vendredi 31 janvier 2020

AU CRÉPUSCULE DE MON PARCOURS


Au crépuscule de mon parcours, je mesure que mon incompréhension dans beaucoup de domaines est grande.
J’avance dans l’impermanence d’ici-bas, vers la permanence de la vie dernière.
Des épreuves m’accompagnent à travers le temps et l’espace.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Larmes.
Ces « larmes sont-elles des perles de la pensée, comme la rosée après une nuit noire : l’ultime de ce qu’un homme a pu ressentir et penser et que sa plume n’a pas pu traduire en mots ? ».[1]
Qu’Allaah déverse sur moi Sa miséricorde.[2] 

BOUAZZA



[1] Driss Chraïbi, l’Homme du Livre, Balland-Eddif (Eddif, Maroc, 1994, Balland, France, 1995), p. 85.
Driis chraaïbii (le ʺrʺroulé).

jeudi 30 janvier 2020

PARFOIS


Parfois, pour ne pas dire souvent, en dépit d’immenses efforts pour bien faire dans un domaine ou un autre, le résultat souhaité n’est pas au rendez-vous.
Le temps s’écoule, nous nous interrogeons, nous faisons de notre mieux pour essayer encore d’obtenir ce que est visé, mais nous n’arrivons pas.
Faut-il chercher encore ?
Qu’Allaah nous aide et nous éclaire.[1] 

BOUAZZA

mercredi 29 janvier 2020

POUR BLABLATER SUR LA PALESTINE

« Ils » vont se retrouver, paraît-il, samedi 2 février 2020, suite à la présentation par les USA,[1] leur patron, d’un énième « plan de pets »[2] pour blablater sur la Palestine.[3]
« Ils », ce sont les « États » dits « arabo-musulmans », mis en place par le système colonialo-impérialo-sioniste.
S’agissant de la Palestine, territoire colonisé par le sionisme depuis des décennies, ces « États » dits « arabo-musulmans », sont autorisés par leur employeur, le système colonialo-impérialo-sioniste, à blablater sur la Palestine.
Ces serviles vont donc blablater samedi 2 février 2020, pour la mille et unième fois, dans le cadre de « la ligue arabe », club « offert » par le colonialisme britannique, qui a permis la colonisation de peuplement sioniste en Palestine.
« Ils » vont faire « la nouba »[4] comme d’habitude, et souligner dans un commu-niqué,[5] « la force de l’unité arabe », qui veut dire que lorsque l’un chie à Faas,[6] l’odeur est partagée au delà de Baghdaad.[7] 

BOUAZZA



[1] United States of America, les États unis d’Amérique, construits par des européens sur le génocide des Indiens, sur l’esclavage, sur le terrorisme, sur l’utilisation des bombes atomiques et sur d’innombrables autres massacres et destructions qui continuent partout.
[2] Plan de ʺpaixʺ.
[3] Filistiine.
[4] La bringue.
[5] Communiqué.
[6] Fès au Maroc.

mardi 28 janvier 2020

TOUJOURS DES AGRESSIONS


Il ne se passe pas de jour sans que les croyants et les croyantes[1] ne soient agressés de mille et une manières.
Ces agressions sont alimentées et entretenues depuis toujours par les ennemis de l’Islaam.[2]
Cette hostilité à travers le temps et l’espace, a toujours cherché à transformer les victimes, les croyants et les croyantes, en coupables.
Les vexations, les hostilités, les insultes, l’arrogance, le mépris, la haine et autres sont d’actualité.
L’invraisemblable est soutenu.
Les coups les plus inimaginables sont montés.
Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.
Les mensonges les plus éhontés sont servis.
Les agressions ne se comptent plus.
Les hostilités ne s’arrêtent pas.
La désinformation ne recule devant rien.
Les amalgames de toutes sortes, dans tous les domaines, à tous les niveaux, sont la règle.
Les pires tromperies sont à l’oeuvre.
L’imposture inonde tout.
Les croyants et les croyantes sont injuriés, calomniés, accusés de tous les maux, maltraités, humiliés, marginalisés, persécutés, pourchassés, menacés, éliminés.
Les ennemis de l’Islaam ont toujours voulu, veulent toujours, et voudront en finir avec le Message d’Allaah.
Ils éructent, sèment la souillure, la pourriture, la puanteur, perdent tout sens de la retenue et usent de toutes les insanités.
Le témoignage des croyants et des croyantes, proclamé, renouvelé, transmis, continué avec ce qui s’en suit, aiguise les ressentiments des ennemis de l’Islaam qui ne supportent pas qu’Allaah soit Adoré,[3] comme Il le demande.
Les croyants et les croyantes, ici comme ailleurs, n’ont pas de pouvoir financier, pas de pouvoir économique, pas de pouvoir militaire, pas de pouvoir politique, pas de pouvoir médiatique, pas de pouvoir sur les publications, pas de pouvoir, pas de pouvoir artistique, ou autres.
Ils ont le pouvoir de résister aux ennemis de l’Islaam.
Ils ont résisté, résistent et résisteront jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
« Et l’avenir est à la piété ».[4] 

