samedi 28 novembre 2020

« LHMLA »


La crue.
Était-elle prévisible ?
Était-ce un débordement soudain ?
Surprenant ?
Inattendu ?
Violent ?
Quelles en étaient les causes réelles ?
Et les conséquences ?
Qu’est-ce qu’elle charriait ?
« Lhmla » s’est déclenchée en lui.
La nuit.
Son corps jeune, vigoureux, tendu vers ce que beaucoup ne voyaient pas, s’était lancé dans une course vertigineuse.
Il était nu.
Pour lui, c’était « Yawm Alqiyaama ».
Le Jour de la Résurrection.
Il s’était mis à réciter Alqoraane.[1]
« Allaah Est la Lumière des cieux et de la terre. Sa Lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un verre. Le verre est comme un astre resplendissant ; son combustible vient d’un arbre béni, un olivier ni oriental ni occidental ; son huile éclairerait presque même sans avoir été touchée par le feu. Lumière sur Lumière. Allaah guide vers Sa Lumière qui Il veut. Allaah propose aux humains des paraboles. Et Allaah Est Omniscient ».[2]
Des mots en mouvement.
Des mots qui font voler en éclats les illusions.
Des mots qui gomment les chimères.
Des mots qui regagnent le cœur, puis se répandent dans tout l’être.
Des mots qui permettent de saisir le Sens.[3]
Des mots qui renforcent le Lien.[4]
Un flux qui a toujours été en lui, et qui a jailli.
C’était l’année 1999.[5]
1420 d’alhijra.[6]
Il s’était trouvé dans un commissariat.
Son père était venu avec son petit frère.
Il lui avait apporté des vêtements.
Les autorités militaires auxquelles il a été remis en sa qualité d’officier, l’avaient transféré à l’hôpital psychiatrique, au service du commandant, médecin psychiatre. 
« 1994.Promotion Omar[7] Ibn khattab.[8]
C'est toujours avec fierté que je m'identifie à cette promotion.
Six années d'études.
Une formation de 16 ans à 22 ans.
Me voilà officier.
1988 à 1990, première étape : élève collégien.
1991à 1994, élève officier.
Ce n’était pas facile.
De la fenêtre, je contemplais souvent un mandarinier.
Sa contemplation m’aidait, me reposait, diminuait ma tristesse causée, pour une grande partie, par ma situation subie.
Je n’ai pas choisi d’être militaire.
Je contemplais longuement cet arbre, ses fleurs blanches au début du mois de mars, ses mandarines par la suite, dont la couleur égayait mon coeur.
Alhamdo lillaah.[9]
En 1997, j’avais 25 ans.
J’ai décidé de m’écarter des pratiques condamnables, des convenances malsaines de la société.[10]
Je voulais retrouver les enseignements de l’islam.[11]
J’ai entamé un « repli ».
« Alozla ».[12]
Un « repli » pour résister, retrouver les valeurs prioritaires.
Alibada ».[13]
Jeune officier, il était destiné à « un avenir brillant ».
Ses parents étaient fiers.
Lui, voyait autre chose.
Il s’observait.
Observait ce qui l’entourait.
S’interrogeait.
Réfléchissait.
Que percevait-il ?
Quel était son rapport à l’existence ?
Qu’est-ce qu’il attendait ?
Quelle était sa quête ?[14]
« Le 02/04/1999 j'ai accompli la prière « d’aljomo’a »[15] dans une mosquée à douar ddoum, un quartier populaire à Rabat,[16] près de « Mabella ».
Le frère aîné du jeune officier avait écrit sur « Mabella » :
« Les problèmes, les soucis, les joies et les déceptions de la vie, somme toutes classiques, nous les avons tous bien connus, cela va de soi. Mais « Mabella » reste pour nous comme une petite affection partagée, notre petite « patrie » à nous, le point de convergence où le commun et le non commun se retrouvent en fin de compte.
