dimanche 5 janvier 2020

RAPPEL DE QUELQUES FAITS DU COLONIALISME FRANÇAIS EN ALGÉRIE

L’Afrique a connu, connaît des horreurs.
Après les ravages de l’esclavage, les crimes du colonialisme n’ont rien épargné.
Le système colonialo-impérialo-sioniste alimente, entretient, répand ses fléaux.
Les régimes dits de « décolonisation », de « L’indépendance nationale », de « la révolution nationale », de « la révolution populaire », de « l’indépendance dans l’interdépendance »,[1] mis en place par ce système, contribuent à faire de ce continent[2] une décharge d’immondices dans tous les domaines.
La France par exemple, métropole colonisatrice, injecte encore son poison dans les colonies et en métropole, où les populations originaires de ces colonies et issues du processus migratoire, n’y échappent pas.
Gonflée d’orgueil et d’arrogance, la métropole débite, encore et encore, les insanités de toujours, les bassesses, les mensonges, les supercheries, maintient un regard de mépris, de haine sur « les indigènes »[3] des colonies, alimente et entretient l’imposture, selon les tables de sa loi.
Dans les innombrables agressions, les mots accompagnent les autres moyens de destruction, et s’avèrent souvent aussi ravageurs.
Tel un virus, ils soutiennent l’infection et la décomposition.
Des chantres du colonialisme continuent de déverser leurs ordures, des mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, pour grossir le flot des maux.
Les imposteurs, à l’œuvre depuis des lustres, ont toujours usé d’une diarrhée verbale concernant leurs crimes.
Il est nécessaire de rappeler, encore rappeler, toujours rappeler qu’à travers le temps et l’espace, des imposteurs à divers niveaux, ont cherché à faire passer des vessies pour des lanternes.
Et de tout temps, les mots ont occupé une place de choix dans cette entreprise.
Les imposteurs ont toujours utilisé les mots comme arme de destruction massive.
Ils mobilisent tous les moyens dont ils peuvent disposer pour faire dire aux mots ce qui les arrange.
Pour rester dans la période contemporaine, il est connu que tous les résistants et toutes les résistantes, à quelque niveau que ce soit, savent que ces imposteurs ont usé de tout, pour déformer ce qui a trait au colonialisme, à l’impérialisme, au sionisme, et autres.
Ils « varient » les bavardages, afin de camoufler leur soif d’imposer partout leur domination.
Les coups les plus inimaginables sont montés.
Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.
Les mensonges les plus éhontés sont servis.
Les amalgames de toutes sortes, dans tous les domaines, à tous les niveaux, sont la règle.
La métropole ne recule devant rien, continue de calomnier, de travestir, de dénigrer, de diffamer, de salir, d’humilie, de maltraiter, d’écraser, de détruire, d’éliminer, d’exterminer.
En Algérie, les crimes du colonialisme français, crimes contre l’humanité, comme les autres crimes, ne seront jamais oubliés.
Les pires horreurs ont été commises, y compris des essais nucléaires dont les populations subissent encore les conséquences.
Le colonialisme français qui remonte à 1830,[4] a violé les droits les plus élémentaires, a exterminé, anéanti, massacré, transplanté, humilié, exploité, terrorisé.[5]
Il a usé de toutes les agressions contre les populations de ce pays, comme des autres pays colonisés.
De 1830 à 1962, année dite de « l’indépendance » de l’Algérie, ce colonialisme a tué plus de huit millions de personnes dans ce pays.[6]
En Europe, dès le début de la guerre de 1939-1945, l’armée française s’est écroulée devant l’Allemagne.
C’était la débâcle, la débandade et l’occupation de la France par l’Allemagne.
Mais la France continuait les massacres dans les colonies.
L’engagement des USA[7] dans la guerre a permis à la France de fêter sa libération le 8 mai 1945.
Pendant que la France fêtait la libération de l’occupation allemande contre laquelle des colonisés par dizaines de milliers ont été enrôlés pour défendre la France qui n’a pas été défendue par son armée,[8] le colonialisme français a exterminé des dizaines de milliers de personnes dans les colonies.
Plus de quarante cinq mille en Algérie.[9]
Il est important de répéter, encore répéter, toujours répéter ce que certains veulent effacer.
La résistance n’a jamais cessé, en dépit de l’utilisation par le colonialisme des armes sophistiquées d’extermination, y compris les bombardements au napalm.
De 1954 à 1962, l’armée colonialiste en Algérie a tué plus d’un million cinq cents mille personnes.
Cette armée est passée de cent mille à huit cents cinquante mille militaires, et deux cents mille supplétifs dits « harkis », enrôlés pour participer aux crimes colonialistes.
La colonisation de peuplement comptait plus de deux millions de français qui disposaient d’armes, et dont beaucoup ont bénéficié des deux millions cinq cents mille hectares de terres agricoles volées aux populations autochtones, dont presque trois millions de personnes ont été déportées.
Les prisonniers se comptaient par plusieurs centaines de milliers.
Le recours à la politique de la terre brûlée était constant.
Plus de cent trente ans de crimes n’ont pas mis fin à la résistance des populations d’Algérie contre le colonialisme français.
La France qui a commis les mêmes crimes dans de multiples pays, continue, dans le cadre du système dominant au niveau mondial, à alimenter, à entretenir, à répandre l’exploitation, l’oppression, et autres.
La résistance continue.[10]  

BOUAZZA



[1] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[2] Et d’autres contrées.
[3] Le mot ʺindigènesʺ est une appellation arrogante et méprisante donnée par le colonialisme, la métropole, aux populations des territoires colonisés, la colonie.
[4] Selon le calendrier dit grégorien.
[5] La liste n’est pas exhaustive.
[6] En 1962, les populations étaient de huit millions de personnes.
[7]  United States of America, les États unis d’Amérique.
[8] Les Nord Africains, par milliers, ont combattu l’armée allemande sur les fronts les plus dangereux, et ont servi de chair à canon  pour la libération de la France.
[9] Principalement à Sétif, et autres.

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