BOUAZZA



Quiconque prend le droit chemin le prend pour lui-même et quiconque s’égare, s’égare à son propre détriment.
Alqoraane (Le Coran), sourate 17 (chapitre 17), Alisraa-e, Le Voyage Nocturne, aayate 15 (verset 15).
[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
[3] Adoration, ‘ibaada.
[4] Wa al’aaqiba littaqwaa.
Alqoraane (Le Coran), sourate 20 (chapitre 20), Ta-ha, aayate 132 (verset 132).
Je ne fais que reprendre ce dont je ne cesse de parler.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

lundi 27 janvier 2020

ILS T’ÉGARERONT DE LA VOIE D’ALLAAH


« Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront de la Voie d’Allaah.
Ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges ».[1]


[1]Alqoraane (Le Coran), sourate 6 (chapitre 6), Alan’aame, Les Bestiaux, aayate 116 (verset 116).
Je ne fais que reprendre ce que j’ai déjà cité plus d’une fois.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

dimanche 26 janvier 2020

LA MAÎTRISE DU FONCTIONNEMENT DES UNIVERS

 Le fonctionnement des univers n’est maîtrisé que par le Seigneur des univers.[1]
Nous sommes ici-bas,[2] dans l’impermanence, afin de faire de notre mieux pour Adorer[3] Allaah, comme Allaah le demande.
Notre parcours nous mène à la vie dernière,[4] la permanence, le Paradis ou l’Enfer.[5] 

BOUAZZA



[1] Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé), Allaah.
[2] Addonyaa.
[3] Adoration, ‘ibaada.
[4] Alaakhira (le ʺrʺ roulé).
[5] Le Paradis, la Lumière, Annour (le ʺrʺ roulé), la Voie d’Allaah, la Voie que choisissent, dans un élan d’Amour envers Allaah, ceux et celles qui croient, les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate).
Le chemin à prendre est celui qu’Allaah indique et l’aptitude à le prendre est celle qu’Allaah accorde.
La Voie de la réussite.
Par le soleil et par sa clarté. Par la lune quand elle le suit. Par le jour quand il l’éclaire. Par la nuit quand elle l’enveloppe. Par le ciel et par Celui qui l’a construit. Par la terre et par Celui qui l’a étendue. Par l’âme et par
Celui qui l’a harmonieusement façonnée. Et lui a inspiré son immoralité et sa piété. A réussi celui qui l’a purifiée. Et a perdu celui qui l’a corrompue.
Alqoraane (Le Coran), sourate 91 (chapitre 91), Achchamç, Le Soleil, aayate 1 à aayate 10 (verset 1 au verset 10).
Et ceux qui ont cru et accompli les bonnes œuvres, ceux-là sont les gens du Paradis où ils demeureront éternellement.
(Le Paradis : aljanna, alfirdaws).
Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara (le r roulé), La Vache, aayate 82 (verset 82).
L’Enfer, les ténèbres, addolomaate, la voie d’achchaytaane (satan).
La voie que choisissent ceux et celles qui ne croient pas, les mécréants et les mécréantes, alkaafiroune wa alkaafiraate (les r roulés).
La voie de l’échec.
Et ceux qui ont mécru, leurs œuvres sont comme un mirage dans une plaine désertique que l’assoiffé prend pour de l’eau jusqu’à ce qu’il l’atteigne, ne trouve rien et trouve Allaah auprès de lui qui lui règle son compte. Et Allaah Est prompt à compter. Ou comme des ténèbres dans une mer profonde, surmontée de vagues superposées ainsi que d’un nuage. Ténèbres les unes au dessus des autres, quand il sort sa main il ne la voit presque pas. Celui a qui Allaah n’a pas donné de lumière n’a pas de lumière.
Alqoraane (Le Coran), sourate 24 (chapitre 24), Annour (le r roulé), La Lumière, aayate 39 et aayate 40 (verset 39 et verset 40).
Et ceux qui n’ont pas cru aux Signes d’Allaah, ce sont ceux-là les perdants″.
Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le r roulé), Les Groupes, aayate 63 (verset 63).
Si les injustes avaient tout ce que contient la terre et autant encore, ils le donneraient en rançon pour se soustraire aux tourments du Jour de la Résurrection″.
Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le r roulé), Les Groupes, aayate 47 (verset 47).
Et quant à ceux qui auront violé la loi et la morale, leur refuge sera le feu.
(Le feu de l’Enfer, jahannme, aljahiime).
Alqoraane (Le Coran), sorate 32 (chapitre 32), Assajda, La Prosternation, aayate 20 (verse 20).
Qu’Allaah nous préserve de l’Enfer et nous accueille avec les croyants et les croyantes au Paradis suprême, au Firdaws ala’laa (le ʺrʺ roulé).

