Les
titres changent, mais le contenu reste : je ne fais que reprendre ce dont
j’ai déjà parlé.
Les
États dominants, les patrons, les employeurs, ont mis en place, dans les pays
dominés, des systèmes dits de « l’indépendance dans
l’interdépendance »,[1] avec
des employés pour s’acquitter des tâches qui leur sont assignées, s’ils
tiennent à garder leur emploi.
Les
missions imparties peuvent « évoluer » selon les circonstances.
À
cet effet, et au fil du temps, des « États » ont été institués avec
des « chefs d’État », des « Gouvernements », des
« Parlements » et même des « Constitutions » et des
« élections démocratiques ».
Dans
les colonies, où les régimes mis en place par les métropoles sont abominables,
des mises en scène exposent des « Constitutions » qui prévoient
« l’élection du chef de l’État au suffrage universel »[2] et
lui interdisent de faire plus de deux mandats.
C’est
mis au vote, et le « peuple approuve démocratiquement ».
Lorsque
l’employé continue de donner satisfaction à l’employeur, la mise en scène se
transforme pour qu’à la fin du premier mandat, il fasse un deuxième et même
engage « la révision de la Constitution » pour faire un troisième.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et quand
il donne toujours satisfaction, une autre « révision » lui permet de
faire un quatrième mandat et encore une « révision » pour un
cinquième puis la présidence à vie.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et
l’employeur peut aller jusqu’à la possibilité de passer la succession au fils.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».[3]
Si
le titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans
les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « chefs tribaux »
ou autres ─ il est bien sûr dispensé de « se faire élire » et son
fils[4] lui
succède si les patrons le décident.
Ce
n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les
employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus,
pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent
sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État,
sur la Constitution et autres » en se référant à l’esprit de
« modération », de « tolérance », de
« coopération » et de « pragmatisme ».
Pour
« diversifier » la pression, les médias des dominants sont chargés de
dénoncer les employés des pays dominés, au nom de la « liberté
d’expression », des « droits de l’homme » et autres
« principes démocratiques » défendus par les dominants.
Ils
sont même autorisés, un peu partout, à critiquer les employeurs, pour
embrouiller les cartes, ou comme disent les « bien-pensants », pour
« informer et former l’opinion publique ».
Les
employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts
du système colonialo-impérialo-sioniste qui mobilise d’énormes moyens dans le
but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.
Et
après ?
Les
mises en scène, les instrumentalisations, les mensonges, les humiliations, les
pillages, les invasions, les massacres, les crimes, les cruautés, les
destructions, les exterminations, les impostures, les malveillances, les
perfidies, les travestissements, les supercheries, les fourberies, les
camouflages, les leurres, les tromperies, les perversions, les trahisons, les
viols, les tortures, les abjections, les cynismes et pire se poursuivent.
Mardi 18 août 2020,[5]
« coup d’État au Mali ».
Quel État ?[6]
BOU’AZZA
[1]
Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est
traduit dans les colonies par la multiplication des "États"
supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de
servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur
l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice,
la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression,
l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de
l’être humain.
[2] Il
est ″élu″ par ses patrons, mais doit faire semblant d’être ″candidat″ afin que ″le
peuple″ vote et que le ″peuple approuve démocratiquement″.
Les
dominants ont mis en place pour lui des ″voies
de recours démocratiques″ pour
lui permettre de ″combattre″ les fraudeurs et de ″faire triompher la démocratie″.
[4] Ne
vous inquiétez pas pour lui, il arrive à avoir un fils.
Il
y a toujours une femme ″généreuse″ pour lui en donner un.
[5] Selon le calendrier dit
grégorien.
[6] Je ne
fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
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