mardi 26 mars 2019

ARDISSON T’ES RIEN


Au cours de l’émission télévisuelle « les terriens du samedi »,[1] le présentateur Thierry Ardisson, comme d’innombrables autres employés dans les médias et ailleurs, a fait ce qu’il a pu pour continuer à alimenter et à entretenir les agressions contre l’Islaam[2] pour qui la majorité écrasante des populations en France, et dans d’autres contrées, est animée de haine depuis des lustres.[3]
Il était tout fier de sa question à une chanteuse[4] qu’il recevait :
« Vous savez si votre amie Diam’s[5] a eu le temps d’aller acheter un hijab[6] de running chez Décathlon avant qu’il ne soit retiré de la vente ? »
Ainsi, dès qu’il s’agit d’Islaam, il faut s’attendre au mépris des croyants et des croyantes,[7] mépris où le ridicule le dispute à l’hystérie.
Décathlon[8] a mis en vente pour les croyantes qui pratiquent la course,[9] un « hijaab ».
En France, les attaques n’ont pas tardé et tout a été mis en oeuvre afin que Décathlon renonce à vendre cet article.[10]
Et encore une fois, des membres de la classe dite « politique », des « intellectuels », des « artistes », des employés des médias, et autres, ont recours aux insultes, à l’arrogance, à la haine.[11]
Mais les croyants et les croyantes ont résisté, résistent, et résisteront jusqu’à la fin de l’existence ici-bas, à ces agressions et à d’autres.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes qui alimentent et entretiennent l’imposture, ne mettront jamais fin à cette résistance.[12]
  
BOUAZZA



[1] Du 23 mars 2019 selon le calendrier dit grégorien, sur C8, chaîne du groupe Canal Plus, à 18h45.
[2] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
[3] Les agressions et les hostilités contre l’Islaam, se traduisent par le recours à d’innombrables moyens, dont les mots occupent une grande place.
Ils ont accompagné, accompagnent et accompagneront les autres moyens utilisés.
Les ennemis de l’Islaam ont toujours fait des mots, des armes de destruction.
Dans plusieurs domaines en effet, ils mobilisent tous les moyens dont ils peuvent disposer pour faire dire aux mots ce qu’ils rêvent d’imposer, c’est à dire la négation du Message d’Allaah.
Ils ʺvarientʺ les bavardages pour tromper, encore tromper, toujours tromper.
Les vexations, les hostilités, les insultes, l’arrogance, le mépris, la haine et autres sont d’actualité.
L’invraisemblable est soutenu.
Les coups les plus inimaginables sont montés.
Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.
Les mensonges les plus éhontés sont servis.
Les agressions ne se comptent plus.
Les hostilités, ne s’arrêtent pas.
La désinformation ne recule devant rien.
Les amalgames de toutes sortes, dans tous les domaines, à tous les niveaux, sont la règle.
Et les pires tromperies sont à l’oeuvre.
Ces ennemis ne reculent devant rien.
Ils calomnient, travestissent, dénigrent, diffament, salissent, humilient, maltraitent, écrasent, détruisent, éliminent, exterminent.
Ils ont toujours voulu, veulent toujours, et voudront en finir avec le Message d’Allaah.
Aujourd’hui, ils continuent de semer le faux et la confusion, les alimentent, les entretiennent et les répandent.
La propagande concernant leur oeuvre est diffusée, entre autres, par des serviteurs de magnats de médias, qui l’ont déversée, la déversent et la déverseront en mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, nauséabonds, pour grossir le flot des maux qui ont dégouliné, dégoulinent et dégoulineront de partout, au service de l’imposture.
Toujours arrogants et gonflés d’orgueil, ces ennemis ne cessent de débiter des insultes, des bassesses et des mensonges contre les croyants et les croyantes, qu’ils accusent de tout.
Ils éructent, sèment la souillure, la pourriture et la puanteur, perdent tout sens de la retenue et usent de toutes les insanités.
Ils sont englués dans le faux, et cherchent, vainement, à faire admettre qu’ils sont dans le vrai.
Ils ne sont pas les premiers, et ne seront pas les derniers.
[4] Charlotte Gonin dite Vitaa.
[5] Nom de scène de Mélanie Georgiades, chanteuse très médiatisée de rapp.
Elle s’est retirée de ce milieu du show-business, et se consacre à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Et lorsqu’une personne après des errements retourne à la croyance à Allaah, c’est ʺle retour d’un cœur dans sa patrieʺ, selon l’expression de Léopold Weiss, qui a choisi de s’appeler Mohammad Açad (Muhammad Asad).
[6] Hijaab, du verbe hajaba, couvrir.
Tissu en Islaam utilisée par les croyantes pour se couvrir les cheveux.
[7] Almouminoune wa almouminaate.
[8] Groupe de magasins d’articles de sport.
[9] Running.
[10] Et il a renoncé le 26 février 2019.
[11] Les croyantes sont agressées parce qu’elles témoignent qu’il n’y a d’Ilaah qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, accomplissent la prière, jeûnent, acquittent le prélèvement purificateur, se rendent au pèlerinage, sont habillées en croyantes, couvrent leurs cheveux, ne fréquentent pas les bars, ne vont pas dans les boîtes de nuit ou autres lieux de débauche, ont des relations sexuelles dans le cadre du mariage, ne s’adonnent pas à l’adultère, ne prennent pas d’alcool, ne se droguent pas, ne mangent pas de porc.
Des femmes qui font de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Ces croyantes, avec les croyants, n’ont pas de pouvoir financier, pas de pouvoir économique, pas de pouvoir militaire, pas de pouvoir politique, pas de pouvoir médiatique, pas de pouvoir sur les publications, pas de pouvoir cinématographique, pas de pouvoir artistique, ou autres.
Ils ont le pouvoir de résister jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.

