Le
figurant du Palais de l’Élysée atteint l’extase chaque fois qu’il endosse le
costume de faiseur de membres du gouvernement,[1] et
s’amuse à entretenir le suce pince[2] sur les
membres gardés, sur les con-gédiés,[3] et sur
les retenus.
La prose des ana-liseurs et des ana-liseuses[4]
dégouline de partout pour éclairer les zélés cteurs zé les zélées ctrices,[5]
sur la stratégie du Président à partir du re-maniement.
François Hollande[6]
s’est encore une fois offert cette gâterie, et a accouché jeudi 11 février 2016[7]
d’un gouvernement dans lequel, comme c’est l’habitude, il a gardé beaucoup, a
renvoyé certains, et a fait venir quelques uns.[8]
Et des médias déversent à n’en plus finir des mots creux
et vides, dits « informations ».
Des chro-niqueurs et niqueuses, des commentateurs et
tateuses[11] se
contorsionnent dans tous les sens et y vont de leur danse du ventre pour
plaire, et alimenter l’excitation.
Le figurant est alors autorisé par les décideurs à
endosser un autre costume qui lui procure du plaisir.[12]
BOUAZZA
[1] Que la
constitution, sur papier glacé, attribue au premier ministre, mais celui-ci n’a
pas intérêt à la ramener devant le figurant en chef
[2]
Le suspense.
[3]
Les congédiés.
[4]
Des analyseurs et des analyseuses.
[5]
Les électeurs et les électrices.
[6] Le figurant socialiste, révolutionnaire de gauche,
installé sur le trône du Palais de l’Élysée au mois de mai 2012, en
remplacement du figurant, son alter ego, le révolutionnaire de droite Nicolas
Sarkozy.
[7]
Selon le calendrier grégorien.
[8]
Tous pareils dans la médiocrité ambiante.
[9]
Ceux zé celles qui ne savent dire que oui au figurant.
[10]
La mythologie.
[11]
Des chroniqueurs et des chroniqueuses, des commentateurs et des commentateuses.
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