Nous avons subi les mêmes caprices du temps, fait les mêmes voyages, opéré les mêmes fugues, décidé les mêmes révoltes ... Mais au fond de nous-mêmes, les repères restent figés, et ils sont légion : le quartier, notre quartier, « lhouma »,[17] le terrain de foot derrière l’immeuble où nous jouions parfois pour de l’argent, les épiciers soussis,[18] la librairie « des amis », le bar Pépita, la station du bus, le siège de l’association « aïn akhac »,[19] le café Ifrane[20] et son fameux propriétaire Siid,[21] sa R12 marron, le cinéma Zahwa, etc.
[...] « Mabella », ce vieux quartier construit à la fin des années 40. Il était composé de « pavillons » et de quatre ou cinq immeuble, dont le notre [...]. À l’origine, c’était un quartier d’Européens au style colonial, où vivaient essentiellement des Français et des Espagnols,[22] d’où le nom « Mabella »...[...].
À la fin des années 40, une jeune espagnole « travaillait » dans le bar. Elle était « barmaid » et on l’appelait ... Pépita.
[...]. Elle s’est convertie à l’islam [...] . On l’appelle désormais lhajja[23] parce qu’elle est partie plusieurs fois à la Mecque, en pèlerinage ».
Dans ce quartier, avec ce frère qu’il aime, il jouait au foot avec les autres enfants,[24] faisait des balades à n’en plus finir, écoutait « naas alghiwaane »,[25] le groupe musical dit de l’ardeur, de l’exaltation, de la frénésie affective.
À la maison, il appréciait « lftour »[26] le matin, la grande cafetière en aluminium, « lbriq »,[27] l'odeur du café, le café au lait, « lkoumir »[28] avec du beurre.
Son petit frère, le dernier d’une fratrie de trois garçons et deux filles, les courses à « lhanoute »,[29], l’achat de « zriaâ »,[30]  des pépites noires,[31] un régal.
Il aimait l’école, respectait et craignait les enseignants.
Le mois de ramadan[32] s’était la magie des jeux de nuit avec « oulad lhouma », [33] la chasse au trésor qui parfois durait presque toute la nuit
Une enfance dont il garde la nostalgie.[34]
Une enfance qu’il voulait faire durer encore et encore, tout en rêvant de bâtir quelque chose.
Il était viscéralement attaché à « Mabella », à ses espaces verts, à ses habitants.
C’est aussi à « Mabella » qu’il a passé de longs mois sur un lit.
Il se levait le matin fatigué, toujours sous l’effet des somnifères, se dirigeait, comme un automate au café « ifrane », engloutissait tout ce qu’il pouvait pour essayer de calmer sa faim, puis retournait au lit, prenait les médicaments, regardait la télévision.
Il prenait son déjeuner avec son frère aîné, souvent de la « kafta ».[35]
Un déjeuner standard : "kafta " cuite à la poêle avec de l’huile, et beaucoup de coca cola en boisson.
Parfois, son petit frère arrivait, partageait son repas, et passait la nuit en sa compagnie, dans l’appartement délaissé, depuis un certain temps déjà, par les parents et les soeurs installés ailleurs.
À « Mabella », des cousins lui rendaient visite de temps à autre.
Aujourd’hui, il retourne parfois au quartier « Mabella », s’assoit au café « ifrane », et revoit « tout ça ».
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Le jeune officier tourmenté, avait l’impression de revivre des événements :
« J'ai beaucoup pleuré pendant « al khotba ».[36]
La nuit de samedi, je l’ai passée à lire Alqoraane.
Le dimanche matin, j’ai laissé la voiture, ma Golf rouge et les clés à « Mabella », et j’ai pris un taxi pour la plage.
J’ai passé presque toute la nuit à la plage.
Il n’y avait personne.
J’étais seul avec Allah.
J’ai pensé à toi.
J’ai pensé à d’autres aussi.
Je me voyais à « Mabella », cherchant mes parents, mes frères, mes soeurs.
Le moment où Allah[37] a demandé à Moussa[38] aalayhi salam,[39] d'enlever ses sandales à Towwa,[40] me revenait en mémoire.
