Incapables
d’empêcher les croyants et les croyantes[1] d’Adorer[2] Allaah, comme
Allaah le demande, les ennemis de l’Islaam, ont décidé de bannir,[3]
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, avec
ceux et celles qui suivent le Message d’Allaah.
Les
épreuves ont été dures, les souffrances nombreuses, mais la foi n’a pas été
ébranlée.
Bien
au contraire.
Peu
de temps après la fin du bannissement, s’est achevée l’existence ici-bas de
Khadiija,[4]
qu’Allaah la bénisse et déverse sur elle Sa miséricorde, l’épouse qui couvrait
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, de
son amour sans faille, qui lui était d’un soutien de tous les instants, qui n’a
jamais cessé de lutter à ses côtés et qui a partagé les dures épreuves avec
lui.
Surmontant
sa peine et sa douleur, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix, s’est rendu à Attaaif,[5] à l’Est
de Makka,[6] afin de
continuer à rappeler le fondement du Message d’Allaah.
Il a
fait face, encore une fois, aux attaques, aux insanités, aux agressions, à la
violence, et autres.
Blessé
et saignant, il s’est réfugié dans un verger pour échapper au lynchage et s’est
adressé à Allaah, dans cette émouvante plainte :
« Ô
Allaah, à Toi je me plains de ma faiblesse, de mon peu d’astuce et de ma dure
condition auprès des gens.
Ô le
plus Miséricordieux des Miséricordieux, à qui me laisses-tu ?
À un
ennemi qui m’attaque ? Ou à quelqu’un à qui Tu auras donné un pouvoir sur
moi ?
Si
Tu n’es pas en colère contre moi, je ne me fais pas de souci.
Ta
Clémence Généreuse est Grande pour moi.
Je
me réfugie dans la Lumière de Ta Glorieuse Face qui a illuminé les cieux et la
terre, qui a éclairé les ténèbres et par laquelle sont ajustées les choses
d’ici-bas et de l’au-delà, afin que Tu ne sois pas fâché contre moi ou que Tu
ne descendes pas sur moi Ta Colère.
Il
T’appartient de blâmer tant que Tu n’es pas satisfait.
Il
n’y a de puissance ni de force qu’en Toi ».
Les
Prophètes et Messagers sur eux la bénédiction et la paix, les croyants et les
croyantes, ont toujours été attaqués, insultés, dénigrés, injuriés, accusés de
mensonge, calomniés, maltraités, humiliés, marginalisés, persécutés, menacés,
pourchassés, massacrés, afin de les empêcher d’Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
En
dépit de toutes les agressions, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui
la bénédiction et la paix, a accompli sa mission, n’a pas cessé de rappeler le
fondement du Message d’Allaah,[7]
l’unicité,[8] qui
consiste à Adorer Allah, comme Allaah le demande, et à ne rien Lui
associer.[9]
Soutenu
par Allaah, il a accompli le voyage nocturne et l’ascension, juste après son
retour d’Attaaif.
« Gloire
à Celui[10] qui fit
voyager de nuit son serviteur[11] de la
mosquée Sacrée[12]
à la mosquée[13]
Alaqsaa[14] dont
nous avons béni les alentours, afin de lui montrer de Nos Signes[15]. »[16]
Al-israa-e,
le voyage nocturne et almi’raaj, l’ascension ont eu lieu un an avant alhijra,[17] l’exil
de Mohammad de Makka à Yatribe.
Le
voyage nocturne et l’ascension, cet événement extraordinaire d’une nuit, voulu
par Allaah, est une miséricorde.
« Une
nuit, la vingt-septième du mois de Rabî’ Al-Awwal, l’Ange Gabriel,[18] chargé
de diriger les astres de la Lumière, reçut du Tout-Puissant l’ordre d’augmenter
l’éclat de la lune d’une partie de l’éclat du soleil, et celui des étoiles
d’une partie de celui de la lune, afin que le firmament nocturne fût
resplendissant de clarté ; puis de descendre près de Muhammad[19]
endormi, et de l’élever jusqu’à Lui à travers les sept zones du ciel.[…]
Après
avoir traversé les sept zones des cieux, il[20] ne
tarda pas à entendre les grincements des calames[21]
écrivant sur le « Livre de la destinée », et les actions de grâce des
Anges glorifiant le Très-Haut. Il arriva enfin au « lotus de la
limite ».[22]
A cet endroit Gabriel[23] se
sépara de lui, en lui disant : « Ici est la limite de la
connaissance ; ici je dois m’arrêter. Quant à toi, ô Prince des Envoyés, ô
ami du Maître des Mondes, continue ta glorieuse Ascension et progresse dans la
Lumière de tes Lumières. » [24]
Dès
le lendemain, Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix; a parlé de cet
événement extraordinaire.[25]
« Aussi,
les croyants, réconfortés dans leur foi, s’empressèrent-ils de se revêtir des
cinq « vêtements de la pureté » c'est-à-dire d’accomplir les cinq
prières[26] que le
Prophète[27]
leur avait apportées du Ciel. »[28]
BOUAZZA
[2] Adoration, ‘ibaada.