vendredi 22 mars 2019

« ÇA » ME FAIT DÉJÁ REMUER LA QUEUE


- Ouaf-ouaf[1]
- Ouaf-ouaf.
Ta maîtresse peut-elle te retirer la laisse pour qu’on se renifle mieux ?
- Non, elle a eu une amende parce que la semaine dernière j’ai « fait « ça » sur une pelouse interdite aux chiens.
Il paraît que c’est écrit blanc sur vert.
- c’est une occasion pour riposter.
Les chiennes n’attendent que « ça ».
- « Ça » me fait déjà remuer la queue.
  
BOUAZZA



[1] Salut-salut.

jeudi 21 mars 2019

UNE MÈRE


Elle est morte à l’hôpital.[1]
Son fils en a informé le mien qui m’a téléphoné.
« Innaa lillaah wa innaa ilayh raaji’oune ».[2]
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
C’est en 1981, à notre retour du Maroc,[3] mon épouse, nos deux fils et moi, que nous avons fait sa connaissance, et celle de son mari.
Leur fils était dans la même classe que le notre, en cours préparatoire,[4] et leur logement était dans l’immeuble à côté de celui où nous étions installés.[5]
Notre deuxième fils était en maternelle.
J’étais sans emploi salarié,[6] et pouvait accompagner nos enfants le matin à l’école.
Joie intense d’un père appréciant les saveurs de ce délice.
L’eau coulait le long du trottoir.
Je tenais les enfants chacun par une main en les encourageant car il fallait d’un saut « traverser la rivière », passer à l’autre rive.
Je leur contais une histoire et l’eau qui coulait le long du trottoir, c’était « la rivière » au bord de laquelle il nous arrivait de nous mettre accroupis, les doigts dans le liquide pour sentir le courant.
C’est après avoir quitté la région où nous étions, de l’autre côté de la mer Méditerranée, albahr alabyad almotawassite, la mer blanche intermédiaire, que nous nous sommes installés en France, pays où j’ai eu des diplômes universitaires et où j’ai épousé la femme devenue la mère de nos enfants, pays qui avait colonisé celui d’où nous sommes revenus.
Nous avons quitté la région où nous étions.
Je me sentais encerclé et cherchais un « dehors »,[7] un espace « ouvert »[8] afin d’essayer de sortir du « clos ».[9]
Certains avaient dit : « il avait tout ».
Il pouvait devenir une « personnalité ».[10]
Mais il a préféré partir.
Mskiine.[11]
Qu’est-ce que je suis venu faire « ici » ?
Des saisons ont succédé aux saisons.
Il m’arrivait de dire :
« Les murs me connaissent.
Je m’intéresse à leur histoire et ils ne sont pas indifférents à la mienne ».
Je le disais, mais qui était à l’écoute ?
Ayant fini, au bout de très nombreux mois,[12] à décrocher un emploi salarié stable,[13] les exigences imposées par les employeurs ne m’ont pas empêché de faire de mon mieux pour prendre le temps de jouer avec les enfants.
Certains instants de matchs de football par exemple, avec l’ami de classe de notre fils, chantent toujours dans tout mon être.