samedi 25 janvier 2020

FACTEUR


Plusieurs facteurs peuvent expliquer le comportement de ce Japonais.
De 2003 à 2019,[1] il a décidé de ne plus distribuer le courrier.
Pourquoi ?
Parce que, avait-il dit, ce travail était « trop barbant ».
24 000 envois étaient alors stockés dans son domicile de Kanagawa, près de Tokyo.
Japan post l’a limogé.
Il a présenté ses excuses, et a souhaité que des facteurs distribuent ce qu’il a accumulé.[2]

jeudi 23 janvier 2020

DES MOTS DE TOUS LES JOURS


- J’ai mis des mots sur le ressenti.
- Et alors ?
- Il n’a pas supporté.
- Qui n’a pas supporté ?
- Le ressenti.
- Qu’est-ce qu’il n’a pas supporté ?
- Le poids des mots.
- Quels genre de maux ?
- Des mots de tous les jours. 

BOUAZZA

mercredi 22 janvier 2020

ENGUEULÉ PAR UNE AUTRE VIELLE BRIGITTE


Macron,[1] alias jupiter,[2] époux de Brigitte, a été engueulé lundi 20 janvier 2020, par une autre vieille[3] Brigitte[4] qui, dans une lettre qu’elle lui a adressée, et qu’elle a diffusée par le biais de son compte « twitter »,[5] lui a écrit, entre autres :
« Je vous engueule de n’avoir aucune envergure, de mépriser toutes les faiblesses, toutes les souffrances humaines ou animales, de n’avoir aucune empathie, aucune compassion, aucune sensibilité, aucune humanité ».[6] 

BOUAZZA


[1] Emmanuel Macron, installé sur le trône du palais de l’Élysée en mai 2017, selon le calendrier dit grégorien.
Il était ministre de François Hollande, le socialiste, révolutionnaire de gauche, installé sur le trône de l’Élysée de 2012 à 2017.
[2] Il aime qu’on parle de son pouvoir  jupitérien.
[3] Brigitte Macron va sur ses 67 ans, et lui sur ses 43 ans.
Lorsqu’elle en a fait son amant, elle était enseignante, épouse, mère.
Lui était élève.
[4] Brigitte Bardot qui a aujourd’hui 85 ans, est une ancienne actrice de cinéma, un ʺsex-symbolʺ, qui s’est reconvertie, depuis des années déjà , dans ʺla défense des animauxʺ.
[5] Compte sur ce qui est appelé ʺréseau socialʺ  permettant de diffuser de brefs messages appelés ʺtweetsʺ.

mardi 21 janvier 2020

JUPITÉRIEN

Macron[1] qui aime qu’on parle de son pouvoir jupitérien, a déclaré le vendredi 10 janvier 2020, devant la Convention citoyenne sur le climat :
« Peut-être que j’arrive trop tard dans un monde trop vieux, que la casse est déjà importante, mais je ne vais pas payer pour mes prédécesseurs. J’en entends tous les jours, mais beaucoup des choses contre lesquelles parfois on manifeste, leurs causes profondes sont des décisions qui viennent d’avant ».[2] 

BOUAZZA



[1] Emmanuel Macron, installé sur le trône du palais de l’Élysée en mai 2017, selon le calendrier dit grégorien.
Il était ministre de François Hollande, le socialiste, révolutionnaire de gauche, installé sur le trône de l’Élysée de 2012 à 2017.

