En
raison de l’épidémie du coronavirus,[1] elle
a vécu le premier confinement en France du 17 mars au 11 mai 2020.[2]
Puis un deuxième confinement mis en place du 30 octobre au 15 décembre 2020.
Comme le reste de la population, la grand-mère était tenue de rester chez elle.
Si elle voulait quitter son domicile, elle devait avoir une justification et se munir d’une attestation à cet effet.
Aujourd’hui, mardi 15 décembre 2020, c’est le redéconfinement.[3]
Elle n’a plus besoin de se munir d’attestation de déplacement dérogatoire.
Assise sur un fauteuil face à une fenêtre qui permet de voir le ciel, elle se gratte sa tête enflammée de blancheur.
Elle pense à Aadame,[4] sur lui la bénédiction, la paix et à Hawwaa-e,[5] qu’Allaah la bénisse, les parents de l’humanité sur terre.
Elle pense au commencement du Message d’Allaah que les Prophètes et les Messagers[6] sur eux la bénédiction et la paix, ont eu pour mission de transmettre.
Quelques jours auparavant, elle a relu un livre écrit par Martin Lings en 1983.
Un livre consacré à Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.[7]
Chaque fois qu’elle le relit, c’est un rappel au retour à la croyance.
Martin Lings et son épouse, Léopold Weiss et son épouse, Étienne Dinet, François René Guénon, et d’autres.
Martin Lings[8] est né le 24 janvier 1909 en Grande-Bretagne, à Burnage, dans le Lancashire.
Il est retourné à la croyance à l’âge de 29 ans.
En 1932, il avait découvert les écrits de René Guénon.[9]
Il s’était intéressé aussi à Frithjof Schnon en Suisse qui, à son retour à la croyance, a choisi de se faire appeler ‘iiçaa Nour Addiine.[10]
Martin Lings a accompli le pèlerinage en 1948 avec sa femme Lesley Smalley[11] épousée en 1944.
Léopold Weiss et son épouse l’ont accompli en 1927.
Cette épouse, une veuve de douze ans son aînée, Elsa Schiemann,[12] avait choisi de s’appeler ‘aziiza.[13]
Son existence ici-bas s’est achevée en 1927, juste après l’accomplissement de l’obligation du pèlerinage.
Elle est enterrée à Makka,[14] en Arabie.
Léopold Weiss son époux est né en 1900 en Europe centrale.
En 1926, il a choisi de retourner à l’Islaam, et de se faire appeler Mohammad Açad[15].
En 1953-54, il a écrit « Le chemin de la Mecque »[16] qui retrace – à travers ses déplacements en Europe et au Moyen-Orient, en Occident et en Orient dans les années vingt – les grandes lignes de son parcours durant ses trente deux premières années qui font partie de l’histoire de son retour à la croyance.
Étienne Dinet,[17] né à Paris en 1861, peintre orientaliste, est retourné à la croyance en Algérie colonisée par la France, où il passait du temps.
En 1918, il a écrit un livre sur Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.[18]
Il y a lieu ici de rappeler que les êtres humains naissent croyants.
Des changements interviennent ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns gardent cette croyance, les autres la perdent, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples y retournent.
C’est le retour d’un cœur dans sa patrie, comme l’a écrit Mohammad Açad, après son retour à l’Islaam.
Ève, la voisine de la grand-mère, n’a pas choisi de se faire appeler autrement lorsque « son coeur est retourné dans sa patrie ».[19]
Aujourd’hui, en fin de matinée, elle va accompagner la grand-mère, ine chaa-e Allaah,[20] pour un déjeuner chez Sfiya[21] qui va leur préparer un « poulet aux aubergines ».[22]
En voici la recette :
Prendre des aubergines, les laver, couper la queue, partager, mettre mets dans l’eau salée.
Ensuite, les éplucher dans le sens de la longueur, en gardant à intervalles égaux, des parties de deux centimètres avec leur peau.
Couper en rondelles de deux centimètres d’épaisseur.
Étaler sur un plat, saupoudrer de sel fin au fur et à mesure afin qu’elles ne noircissent pas.
Fais frire, des deux côtés, à l’huile bouillante.
Laisses égoutter.
Coupes le poulet, placer les morceaux dans une cocotte avec tout ce qu’il faut : safran, gingembre, poivre, sel, coriandre, huile et deux verres d’eau.
En cours de cuisson, à feux doux, ajouter un peu d’eau si nécessaire.
Lorsque c’est cuit, tu mets dans un plat avec la sauce onctueuse autour.
Les aubergines sont au dessus du poulet.
Tu sers chaud.
Au moment de manger, n’oublie pas de partager ce délice, d’être reconnaissant pour les bienfaits qui te sont offerts et de penser à ta mère qui sait mettre les saveurs de l’amour dans chaque plat, et sans laquelle les « recettes de cuisine » ne valent rien.