Aujourd’hui encore, il m’arrive de m’arrêter devant « la rivière » et de sentir les mains de deux enfants dans les miennes.
Des murmures me parviennent.
Les voix qui montent de la cour de récréation et qui m’atteignent de partout.
Mon cœur les rejoint.
Des mots que je vois.
Des larmes remplissent mes yeux.
Ces « larmes sont-elles des perles de la pensée, comme la rosée après une nuit noire : l’ultime de ce qu’un homme a pu ressentir et penser et que sa plume n’a pas pu traduire en mots ? »[14]
Mon regard longe les murs.
Je remercie Allaah, et poursuis mon chemin.
Le deuxième enfant des parents de l’ami de classe de notre fils, né avec l’handicap dit la trisomie 21, nous a permis de voir de près l’étendue de l’engagement d’une mère pour son enfant.
Après l’accouchement, lorsque le handicap de son fils lui a été annoncé, il lui a été précisé qu’elle pouvait l’abandonner pour une prise en charge par une institution.
Que répondre ?
La mère, soutenue bien sûr par le père et le frère de l’enfant, a décidé, du jour au lendemain, de quitter son poste « prometteur » de salariée d’une entreprise de renom, afin de s’occuper au maximum de son enfant handicapé.
Tous les professionnels étaient sollicités.
Tout était mis en oeuvre afin que le suivi soit le plus efficace possible.
La mère a tout appris sur la psychomotricité, l’orthophonie, la kinésithérapie, et autres. l’accompagnement spécifique pour la scolarité, les projets pédagogiques, n’avaient plus de secret pour elle.
Elle connaissait par coeur les divers services, les organismes, les associations à contacter.
Mais avant tout, il y avait son amour maternel.
Un amour dont les mots ne peuvent rendre compte.
J’ai aimé cet enfant joyeux, affectueux, souriant, attachant, confiant, plein d’espoir.
Pour mon épouse et nos fils, il faisait partie de la famille.
Lorsque nous allions chez lui, ou quand il venait chez nous avec son frère, ses parents, c’était la fête.
Je remercie Allaah de m’avoir permis de le connaître.
Des saisons ont succédé aux saisons.
Les enfants ont grandi.[15]
Nos relations avec l’ami de classe de notre fils sont devenues moins régulières, puis très épisodiques, et enfin inexistantes.
Pourquoi ?
Cette question est restée sans réponse car personne n’a jamais osé la poser.
Des hypothèses ont été échafaudées, de part et d’autre sans doute.
Comme c’est souvent le cas.
Mais ce ne sont que des hypothèses.
Il nous arrivait de nous croiser dans la rue, de nous saluer, d’échanger des nouvelles concernant les enfants.
L’enfant handicapé a eu un emploi dans un cadre spécialisé, un logement, maîtrise les déplacements en utilisant les transports en commun, s’assume, consolide ses capacités.
La mère est aujourd’hui décédée.
J’ai appris, toujours par mon fils, qu’avant qu’elle ne soit hospitalisée, son mari était avec une autre femme.
Ainsi sont les jours qu’Allaah répartit entre les êtres.[16]
  