lundi 20 janvier 2020

UNE AUTRE VAGUE VIENT PAR DESSUS LA PREMIÈRE

« Voilà le paradis où je vivais autrefois : mer et montagne. Il y a de cela toute une vie. Avant la science, avant la civilisation et la conscience. Et peut-être y retournerai-je pour mourir en paix,[1] un jour …
Voilà le paradis où nous vivions autrefois : arbre de roc, la montagne plongeant abruptes ses racines dans les entrailles de la mer. La terre entière, humanité comprise, prenant source de vie dans l’eau. L’Océan montant à l’assaut du ciel le long de la falaise et, jusqu’aux cimes, le long des cèdres hérissés.
Un cheval blanc court et s’ébroue sur la plage. Mon cheval. Deux mouettes s’enlacent dans le ciel. Une vague vient du fond du passé et, lente, dandinante, puissante, déferle. Explose et fait exploser les souvenirs comme autant de bulles d’écume.
Souffrance et amertume d’avoir tant lutté pour presque rien : pour être et pour avoir, faire et parfaire une existence ─ tout, oui, tout est annihilé par la voix de la mer. Seule subsiste la gigantesque mélancolie de l’autrefois, quand tout était à commencer, tout à espérer. Naissance à soi et au monde.
Une autre vague vient par-dessus la première et fulgure. Etincelle et ruisselle d’une vie nouvelle. Sans nombre, débordant par-delà les rives du temps, de l’éternité à l’éternité d’autres vagues naissent et meurent, se couvrant et se renouvelant, ajoutant leur vie à la vie. D’aussi loin qu’on les entende, toutes ont la même voix, répètent le même mot : paix, paix, paix … »[2]



[1] Salaam.
[2] Driss Chraïbi (Idriis AChraaïbii), la Civilisation ma Mère !..., Paris, éditions Denoël, 1972, P.13-14.
Je ne fais que reprendre ce que j’ai déjà cité.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

dimanche 19 janvier 2020

ALDO


J’ai connu Aldo en août 1982.[1]
J’avais trente deux ans.
Avec mon épouse et nos deux enfants, nous nous étions rendus chez lui, en Italie.
C’est le mari de la cousine[2] de mon épouse.
Ils sont installés à « Torino »,[3] avec leur fille.[4]
Il y avait aussi la « nonna ».[5]
Ainsi que son mari.
Ils étaient encore de ce monde.
Les voisins étaient au courant de mon arrivée, celle d’un Marocain qu’ils pensaient voir en gandoura[6] bleue avec un voile de Targui,[7] ou en jellaba[8] et selhaam.[9]
Je suis arrivé habillé en pantalon d’été blanc, en chemise d’été blanche et bleue, et j’avais des lunettes de soleil.
Comme un Italien.
Les voisins étaient très déçus.[10]
Aldo était géomètre.
Il dirigeait des travaux de construction à Turin.
Continuellement sur les chantiers : il a beaucoup travaillé.
C’était un homme proche des ouvriers.
Un bon époux, un père[11] aimant.
Je ne parle pas l’italien mais mon épouse, ou sa cousine qui parle le français, se chargeaient de faire les traductrices : j’appréciais l’humour d’Aldo.
Depuis quelques années, il est malade et a un suivi médical assez conséquent qui lui impose de ne pas s’éloigner des soignants à Turin.
De temps à autre, nous avons de ses nouvelles par son épouse. 

BOUAZZA



[1] Selon le calendrier dit grégorien.
Je l’ai revu plusieurs fois par la suite bien sûr, ailleurs qu’à Turin en Italie, et aussi en France où nous avions passé des vacances ensemble, et où il était présent, avec son épouse, au mariage de mes deux fils.
[2] La fille de l’un de ses oncles paternels.
[3] Le ʺrʺ roulé, ʺpetit taureauʺ, Turin, sa ville.
[4] Lorsque je l’ai vu pour la première fois, en août 1982 donc, elle avait dix ans je crois.
Mon premier fils avait sept ans et quelques mois, le deuxième quatre ans moins quelques semaines.
Nous avions quitté le Maroc l’été d’avant pour nous installer en France.
Il faisait chaud à ʺTorinoʺ et la fille de la cousine de mon épouse était très contente de nous faire ʺgranitaʺ, une glace pilée et aromatisée et de nous apprendre à en faire.
Aujourd’hui, et depuis plusieurs années déjà, elle a son appartement à Turin.
[5] La mère d’Aldo.
[6] Le ʺrʺ roulé, robe longue.
[7] Le ʺrʺ roulé, singulier de Touarg, population du Sahara dite ʺles hommes bleusʺ en raison du vêtement couleur de ciel, qui déteint sur eux.
[8] Djellaba, robe longue avec capuchon.
[9] Burnous, cape avec capuchon.
[10] Je ne l’ai appris que plus tard, par la cousine de mon épouse.
Je pouvais arriver dans une des tenues que les voisins avaient envie de voir, mais j’ignorais ce qu’ils espéraient.