Je me suis déshabillé.
Nu, j’ai quitté la plage et longé les remparts dans une course vertigineuse.
Je pensais à des chevaux, pur sang arabe.
Je tenais le Coran et je pleurais.
Mon chagrin était profond.
J’ouvrais le Coran.[41]
Mes mains tremblaient.
J'essayais de tourner la page pour voir le chapitre[42] après  Al Fatiha.[43]
Impossible de tourner la page.
J’ai commencé à compter les versets[44] d’Al Fatiha.[45]
1, 2, 3, 4, 5, 6,7.
7, 7, 7, 7, 7, 7, 7.
Je répétais le chiffre sept.
Je cherchais « Mabella ».
C’était la fin du monde.[46]
Plus tard, j’étais face au commandant, médecin psychiatre, qui insistait pour savoir pourquoi je m’étais déshabillé ».
La « psychiatrie »  a été introduite au Maroc par le colonialisme français.
Brrchiid[47]pour des populations du Maroc, reste synonyme de « lieu d’enfermement des fous ».
Sur la route de Mrraakch,[48] à une quarantaine de kilomètres de Ddaar lbiidaa[49], au lieu-dit Brrchiid, un bourg agricole, le colonialisme français avait installé le « célèbre hôpital neuropsychiatrique ».
Dans ce « célèbre hôpital neuropsychiatrique », le colonialisme français avait réservé une partie des locaux aux indigènes.
Une sorte d’étable avec des cellules où l’on n’aurait pas mis même des bêtes maltraitées.
Les indigènes, nus, étaient enfermés, entassés sur la paille où ils dormaient, faisaient leurs besoins[50] et tentaient de survivre, lorsqu’ils arrivaient à récupérer ce que des « infirmiers » leur jetaient comme « nourriture ».
Certains mouraient de faim.[51]
Ce bagne[52] de l’horreur, faisait partie des moyens utilisés par le colonialisme français dans ses rapports avec les indigènes qui ont été, malgré une fabuleuse résistance, victimes de haines, de crimes, de massacres, de tueries, de destructions, de viols, de tortures, d’humiliations, de répressions, et autres atrocités.[53]
Revenons au commandant, médecin psychiatre.
Que voulait-il entendre ?
Que lui dire ?
Sait-il ce qu’est « yawm alqiyaama » ?
C’était presque « alfajr ».[54]
L’aube.
Almadiina.
La médina.
Des gens se rendaient à la mosquée pour la prière de l’aube.
Le jeune officier pénètre dans un hôtel.
Les gardiens se saisissent de lui.
Quelqu’un lui jette une couverture dessus pour le couvrir.
La police arrive et l’embarque.
Il sera remis par la suite à l’armée, en sa qualité d’officier.
Le commandant, médecin psychiatre, insistait pour savoir pourquoi il s’était déshabillé.
N’obtenant pas de réponse, il avait décidé ce qu’il savait faire.
Maladie : schizophrénie.
Traitement : neuroleptiques, psychotropes.
Surveillance : habituelle.
Un officier prometteur qui se trouve, en début de carrière, en psychiatrie : comment est-ce possible ?
Lors d’exercices à la montagne, dans l’Atlas marocain, il était chef de mission.
Des sous officiers, des hommes de troupe, des militaires anglais venus de « jabal Tarik »[55] occupé par la Grande Bretagne ; l’ascension de « jabal Toubkal »,[56] les nuits à la belle étoile, la marche avec des charges à dos de mulets, des accompagnateurs de la région, des « chlouh »,[57] l’installation à "Imlil, vers Marrakech.[58] pour accomplir. cette mission. Il y a un refuge colonial touristique où il a rencontré des Français, des Japonais, des Allemands, et des ressortissants d’autres pays, en randonnée, en compagnie de guides marocains.
« L’hôpital, qui donne sur l’Océan Atlantique. remonte au colonialisme.
J’y suis resté des mois.