BOUAZZA


[1] En 2018, selon le calendrier dit grégorien.
[2] Le ʺrʺ roulé.
ʺNous sommes à Allaah et à Lui nous retournonsʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara (le ″r″ roulé), La Vache, aayate 156 (verset 156).
[3] Je suis retourné au Maroc en 1977, après un séjour en France de sept ans.
Lorsque j’ai débarqué pour la première fois en France, je n’avais pas 20 ans, j’étais encore mineur (la majorité à l’époque était à 21 ans).
De retour au Maroc, je devais effectuer deux ans de service civil, appelé par les personnes assujetties à cette obligation, ʺservice si vilʺ.
À l’époque, un étudiant ou une étudiante, qui avait au moins une licence universitaire, était, pendant deux ans, tenu de travailler dans une administration.
J’ai ensuite commencé un stage d’avocat, avant de quitter le Maroc pour m’installer en France avec mon épouse, et nos deux fils. 
[4] CP.
[5] Dans la même rue.
[6] Mon épouse qui était enseignante avant de m’accompagner au Maroc, avait obtenu une mise en disponibilité.
Avant que nous quittions le Maroc, elle était assurée d’avoir un poste d’enseignante dès son retour, et ce fut le cas.
[7] khaarij, brraa (les ʺrʺ roulés).
[8] Mftouh, mhloul.
[9] Mghlouq, msdoud.
[10] Chkhçiyya).
[11] Le pauvre.
[12] Entrecoupés par de courtes périodes de travail intérimaire, et occupés aussi par des études universitaires.
[13] Dans le secteur public.
Á notre retour en France, j’ai entrepris les démarches qui m’ont permis d’obtenir la nationalité française par mariage.
[14] Driss Chraïbi (Idriis Achchraaïbii) l’Homme du Livre, Balland-Eddif (Eddif, Maroc, 1994, Balland, France, 1995), p. 85.
[15] L’ami de mon fils aîné s’est marié, mes deux fils aussi, et sont devenus pères.

lundi 18 mars 2019

SUIVRE LE MEILLEUR

 « Ceux qui écoutent ce qui est dit[1] et en suivent le meilleur. Ce sont ceux-là qu’Allaah a bien guidés et ce sont ceux-là les gens qui ont un cerveau[2] ».[3]



[1] Alqawl, la parole.
[2] Oulou alalbaab, les personnes douées d’intelligence.
[3] Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le r roulé), Les Groupes, aayate 5 (verset 5).
Je rappelle des paroles du Message d’Allaah.
Il est bon de rappeler, encore rappeler, toujours rappeler.
Le rappel est utile aux croyants.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