samedi 18 janvier 2020

RENCONTRE DEVANT LA BOUTIQUE DE ’OMAR


Vous le connaissez.
J’en ai parlé plus d’une fois.
Il se prénomme ‘abd.[1] Alhaliime.
Le serviteur du Doux.[2]
Nous étions très jeunes quand je l’ai connu.
Aujourd’hui, je suis à quelques semaines de mes soixante dix ans.[3]
Et lui à quelques mois de ses soixante quinze ans.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Il me téléphone et m’écrit parfois.
Dernièrement, après un échange, j’ai contacté à son sujet mon neveu[4] installé à ddaar[5] lbidaa[6]
Il le connaît de nom, et a décidé de me faire la surprise en se rendant à Lkhmiçaate[7] pour le rencontrer.
« [...] Je l’ai rencontré vers 15 heures, devant la « boutique » d'Omar. Je suis arrivé trois quart d'heure avant le RDV exprès pour faire un grand tour dans les ruelles du vieux Khemisset. Je me suis garé devant l'immeuble où habitaient, jadis, deux de mes tantes, après leur divorce je crois. Et déjà, en sortant de la voiture, j'ai aperçu un vieillard grand de taille, entrain de roder près de la boutique. Je me suis dit « c'est peut-être lui » mais, comme je ne l'avais jamais vu auparavant, j'ai décidé de l'ignorer le temps de ma ballade que je voulais faire seul. En flânant dans les rues années 30 de cette ville, images, odeurs et lumières n'avaient pas changé. Comme si c'était hier. Comme si le temps s'est arrêté, figé depuis des décennies. Les mêmes vieillards avec leur barbes années 40 somnolant devant des boutiques improbables, faites de bric et de broc. Les mêmes charrettes (lkraress) tirées nonchalamment par des mulets mal nourris, les mêmes odeurs de crottes de cheval sur ces routes ancestrales délabrées par le temps et les saisons. Et cette lumière, ces arbres, cyprès et eucalyptus centenaires, ces petites maisons coloniales en pierre et en tuiles rouges, quasiment à l'abandon.
Vers 15 heures, je rejoins le lieu de notre RDV et ça n'a pas raté : c'était lui. Visiblement, le bonhomme faisait les cent pas depuis plus d'une heure devant la boutique. Il m'a dit qu'il m'a reconnu depuis qu'il m'a vu il y a trois quart d'heure. Je lui ai répondu que j'avais envie de visiter les vieilles ruelles. Très bavard, il m'a informé que la boutique d'Omar est souvent fermée même si parfois, le frère[8] l'ouvrait pour je ne sais quelle raison. Et que ma tante [9] ne veut pas la lâcher : elle cherche, en effet, à vendre le « pas de porte »,[10] dit-il... La boutique, elle, appartient à la tante d'Abdelhalim[11] qui vit à Salé[12] et que ça fait des années qu'elle ne perçoit plus le loyer pour des raisons de commodité (elle n'allait pas faire le déplacement pour 50 dirhams) ».[13] 

BOUAZZA



[1] La première lettre de ‘ abd c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre a (qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule).
[2] Le serviteur d’Allaah.
[3] Selon le calendrier dit grégorien.
[4] Enseignant universitaire, journaliste, auteur de deux livres sur le roi du Maroc.
Il me rend visite régulièrement lorsqu’il est de passage en France.
[5] Le ʺrʺ roulé.
[6] Addaar albaydaa-e, Casablanca.
[7] Khémisset.
Considérée comme la ʺcapitaleʺ de Zmmour (le ʺrʺ roulé), Zemmour.
[8] Le frère de ‘omar.
[9] Une de mes soeurs, l’épouse de ‘omar décédé en 2016.
[10] Ssaroute, assaroute (le ʺrʺ roulé), la clé.
Pratique répandue au Maroc où le locataire procède à la vente d’assaroute, en violation des règles qui régissent la location dans un pays où les populations se réclament de l’Islaam.
‘omar avait loué cette boutique en 1957.
[11] ‘abd Alhaliime.
[12] Slaa, salaa, ville séparée de rrbaate, arribaate (Rabat) par waad bou ragrag, oued bouregreg, ouaad abou raqraaq (les ʺrʺ roulés).