BOU’AZZA
[1] Covid 19.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
[3] Avec un couvre feu de 2o heures à 6 heures du matin.
Les restaurants, les bars, les cafés, les boîtes de nuit, les salles de cinéma, les salles de spectacles, les musées, les stades, les salles de sport, les remontées mécaniques des stations de ski, et autres, restent fermés.
[4] Adam sur lui la bénédiction et la paix.
[5] Ève, qu’Allaah la bénisse.
[6] Singulier, Nabiyy, Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Singulier, Raçoul (le "r" roulé), Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah et de transmettre une législation nouvelle, dans la continuité du Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est en même temps un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix.
[7] Martin Lings, Le Prophète Muhammad : sa vie d’après les sources les plus anciennes, Seuil, Paris 1986.
[8] Qui a choisi de se faire appeler Abou Bakr Siraaj Addiine, Abu Bakr Siraj Ad-Din (les ʺrʺ roulés),
[9] Martin Lings ne savait pas qu’il était retourné à la croyance.
[10] La première lettre du prénom ‘iiçaa c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre i qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule.
[11] Qui a choisi de se faire appeler Rabii’a, Rabia (le ʺrʺ roulé).
[12] Specht était son nom de jeune fille.
[13] Aziza.
[14] La Mecque.
[15] Muhammad Asad.
[16] Éditions Fayard, Paris, 1976.
[17] Il a choisi de se faire appeler Naaçir Addiine, Nasir Eddine (le ʺrʺ roulé).
[18] Avec Slimane Ben Brahim (Slimaane Ben Braahiim), le ʺrʺ roulé.
La vie de Mohammed, Alger, La Maison des Livres, 1989.
[19] D’autres, partout, font comme elle.
[20] Si Allaah veut.
[21] Saafiya, pure.
Sfiya qui demande souvent à la grand-mère de lui rappeler des recettes de cuisine de là-bas.[21]
[22] Ève a prévu d’offrir de sa bibliothèque à Sfiya, le livre de Latifa Bennani-Smires, la cuisine Marocaine, Casablanca (Maroc), Almadariss, 1983.
Ève apprécie les femmes qui aiment cuisiner, qui savent que cuisiner, ce n’est pas seulement préparer des mets.
C’est observer, réfléchir, se remémorer, cultiver des sensations, transmettre, partager, offrir, établir des contacts avec des êtres, des sons, des images, des couleurs, des parfums, des goûts, et autres.
C’est un parcours à travers le temps et l’espace.
C’est témoigner sa reconnaissance à Allaah, le Seigneur des univers.
Puis un deuxième confinement mis en place du 30 octobre au 15 décembre 2020.
Comme le reste de la population, la grand-mère était tenue de rester chez elle.
Si elle voulait quitter son domicile, elle devait avoir une justification et se munir d’une attestation à cet effet.
Aujourd’hui, mardi 15 décembre 2020, c’est le redéconfinement.[3]
Elle n’a plus besoin de se munir d’attestation de déplacement dérogatoire.
Assise sur un fauteuil face à une fenêtre qui permet de voir le ciel, elle se gratte sa tête enflammée de blancheur.
Elle pense à Aadame,[4] sur lui la bénédiction, la paix et à Hawwaa-e,[5] qu’Allaah la bénisse, les parents de l’humanité sur terre.
Elle pense au commencement du Message d’Allaah que les Prophètes et les Messagers[6] sur eux la bénédiction et la paix, ont eu pour mission de transmettre.
Quelques jours auparavant, elle a relu un livre écrit par Martin Lings en 1983.
Un livre consacré à Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.[7]
Chaque fois qu’elle le relit, c’est un rappel au retour à la croyance.
Martin Lings et son épouse, Léopold Weiss et son épouse, Étienne Dinet, François René Guénon, et d’autres.
Martin Lings[8] est né le 24 janvier 1909 en Grande-Bretagne, à Burnage, dans le Lancashire.
Il est retourné à la croyance à l’âge de 29 ans.
En 1932, il avait découvert les écrits de René Guénon.[9]
Il s’était intéressé aussi à Frithjof Schnon en Suisse qui, à son retour à la croyance, a choisi de se faire appeler ‘iiçaa Nour Addiine.[10]
Martin Lings a accompli le pèlerinage en 1948 avec sa femme Lesley Smalley[11] épousée en 1944.
Léopold Weiss et son épouse l’ont accompli en 1927.
Cette épouse, une veuve de douze ans son aînée, Elsa Schiemann,[12] avait choisi de s’appeler ‘aziiza.[13]
Son existence ici-bas s’est achevée en 1927, juste après l’accomplissement de l’obligation du pèlerinage.
Elle est enterrée à Makka,[14] en Arabie.
Léopold Weiss son époux est né en 1900 en Europe centrale.
En 1926, il a choisi de retourner à l’Islaam, et de se faire appeler Mohammad Açad[15].
