dimanche 17 mars 2019

DANS LA LUMIÈRE DE TA GLORIEUSE FACE


Incapables d’empêcher les croyants et les croyantes[1] d’Adorer[2] Allaah, comme Allaah le demande, les ennemis de l’Islaam, ont décidé de bannir,[3] Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, avec ceux et celles qui suivent le Message d’Allaah.
Les épreuves ont été dures, les souffrances nombreuses, mais la foi n’a pas été ébranlée.
Bien au contraire.
Peu de temps après la fin du bannissement, s’est achevée l’existence ici-bas de Khadiija,[4] qu’Allaah la bénisse et déverse sur elle Sa miséricorde, l’épouse qui couvrait Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, de son amour sans faille, qui lui était d’un soutien de tous les instants, qui n’a jamais cessé de lutter à ses côtés et qui a partagé les dures épreuves avec lui.
Surmontant sa peine et sa douleur, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, s’est rendu à Attaaif,[5] à l’Est de Makka,[6] afin de continuer à rappeler le fondement du Message d’Allaah.
Il a fait face, encore une fois, aux attaques, aux insanités, aux agressions, à la violence, et autres.
Blessé et saignant, il s’est réfugié dans un verger pour échapper au lynchage et s’est adressé à Allaah, dans cette émouvante plainte :
« Ô Allaah, à Toi je me plains de ma faiblesse, de mon peu d’astuce et de ma dure condition auprès des gens.
Ô le plus Miséricordieux des Miséricordieux, à qui me laisses-tu ?
À un ennemi qui m’attaque ? Ou à quelqu’un à qui Tu auras donné un pouvoir sur moi ?
Si Tu n’es pas en colère contre moi, je ne me fais pas de souci.
Ta Clémence Généreuse est Grande pour moi.
Je me réfugie dans la Lumière de Ta Glorieuse Face qui a illuminé les cieux et la terre, qui a éclairé les ténèbres et par laquelle sont ajustées les choses d’ici-bas et de l’au-delà, afin que Tu ne sois pas fâché contre moi ou que Tu ne descendes pas sur moi Ta Colère.
Il T’appartient de blâmer tant que Tu n’es pas satisfait.
Il n’y a de puissance ni de force qu’en Toi ».
Les Prophètes et Messagers sur eux la bénédiction et la paix, les croyants et les croyantes, ont toujours été attaqués, insultés, dénigrés, injuriés, accusés de mensonge, calomniés, maltraités, humiliés, marginalisés, persécutés, menacés, pourchassés, massacrés, afin de les empêcher d’Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
En dépit de toutes les agressions, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a accompli sa mission, n’a pas cessé de rappeler le fondement du Message d’Allaah,[7] l’unicité,[8] qui consiste à Adorer Allah, comme Allaah le demande, et à ne rien Lui associer.[9]
Soutenu par Allaah, il a accompli le voyage nocturne et l’ascension, juste après son retour d’Attaaif.
« Gloire à Celui[10] qui fit voyager de nuit son serviteur[11] de la mosquée Sacrée[12] à la mosquée[13] Alaqsaa[14] dont nous avons béni les alentours, afin de lui montrer de Nos Signes[15]. »[16]
Al-israa-e, le voyage nocturne et almi’raaj, l’ascension ont eu lieu un an avant alhijra,[17] l’exil de Mohammad de Makka à Yatribe.
Le voyage nocturne et l’ascension, cet événement extraordinaire d’une nuit, voulu par Allaah, est une miséricorde.
« Une nuit, la vingt-septième du mois de Rabî’ Al-Awwal, l’Ange Gabriel,[18] chargé de diriger les astres de la Lumière, reçut du Tout-Puissant l’ordre d’augmenter l’éclat de la lune d’une partie de l’éclat du soleil, et celui des étoiles d’une partie de celui de la lune, afin que le firmament nocturne fût resplendissant de clarté ; puis de descendre près de Muhammad[19] endormi, et de l’élever jusqu’à Lui à travers les sept zones du ciel.[…]
Après avoir traversé les sept zones des cieux, il[20] ne tarda pas à entendre les grincements des calames[21] écrivant sur le « Livre de la destinée », et les actions de grâce des Anges glorifiant le Très-Haut. Il arriva enfin au « lotus de la limite ».[22] A cet endroit Gabriel[23] se sépara de lui, en lui disant : « Ici est la limite de la connaissance ; ici je dois m’arrêter. Quant à toi, ô Prince des Envoyés, ô ami du Maître des Mondes, continue ta glorieuse Ascension et progresse dans la Lumière de tes Lumières. » [24]
Dès le lendemain, Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix; a parlé de cet événement extraordinaire.[25]
« Aussi, les croyants, réconfortés dans leur foi, s’empressèrent-ils de se revêtir des cinq « vêtements de la pureté » c'est-à-dire d’accomplir les cinq prières[26] que le Prophète[27] leur avait apportées du Ciel. »[28]