Depuis, il a été fermé et remplacé par un nouveau, construit dans un quartier chic de Rabat.
Dès le début, une dose incroyable de Haldol.
Plusieurs psychiatres tentaient de comprendre quelque chose à « mon cas ».
Un cas bizarre.
Du jamais vu.
Accumulations de chagrins : chagrin affectif, chagrin familial, chagrin social, chagrin politique chagrin religieux...etc.
Multiplicité de diagnostics.
Traitements : Haldol, Artane, Nozinan 100, Largactil 100, et autres psychotropes.
Je ne faisais que manger et dormir.
Ma mère veillait à ce que je sois alimenté comme j’aime.
J’ai grossi de manière impressionnante.
Ma mère qui espérait me voir vite reprendre ma carrière prestigieuse, ne cessait de demander « wach ghadi iwlli[59] lkhdma » ?
Le psychiatre lui permettait de rester avec moi pendant des séances, et de poser mille et une questions quant à mon avenir : vais-je pouvoir me marier ?
Avoir des enfants ?
Être normal ?
Elle était inquiète, mais me disait toujours que tout ira bien, ine cha Allah.[60]
Je partageais la chambre à l’hôpital avec un officier dont la mère et la mienne se prêtaient assistance, et se soutenaient mutuellement.
Son père, très marrant, nous a amené une radio pour nous aider à mieux supporter  l’hospitalisation.
Je n’ai jamais été hospitalisé auparavant, et j’ai toujours eu une très bonne santé alhamdo lillah.
Parmi les personnes hospitalisées, certaines l’étaient depuis longtemps.
On m’avait diagnostiqué une schizophrénie grave, mais j’étais convaincu que c’était à moi de m’en sortir.
Mon hospitalisation avait eu lieu au printemps de l’année 1999.
Il avait bien plu cette année.
Je me régalais de la verdure, de fleurs jaunes et mauves.[61]
Ce beau spectacle et les rayons doux du soleil faisaient mon bonheur.
Un bonheur bref certes en comparaison de l’épreuve qui était la mienne, mais un bonheur fort. Au bout de quelques mois, j’ai quitté l’hôpital, en restant astreint à un suivi strict.
J’ai commencé à voir un psychiatre dans un cabinet privé.
Il m’a suivi pendant des années.
Il parlait des choses essentielles pour garder la santé psychique : se préoccuper de son corps, varier et équilibrer l’alimentation, avoir une bonne hygiène de vie.
Il m’entretenait beaucoup sur l’importance d’éviter l’alcool et les cigarettes, de dormir la nuit et aux heures de sommeil.
Il soulignait l’importance du mariage, de la vie de famille, des relations avec les amis, des échanges.
Il aimait beaucoup utiliser le mot « vécu » dans ce qu’il disait, et ce terme a pris une grande place dans ma façon de réfléchir, bien que dans son approche, il ne fasse jamais référence aux enseignements de l’islam ».
L’ouvrage d’un ami de mon fils cadet, le docteur Aït M’hammed Moloud, ayant trait aux « maladies psychologiques »,[62] précise, de prime abord, que l’enseignement dans ce domaine fait abstraction de la religion et du rapport à Dieu,[63] en soulignant que les penseurs musulmans qui ont voulu remédier à ce « non-sens », sont tombés dans « des contradictions manifestes avec la législation divine ».[64]
C’est dire que « les penseurs arabo-musulmans » ont colporté des idéologies profanes qu’ils ont ensuite « islamisé », prenant le risque de légitimer ce qui s’oppose clairement à la législation islamique ».[65]
La psychanalyse s’est ajoutée et les confusions continuent.
Ainsi, il y a urgence de se tourner vers Alqoraane[66] et Assonna[67] avec le souci d’établir un véritable manuel dans ce domaine.
L’ouvrage du docteur Aït M’hammed Moloud se propose de fixer les bases d’un tel manuel qui peut aider tout un chacun et être utile aux professionnels.
