samedi 5 septembre 2020

« ILS » S’OCCUPENT DU « PEUPLE »


Les titres changent, mais le contenu reste : je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Les États dominants, les patrons, les employeurs, ont mis en place, dans les pays dominés, des systèmes dits de « l’indépendance dans l’interdépendance »,[1] avec des employés pour s’acquitter des tâches qui leur sont assignées, s’ils tiennent à garder leur emploi.
Les missions imparties peuvent « évoluer » selon les circonstances.
À cet effet, et au fil du temps, des « États » ont été institués avec des « chefs d’État », des « Gouvernements », des « Parlements » et même des « Constitutions » et des « élections démocratiques ».
Dans les colonies, où les régimes mis en place par les métropoles sont abominables, des mises en scène exposent des « Constitutions » qui prévoient « l’élection du chef de l’État au suffrage universel »[2] et lui interdisent de faire plus de deux mandats.
C’est mis au vote, et le « peuple approuve démocratiquement ».
Lorsque l’employé continue de donner satisfaction à l’employeur, la mise en scène se transforme pour qu’à la fin du premier mandat, il fasse un deuxième et même engage « la révision de la Constitution » pour faire un troisième.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et quand il donne toujours satisfaction, une autre « révision » lui permet de faire un quatrième mandat et encore une « révision » pour un cinquième puis la présidence à vie.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et l’employeur peut aller jusqu’à la possibilité de passer la succession au fils.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».[3]
Si le titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « chefs tribaux » ou autres ─ il est bien sûr dispensé de « se faire élire » et son fils[4] lui succède si les patrons le décident.
Ce n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus, pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État, sur la Constitution et autres » en se référant à l’esprit de « modération », de « tolérance », de « coopération » et de « pragmatisme ».
Pour « diversifier » la pression, les médias des dominants sont chargés de dénoncer les employés des pays dominés, au nom de la « liberté d’expression », des « droits de l’homme » et autres « principes démocratiques » défendus par les dominants.
Ils sont même autorisés, un peu partout, à critiquer les employeurs, pour embrouiller les cartes, ou comme disent les « bien-pensants », pour « informer et former l’opinion publique ».
Les employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts du système colonialo-impérialo-sioniste qui mobilise d’énormes moyens dans le but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.
Et après ?
Les mises en scène, les instrumentalisations, les mensonges, les humiliations, les pillages, les invasions, les massacres, les crimes, les cruautés, les destructions, les exterminations, les impostures, les malveillances, les perfidies, les travestissements, les supercheries, les fourberies, les camouflages, les leurres, les tromperies, les perversions, les trahisons, les viols, les tortures, les abjections, les cynismes et pire se poursuivent.
Mardi 18 août 2020,[5] « coup d’État au Mali ».
Quel État ?[6] 

BOU’AZZA



[1] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[2] Il est élu par ses patrons, mais doit faire semblant d’être candidat afin que le peuple vote et que le peuple approuve démocratiquement.
[3] Le peuple peut dénoncer démocratiquement les fraudes.
Les dominants ont mis en place pour lui des voies de recours démocratiques pour lui permettre de combattre les fraudeurs et de faire triompher la démocratie.
[4] Ne vous inquiétez pas pour lui, il arrive à avoir un fils.
Il y a toujours une femme généreuse pour lui en donner un.
[5] Selon le calendrier dit grégorien.
[6] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.

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