En 1953-54, il a écrit « Le chemin de la Mecque »[16] qui retrace – à travers ses déplacements en Europe et au Moyen-Orient, en Occident et en Orient dans les années vingt – les grandes lignes de son parcours durant ses trente deux premières années qui font partie de l’histoire de son retour à la croyance.
Étienne Dinet,[17] né à Paris en 1861, peintre orientaliste, est retourné à la croyance en Algérie colonisée par la France, où il passait du temps.
En 1918, il a écrit un livre sur Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.[18]
Il y a lieu ici de rappeler que les êtres humains naissent croyants.
Des changements interviennent ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns gardent cette croyance, les autres la perdent, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples y retournent.
C’est le retour d’un cœur dans sa patrie, comme l’a écrit Mohammad Açad, après son retour à l’Islaam.
Ève, la voisine de la grand-mère, n’a pas choisi de se faire appeler autrement lorsque « son coeur est retourné dans sa patrie ».[19]
Aujourd’hui, en fin de matinée, elle va accompagner la grand-mère, ine chaa-e Allaah,[20] pour un déjeuner chez Sfiya[21] qui va leur préparer un « poulet aux aubergines ».[22]
En voici la recette :
Prendre des aubergines, les laver, couper la queue, partager, mettre mets dans l’eau salée.
Ensuite, les éplucher dans le sens de la longueur, en gardant à intervalles égaux, des parties de deux centimètres avec leur peau.
Couper en rondelles de deux centimètres d’épaisseur.
Étaler sur un plat, saupoudrer de sel fin au fur et à mesure afin qu’elles ne noircissent pas.
Fais frire, des deux côtés, à l’huile bouillante.
Laisses égoutter.
Coupes le poulet, placer les morceaux dans une cocotte avec tout ce qu’il faut : safran, gingembre, poivre, sel, coriandre, huile et deux verres d’eau.
En cours de cuisson, à feux doux, ajouter un peu d’eau si nécessaire.
Lorsque c’est cuit, tu mets dans un plat avec la sauce onctueuse autour.
Les aubergines sont au dessus du poulet.
Tu sers chaud.
Au moment de manger, n’oublie pas de partager ce délice, d’être reconnaissant pour les bienfaits qui te sont offerts et de penser à ta mère qui sait mettre les saveurs de l’amour dans chaque plat, et sans laquelle les « recettes de cuisine » ne valent rien.
[1] Covid 19.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
[3] Avec un couvre feu de 2o heures à 6 heures du matin.
Les restaurants, les bars, les cafés, les boîtes de nuit, les salles de cinéma, les salles de spectacles, les musées, les stades, les salles de sport, les remontées mécaniques des stations de ski, et autres, restent fermés.
[4] Adam sur lui la bénédiction et la paix.
[5] Ève, qu’Allaah la bénisse.
[6] Singulier, Nabiyy, Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Singulier, Raçoul (le "r" roulé), Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah et de transmettre une législation nouvelle, dans la continuité du Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est en même temps un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix.
[7] Martin Lings, Le Prophète Muhammad : sa vie d’après les sources les plus anciennes, Seuil, Paris 1986.
[8] Qui a choisi de se faire appeler Abou Bakr Siraaj Addiine, Abu Bakr Siraj Ad-Din (les ʺrʺ roulés),
[9] Martin Lings ne savait pas qu’il était retourné à la croyance.
[10] La première lettre du prénom ‘iiçaa c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre i qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule.
[11] Qui a choisi de se faire appeler Rabii’a, Rabia (le ʺrʺ roulé).
[12] Specht était son nom de jeune fille.
[13] Aziza.
[14] La Mecque.
[15] Muhammad Asad.
[16] Éditions Fayard, Paris, 1976.
[17] Il a choisi de se faire appeler Naaçir Addiine, Nasir Eddine (le ʺrʺ roulé).
[18] Avec Slimane Ben Brahim (Slimaane Ben Braahiim), le ʺrʺ roulé.
La vie de Mohammed, Alger, La Maison des Livres, 1989.
[19] D’autres, partout, font comme elle.
[20] Si Allaah veut.
[21] Saafiya, pure.
Sfiya qui demande souvent à la grand-mère de lui rappeler des recettes de cuisine de là-bas.[21]
[22] Ève a prévu d’offrir de sa bibliothèque à Sfiya, le livre de Latifa Bennani-Smires, la cuisine Marocaine, Casablanca (Maroc), Almadariss, 1983.
Ève apprécie les femmes qui aiment cuisiner, qui savent que cuisiner, ce n’est pas seulement préparer des mets.
C’est observer, réfléchir, se remémorer, cultiver des sensations, transmettre, partager, offrir, établir des contacts avec des êtres, des sons, des images, des couleurs, des parfums, des goûts, et autres.
C’est un parcours à travers le temps et l’espace.
C’est témoigner sa reconnaissance à Allaah, le Seigneur des univers.
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