Pour ce faire, « après un rappel de la situation en France au sujet des maladies psychologiques », le docteur Aït M’hammed Moloud cherche « à déchiffrer la nature humaine, ses constituants, ses aspirations et les éléments extrinsèques interagissant avec elle ».
Puis il propose « des moyens clairs et efficaces pour se défaire de ces troubles par la grâce d’Allah ».[68]
« Dans mon combat, les médicaments me gâchaient le quotidien.
Je ne pouvais pas me réveiller pour accomplir la prière du « fajr ».[69]
Je mangeais beaucoup, et je prenais du poids.
Le psychiatre que je voyais dans le privé m’avait prescrit un antidépresseur, l'olanzapin, à la place des autres médicaments, qui ont été réduits petit à petit, avec un espacement des rendez vous parfois de six mois et même d’un an.
Il m’avait laissé le choix de prendre, en cas de besoin, l’antidépresseur, Médizapin ».
En prenant connaissance de l’hospitalisation du jeune officier, j’ai pensé à un ex-mari de l’une de mes soeurs.
Lui aussi  était un officier en pleine ascension.
Et subitement, « le grain de sable ».
L’incompréhension.
Schizophrénie avaient diagnostiqué les « spécialistes ».
Il a été envoyé en France, dans un établissement psychiatrique en région parisienne.
J’arrivais dans ce pays comme étudiant.
J’étais allé le voir.
C’était en 1971 je crois.
Il était dans un établissement mixte, avec beaucoup de jeunes.
J’ai demandé à le sortir pour qu’il passe le week-end en famille, chez une soeur de ma belle mère, installée à l’époque à l’Île-de-France
L’administration de l’établissement a donné son accord et m’a fait signé un papier selon lequel j’étais responsable de lui[70]
Je l’avais ramené à l’établissement à la fin du week-end.
À son retour au Maroc, il avait été réformé et s’était retiré à Lkhmiiçaate,[71] son lieu familial.[72]
Il passait beaucoup de temps, m’avait-on dit, jusqu’à sa mort des années plus tard, à lire Alqoraane, et des livres sur les enseignements de l’Islaam.
Avant « lhmla », le jeune officier a vécu une tempête.
Était-ce un présage symbolique de ce qui allait arriver ?
C’était en 1998, à Kasbate Tadla[73] qui a été la bourgade de son affectation.
Vers deux heures du matin, dans un bivouac militaire, le réveil a été brutal en raison d’une terrible tempête.
La tente des officiers allait s’envoler tellement le vent était violent.
Le tonnerre[74] était impressionnant.
Les militaires faisaient ce qu’ils pouvaient pour rester sous les tentes.
C’était l’année où un colonel, très apprécié pour son intégrité et son honnêteté, a été muté au Sahara, laissant un vide colossal, et une tristesse phénoménale.
Le premier bataillon de skieurs[75] de kasbate tadla semblait à la dérive.
« De longues années de souffrance.[76]
Lorsque je me suis installé à Salaa[77] au quartier « bettana » en 2004, j’habitais seul dans un appartement au rez-de-chaussée.
Je regardais beaucoup la télévision, je me faisais à manger, je sortais pour marcher un peu, et je dormais.
Il m’arrivait de prendre un taxi pour aller faire un tour au centre de Rabat.[78]
Je pensais parfois à mon stage de saut en parachute effectué en 1993, des évasions dans les airs qui me procuraient des sensations et des émotions que je sens encore.
Mon souhait était et reste une « tawba »[79] sincère.
Avant de m’installer au quartier « bettana » à Salé, j’étais, pendant deux ans, à « Mabella » avec mon frère aîné.
Depuis le début de « lhmla », j’ai connu des années pénibles, difficiles a supporter, à surmonter.
J’étais devenu une sorte de « zombie » qui n'a pas à parler, à discuter, à rire, à sentir à réfléchir, à pleurer.[80]
Tous ces sentiments avaient été atteints par le traitement lourd qui m’était administré.
