faits.
Des êtres qui insultent la réalité.
Des êtres qui sur le temps de travail pratiquent la présence à la carte.
Des êtres qui font la semaine de moins de vingt heures, en comptant le temps des réunions, et se plaignent d’être harassés, débordés par « le travail » en prétendant faire des journées de plus de dix heures pour étayer des revendications dites « syndicales ».
Des êtres en surnombre mais qui réclament l’augmentation du personnel car ils ne sont pas assez nombreux « pour faire de l’éducatif ».
Des êtres qui ont recours à n’importe quoi pour obtenir des « indemnités », des « primes », des remboursements de « frais ».
Des êtres sans méthode, sans rigueur, sans cohérence.
Des êtres d’une incompétence chronique.
Des êtres qui ne sont crédibles ni auprès des mineurs délinquants, ni auprès des familles.
Alors, concrètement, que font-ils » ?
Des dégâts.
« Enveloppés » par « l’éducatif ».[3]
Leurs actes préjudiciables ne se comptent plus.
De temps à autre, ces actes sont « entrecoupés » par des « intermèdes » que ces êtres trouvent « amusants ».
C’est ainsi par exemple, que l’un de ces personnages, « frai émoulu », qui lorgnait sans cesse sur un siège parmi ceux, « luxueux », qui équipaient quelques bureaux, a décidé tout simplement de s’en emparer, de le mettre dans sa voiture, et de rentrer chez lui afin de faire « une agréable surprise » à sa compagne, « enseignante » je crois.
Ce personnage, comme beaucoup de ses comparses, dont certains anciens dans « le métier », « travaille pour aider jeunes à s’éloigner de la délinquance » !
Quelques mois plus tard, il a obtenu, à sa demande, un changement de service pour, compte tenu de sa « compétence », poursuive ailleurs « une carrière prometteuse ».[4]

BOUAZZA



[1] Même si les statistiques dites  ʺethniquesʺ sont officiellement ʺmises à l’indexʺ par les autorités ditesʺcompétentesʺ.
[2] Il y a lieu de préciser ici, pour ceux et celles qui ne le savent pas encore, que ʺle Maghrebʺ fait partie de l’Afrique.
[3] ʺLes ducs à tiffesʺ.
[4] En dehors de l’épisode du vol du siège de bureau, je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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