[3] Avant l’exil à Yathrib (le
ʺrʺ roulé).
[4]
Khadija qu’Allaah la bénisse et la couvre de Son Amour.
[5] Attaa-i-f.
[6] La Mecque.
[7] Le même fondement depuis
Aadame (Adam), sur lui la bénédiction et la paix.
[8] Attawhiid.
[9]
Achchirk, (l’associationnisme) consiste à accorder des attributs divins à
quiconque autre qu’Allaah.
[10]
Allaah.
[11]
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager, sur lui la bénédiction et la paix.
[12] De
Makka (de la Mecque).
[13]
Masjid en Arabe (singulier de masaajid), lieu de prosternation (du verbe sajada,
se prosterner et sajda, prosternation).
[14]
Extrême, Alqods (Jérusalem).
[15] Aayaate (pluriel de
aaya).
[16]
Alqoraane (Le Coran), sourate 17 (chapitre 17), Al-israa-e, Le Voyage Nocturne,
ayate 1 (verset 1).
[17]
L’hégire.
Alhijra
(le ″r″ roulé), l’hégire, l’émigration, l’exil qui marque le
départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la
paix de Makka, chassé par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée à Yathribe (le ″r″
roulé), devenue madiinate Annabiyy (la ville du Prophète), Almadiina (la
ville).
[18]
Jibriil, paix sur lui (le ʺrʺ roulé).
[19] Sur
lui la bénédiction et la paix.
[20] Le
Prophète et Messager Mohammad, sur lui la
bénédiction et la paix.
[21]
Aqlaame (pluriel de qalame).
[22]
Jujubier du terme dans une autre traduction (sadrate almounetahaa).
[23]
Jibriil, paix sur lui.
[24]
Etienne Dinet et Slimane Ben Brahim, La Vie de Muhammad, Paris, Éditions
Maison d’Ennour, 2001, p. 128-129.
Etienne
Dinet est né à Paris en mars 1861. Son parcours ici-bas a été marqué par le retour
à la croyance. Il a écrit ce livre avec Slimane Ibn Ibrahim (le « r »
roulé) dans les premières années du vingtième siècle. Son existence ici-bas
s’est achevée à Paris en décembre 1929 (calendrier dit Grégorien).
[25] Voir
« Sahiih Albokhaarii » (l’authentique de Bokhari),
Bayroute (Beyrouth), Loubnane (Liban), Éditions Dar Alqalame; 1407 (1987),
tome3, bab (chapitre) 103-104, p.131 à 134.
[26] Cela
ne signifie pas qu’avant les Prophètes et les Messagers, bénédiction et paix
sur eux, n’appelaient pas à la prière ou que les croyants et les croyantes ne
priaient pas.
La
prière a connu des variations à travers le temps et l’espace.
Lors
de l’ascension, les cinq prières quotidiennes, telles que nous les connaissons
aujourd’hui, ont été fixées par Allaah et enseignées par Son ultime Prophète et
Messager, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Ces
prières, par la Grâce d’Allaah, continueront jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
Outre
ces cinq prières quotidiennes qui sont d’une obligation impérieuse, les croyants
et les croyantes peuvent faire d’autres prières (consulter les publications
concernant la prière et se reporter à mon document sur ʺComment accomplir la
prière en Islamʺ).
La
prière est l’un des piliers majeurs du Message, la clé de voûte de l’Adoration
d’Allaah.
En
dehors de certains aménagements prévus, rien ne dispense une personne, saine
d’esprit et pubère, d’accomplir la prière durant l’existence ici-bas.
Qu’Allaah
nous pardonne nos égarements, nous accorde la guidance (alhidaaya) et nous
couvre de Sa miséricorde.
Il
Est Celui qui répond aux invocations.
[27] Sur lui la bénédiction et
la paix.
[28] Etienne Dinet et Slimane Ben Brahim, op. cit, p.
133-134.
Je
ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire