DITES-NOUS HANANE

Si la télévision était en marche, le père, la mère et leurs enfants, auraient pu suivre une énième émission sur « les français pas de souche qui ne posent pas de problème » et « les français pas de souche qui aliment et entretiennent la délinquance ».
Une émission animée par une vedette du petit écran qui commence toujours par arranger sa cravate, ajuster ses lunettes qui lui servent à décorer son visage pour se donner l’apparence de la compétence selon l’étable[1] de la loi en vigueur et de toussoter afin de donner à sa voix le timbre de l’emploi :
- Mesdames et messieurs, bonsoir.
Nous voilà de nouveau ensemble pour continuer l’exploration de ce qui fait la spécificité de notre pays qui, tout au long de son histoire, s’est distingué par sa générosité et sa bienfaisance universelles.
Générosité et bienfaisance que nous avons toujours dispensé avec largesse à ceux et à celles qui reconnaissent ce qu’ils nous doivent.
Hanane[2] en fait partie.
Vous la connaissez maintenant.
Ce n’est pas la première fois que je la fais venir en effet.
Elle a une dimension qui, ajoutée à l’usage qu’elle fait de la langue, procure l’enchantement.
Dites-nous Hanane, dites-nous, vous qui êtes née ici et dont les origines sont de là-bas, dites-nous comment ce pays vous a tout donné pour devenir ce que vous êtes.
Dites-nous Hanane.
Mais la télévision n’était pas en marche.
Le père, la mère et leurs enfants se racontaient leur journée en sirotant du thé à la menthe.[3] 
 
BOU’AZZA

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[1] Les tables.
[2] Hanaane.
[3] Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
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