BOUAZZA




Allaah.
[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Adoration, ‘ibaada.
[3] Avant l’exil à Yathrib (le ʺrʺ roulé).
[4] Khadija qu’Allaah la bénisse et la couvre de Son Amour.
[5] Attaa-i-f.
[6] La Mecque.
[7] Le même fondement depuis Aadame (Adam), sur lui la bénédiction et la paix.
[8] Attawhiid.
[9] Achchirk, (l’associationnisme) consiste à accorder des attributs divins à quiconque autre qu’Allaah.
[10] Allaah.
[11] Mohammad, l’ultime Prophète et Messager, sur lui la bénédiction et la paix.
[12] De Makka (de la Mecque).
[13] Masjid en Arabe (singulier de masaajid), lieu de prosternation (du verbe sajada, se prosterner et sajda, prosternation).
[14] Extrême, Alqods (Jérusalem).
[15] Aayaate (pluriel de aaya).
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 17 (chapitre 17), Al-israa-e, Le Voyage Nocturne, ayate 1 (verset 1).
[17] L’hégire.
Alhijra (le r roulé), l’hégire, l’émigration, l’exil qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix de Makka, chassé par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée à Yathribe (le r roulé), devenue madiinate Annabiyy (la ville du Prophète), Almadiina (la ville).
[18] Jibriil, paix sur lui (le ʺrʺ roulé).
[19] Sur lui la bénédiction et la paix.
[20] Le Prophète et Messager Mohammad, sur lui la  bénédiction et la paix.
[21] Aqlaame (pluriel de qalame).
[22] Jujubier du terme dans une autre traduction (sadrate almounetahaa).
[23] Jibriil, paix sur lui.
[24] Etienne Dinet et Slimane Ben Brahim, La Vie de Muhammad, Paris, Éditions Maison d’Ennour, 2001, p. 128-129.
Etienne Dinet est né à Paris en mars 1861. Son parcours ici-bas a été marqué par le retour à la croyance. Il a écrit ce livre avec Slimane Ibn Ibrahim (le « r » roulé) dans les premières années du vingtième siècle. Son existence ici-bas s’est achevée à Paris en décembre 1929 (calendrier dit Grégorien).
[25] Voir « Sahiih Albokhaarii » (l’authentique de Bokhari), Bayroute (Beyrouth), Loubnane (Liban), Éditions Dar Alqalame; 1407 (1987), tome3, bab (chapitre) 103-104, p.131 à 134.
[26] Cela ne signifie pas qu’avant les Prophètes et les Messagers, bénédiction et paix sur eux, n’appelaient pas à la prière ou que les croyants et les croyantes ne priaient pas.
La prière a connu des variations à travers le temps et l’espace.
Lors de l’ascension, les cinq prières quotidiennes, telles que nous les connaissons aujourd’hui, ont été fixées par Allaah et enseignées par Son ultime Prophète et Messager, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Ces prières, par la Grâce d’Allaah, continueront jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Outre ces cinq prières quotidiennes qui sont d’une obligation impérieuse, les croyants et les croyantes peuvent faire d’autres prières (consulter les publications concernant la prière et se reporter à mon document sur ʺComment accomplir la prière en Islamʺ).
La prière est l’un des piliers majeurs du Message, la clé de voûte de l’Adoration d’Allaah.
En dehors de certains aménagements prévus, rien ne dispense une personne, saine d’esprit et pubère, d’accomplir la prière durant l’existence ici-bas.
Qu’Allaah nous pardonne nos égarements, nous accorde la guidance (alhidaaya) et nous couvre de Sa miséricorde.
Il Est Celui qui répond aux invocations.
[27] Sur lui la bénédiction et la paix.
[28] Etienne Dinet et Slimane Ben Brahim, op. cit, p. 133-134.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.

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