dimanche 17 mars 2019

DANS LA LUMIÈRE DE TA GLORIEUSE FACE


Incapables d’empêcher les croyants et les croyantes[1] d’Adorer[2] Allaah, comme Allaah le demande, les ennemis de l’Islaam, ont décidé de bannir,[3] Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, avec ceux et celles qui suivent le Message d’Allaah.
Les épreuves ont été dures, les souffrances nombreuses, mais la foi n’a pas été ébranlée.
Bien au contraire.
Peu de temps après la fin du bannissement, s’est achevée l’existence ici-bas de Khadiija,[4] qu’Allaah la bénisse et déverse sur elle Sa miséricorde, l’épouse qui couvrait Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, de son amour sans faille, qui lui était d’un soutien de tous les instants, qui n’a jamais cessé de lutter à ses côtés et qui a partagé les dures épreuves avec lui.
Surmontant sa peine et sa douleur, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, s’est rendu à Attaaif,[5] à l’Est de Makka,[6] afin de continuer à rappeler le fondement du Message d’Allaah.
Il a fait face, encore une fois, aux attaques, aux insanités, aux agressions, à la violence, et autres.
Blessé et saignant, il s’est réfugié dans un verger pour échapper au lynchage et s’est adressé à Allaah, dans cette émouvante plainte :
« Ô Allaah, à Toi je me plains de ma faiblesse, de mon peu d’astuce et de ma dure condition auprès des gens.
Ô le plus Miséricordieux des Miséricordieux, à qui me laisses-tu ?
À un ennemi qui m’attaque ? Ou à quelqu’un à qui Tu auras donné un pouvoir sur moi ?
Si Tu n’es pas en colère contre moi, je ne me fais pas de souci.
Ta Clémence Généreuse est Grande pour moi.
Je me réfugie dans la Lumière de Ta Glorieuse Face qui a illuminé les cieux et la terre, qui a éclairé les ténèbres et par laquelle sont ajustées les choses d’ici-bas et de l’au-delà, afin que Tu ne sois pas fâché contre moi ou que Tu ne descendes pas sur moi Ta Colère.
Il T’appartient de blâmer tant que Tu n’es pas satisfait.
Il n’y a de puissance ni de force qu’en Toi ».
Les Prophètes et Messagers sur eux la bénédiction et la paix, les croyants et les croyantes, ont toujours été attaqués, insultés, dénigrés, injuriés, accusés de mensonge, calomniés, maltraités, humiliés, marginalisés, persécutés, menacés, pourchassés, massacrés, afin de les empêcher d’Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
En dépit de toutes les agressions, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a accompli sa mission, n’a pas cessé de rappeler le fondement du Message d’Allaah,[7] l’unicité,[8] qui consiste à Adorer Allah, comme Allaah le demande, et à ne rien Lui associer.[9]
Soutenu par Allaah, il a accompli le voyage nocturne et l’ascension, juste après son retour d’Attaaif.
« Gloire à Celui[10] qui fit voyager de nuit son serviteur[11] de la mosquée Sacrée[12] à la mosquée[13] Alaqsaa[14] dont nous avons béni les alentours, afin de lui montrer de Nos Signes[15]. »[16]
Al-israa-e, le voyage nocturne et almi’raaj, l’ascension ont eu lieu un an avant alhijra,[17] l’exil de Mohammad de Makka à Yatribe.
Le voyage nocturne et l’ascension, cet événement extraordinaire d’une nuit, voulu par Allaah, est une miséricorde.
« Une nuit, la vingt-septième du mois de Rabî’ Al-Awwal, l’Ange Gabriel,[18] chargé de diriger les astres de la Lumière, reçut du Tout-Puissant l’ordre d’augmenter l’éclat de la lune d’une partie de l’éclat du soleil, et celui des étoiles d’une partie de celui de la lune, afin que le firmament nocturne fût resplendissant de clarté ; puis de descendre près de Muhammad[19] endormi, et de l’élever jusqu’à Lui à travers les sept zones du ciel.[…]
Après avoir traversé les sept zones des cieux, il[20] ne tarda pas à entendre les grincements des calames[21] écrivant sur le « Livre de la destinée », et les actions de grâce des Anges glorifiant le Très-Haut. Il arriva enfin au « lotus de la limite ».[22] A cet endroit Gabriel[23] se sépara de lui, en lui disant : « Ici est la limite de la connaissance ; ici je dois m’arrêter. Quant à toi, ô Prince des Envoyés, ô ami du Maître des Mondes, continue ta glorieuse Ascension et progresse dans la Lumière de tes Lumières. » [24]
Dès le lendemain, Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix; a parlé de cet événement extraordinaire.[25]
« Aussi, les croyants, réconfortés dans leur foi, s’empressèrent-ils de se revêtir des cinq « vêtements de la pureté » c'est-à-dire d’accomplir les cinq prières[26] que le Prophète[27] leur avait apportées du Ciel. »[28]

BOUAZZA




Allaah.
[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Adoration, ‘ibaada.
[3] Avant l’exil à Yathrib (le ʺrʺ roulé).
[4] Khadija qu’Allaah la bénisse et la couvre de Son Amour.
[5] Attaa-i-f.
[6] La Mecque.
[7] Le même fondement depuis Aadame (Adam), sur lui la bénédiction et la paix.
[8] Attawhiid.
[9] Achchirk, (l’associationnisme) consiste à accorder des attributs divins à quiconque autre qu’Allaah.
[10] Allaah.
[11] Mohammad, l’ultime Prophète et Messager, sur lui la bénédiction et la paix.
[12] De Makka (de la Mecque).
[13] Masjid en Arabe (singulier de masaajid), lieu de prosternation (du verbe sajada, se prosterner et sajda, prosternation).
[14] Extrême, Alqods (Jérusalem).
[15] Aayaate (pluriel de aaya).
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 17 (chapitre 17), Al-israa-e, Le Voyage Nocturne, ayate 1 (verset 1).
[17] L’hégire.
Alhijra (le r roulé), l’hégire, l’émigration, l’exil qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix de Makka, chassé par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée à Yathribe (le r roulé), devenue madiinate Annabiyy (la ville du Prophète), Almadiina (la ville).
[18] Jibriil, paix sur lui (le ʺrʺ roulé).
[19] Sur lui la bénédiction et la paix.
[20] Le Prophète et Messager Mohammad, sur lui la  bénédiction et la paix.
[21] Aqlaame (pluriel de qalame).
[22] Jujubier du terme dans une autre traduction (sadrate almounetahaa).
[23] Jibriil, paix sur lui.
[24] Etienne Dinet et Slimane Ben Brahim, La Vie de Muhammad, Paris, Éditions Maison d’Ennour, 2001, p. 128-129.
Etienne Dinet est né à Paris en mars 1861. Son parcours ici-bas a été marqué par le retour à la croyance. Il a écrit ce livre avec Slimane Ibn Ibrahim (le « r » roulé) dans les premières années du vingtième siècle. Son existence ici-bas s’est achevée à Paris en décembre 1929 (calendrier dit Grégorien).
[25] Voir « Sahiih Albokhaarii » (l’authentique de Bokhari), Bayroute (Beyrouth), Loubnane (Liban), Éditions Dar Alqalame; 1407 (1987), tome3, bab (chapitre) 103-104, p.131 à 134.
[26] Cela ne signifie pas qu’avant les Prophètes et les Messagers, bénédiction et paix sur eux, n’appelaient pas à la prière ou que les croyants et les croyantes ne priaient pas.
La prière a connu des variations à travers le temps et l’espace.
Lors de l’ascension, les cinq prières quotidiennes, telles que nous les connaissons aujourd’hui, ont été fixées par Allaah et enseignées par Son ultime Prophète et Messager, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Ces prières, par la Grâce d’Allaah, continueront jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Outre ces cinq prières quotidiennes qui sont d’une obligation impérieuse, les croyants et les croyantes peuvent faire d’autres prières (consulter les publications concernant la prière et se reporter à mon document sur ʺComment accomplir la prière en Islamʺ).
La prière est l’un des piliers majeurs du Message, la clé de voûte de l’Adoration d’Allaah.
En dehors de certains aménagements prévus, rien ne dispense une personne, saine d’esprit et pubère, d’accomplir la prière durant l’existence ici-bas.
Qu’Allaah nous pardonne nos égarements, nous accorde la guidance (alhidaaya) et nous couvre de Sa miséricorde.
Il Est Celui qui répond aux invocations.
[27] Sur lui la bénédiction et la paix.
[28] Etienne Dinet et Slimane Ben Brahim, op. cit, p. 133-134.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.