Un traitement à ne surtout pas arrêter « sous peine de rechute ».[81]
Trois prises de médicaments par jour.
Des journées entières à somnoler, manger, revenir au lit, dormir.
Ma mère m’accompagnait partout : aux consultations, aux rendez vous avec les médecins, pour faire des analyses, pour les questions administratives, et autres démarches.
Elle a subi avec moi le calvaire des attentes, des longues attentes pour nous entendre dire que le médecin est absent, le rejet du dossier par manque ou oubli d’un papier, le regard des autres
qui s’apitoient sur mon sort, et lui annoncent que jamais je ne retrouverai la santé.
Après dix années de suivi psychiatrique, ma conviction s’est consolidée quant à « Tawhid »,[82] et mon attachement est devenu fort aux enseignements de l’islam, à sourate « alikhlass »[83]
« Je n’ai pas choisi d’être militaire, mais le temps passé dans l’armée a été bénéfique dans ma quête, dans mon retour à l’islam.
J’ai retrouvé la voie droite ».[84]
Fin 2006, « le jeune officier » qui a été réformé, qui a quitté l’armée, s’est marié.[85]
L’année d’après, avec son épouse, ils ont eu un fils.
Et en 2010, un autre.
Il travaille, a acquis une maison à « sala aljadida »,[86] une voiture, assume d’autres responsabilités, et veut pouvoir continuer le parcours pour lequel il lutte.
Il sait d’où il vient, et où il va.
Alhamdo lillaah.[87]
En accomplissant l’obligation d’alhajj,[88] il effectuait « attawaaf », les sept tours autour d’Alka’ba, et pleurait.
Des larmes de reconnaissance.
Des larmes de miséricorde.
« Les mouvements corporels du pèlerin autour (de la Kaaba) symbolisent l’activité humaine, signifiant que, non seulement nos pensées et sentiments – tout ce que comprend l’expression «vie intérieure» –, mais aussi notre vie extérieure et active, nos actions et efforts pratiques doivent avoir Dieu[89] pour centre. […].
[...] et, à mesure que les minutes passaient, tout ce qui avait été petit et amer dans mon cœur me quittait et je devins partie d’un courant circulaire. Était-ce donc la signification de ce que nous faisions : devenir conscient que l’on est partie d’un mouvement sur une orbite ?
Était-ce, peut-être la fin de toutes les confusions ? Et les minutes se dissolvaient, le temps s’arrêtait et c’était le centre de l’univers […] ».[90] 

‘ABD ASSALAAM ET BOU’AZZA
[1] Le ʺrʺ roulé, Le Coran.
[2] Alqoraane (Le Coran), sourate 24 (chapitre 24), Annour (le "r" roulé), La Lumière, aayate 35 (verset 35).
La Voie que choisissent les croyants et les croyantes, dans un élan d’Amour pour Allaah, c’est la Voie de la Lumière.
Annour (le ʺrʺ roulé).
La Voie d’Allaah.
La Voie de la réussite.
ʺPar le soleil et par sa clarté. Par la lune quand elle le suit. Par le jour quand il l’éclaire. Par la nuit quand elle l’enveloppe. Par le ciel et par Celui qui l’a construit. Par la terre et par Celui qui l’a étendue. Par l’âme et par Celui qui l’a harmonieusement façonnée. Et lui a inspiré son immoralité et sa piété. A réussi celui qui l’a purifiée. Et a perdu celui qui l’a corrompueʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 91 (chapitre 91), Achchamç, Le Soleil, aayate 1 à aayate 10 (verset 1 au verset 10).
C’est Lui Allaah, nul Ilaah autre que Lui. Le Connaisseur de l’invisible et du visible. C’est Lui Le Clément, Le Miséricordieux. C’est Lui Allaah, nul Ilaah autre que Lui, Le Souverain, Le Pur, La Paix, Le Rassurant, Le Prédominant, Le Puissant, Le Contraignant, L’Orgueilleux. Gloire à Allaah ! Il transcende ce qu’ils Lui associent. C’est Lui Allaah, nul Ilaah autre que Lui, Le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, Le Dessinateur. Il a les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre proclame Sa Gloire. Et c’est Lui Le Puissant, Le Sage.
Alqoraane (le Coran), sourate 59 (chapitre 59), Alhachr (le ″r″ roulé), Le Grand Rassemblement, aayate 22 à aayate 24 (verset 22 au verset 24).
[3] Le Sens du Message d’Allaah.
[4] Le Lien avec Allaah.
[5] Selon le calendrier dit grégorien.
[6] Le r roulé, l’hégire, l’émigration, l’exil qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix de Makka, chassé par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée à Yatribe (le r roulé), devenue Almadiina Médine).
C’est l’an 1 d’alhijra, selon le calendrier des croyants et des croyantes (cet an 1 correspond à 622).
[7] ‘omar (la première lettre du prénom ‘omar c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre o qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule).
Compagnon de Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
À la mort d’Abou Bakr Assiddiiq, il a été désigné pour lui succéder  à la tête de la communauté des croyants et des croyantes.
Après Abou Bakr Assidiiq et‘omar Ibn Alkhattaab qu’Allaah les bénisse, il y a eu ‘othmaane Ibn ‘affaane et ‘aliyy Ibn Abii Taalib (‘ali) qu’Allaah les bénisse.
Ce sont les quatre chefs de l’État des croyants et des croyantes, dits alkholafaa-e arraachidoune(les successeurs bien guidés).
[8] Ibn Alkhattaab.
[9] La louange est à Allaah.
[10] Convenances où domine le ʺnon-ditʺ, habillé de bavardages stériles et mensongers.
Société où les combines, les magouilles, et autres n’épargnent aucun domaine.
Attitude ancrée, transmise comme un ʺsavoirʺ, un ʺcapitalʺ, une ʺrichesseʺ, un ʺpatrimoineʺ.
C’est du ʺtribalismeʺ et du ʺclanismeʺ qui alimentent et entretiennent le faux, la tromperie, la confusion, le malentendu, l’imposture.
Du ʺtribalismeʺ et du ʺclanismeʺ qui se parent de n’importe quoi pour que n’émerge pas ce qui est caché, dissimulé,
enfoui, camouflé, masqué, travesti.
S’opposer à ce ʺtribalismeʺ et à ce ʺclanismeʺ, c’est affronter l’incompréhension, l’insulte,  le rejet, et autres.
Les personnes qui alimentent, entretiennent  transmettent ce ʺtribalismeʺ et ce ʺclanismeʺ, ne se soucient pas de la Vérité, et savent pertinemment qu’elles sont dans l’erreur.
Elles refusent cependant de l’admettre, soulignent qu’elles sont ʺmusulmanesʺ et qu’elles sont par conséquent, contre les comportements condamnables !
Les codes et les rituels qui sous-tendent ces agissements parfois dévastateurs, sont présentés comme une ʺforceʺ.
L’Islaam les rejette, les dénonce, les condamne, combat ce ʺtribalismeʺ et ce ʺclanismeʺ.
[11] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
[12] Al’ozla.
[13] Al’ibaada, l'Adoration d’Allaah.
ʺJe n’ai crée aljinn et alineçe que pour qu’ils M’Adorentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 51 (chapitre 51), Adhdhaariyaate (le "r" roulé), aayate 56 (verset 56).
Aljaane, aljinne, ʺles djinnsʺ, ont été créés avant alineçe, les humains, et sont dotés par Allaah, Seigneur des univers, de caractéristiques différentes des autres créatures.
Ils peuvent choisir de croire, ou de ne pas croire, et doivent, comme les humains, assumer les conséquences de leur choix le jour du Jugement dernier, yawme alqiyaama.
[14] ʺIl était une fois un lieutenant : moi.
En retrait de l’armée, je ne voulais pas d’une carrière militaire.
Je voulais être libre, distinguer entre le bien et le malʺ.
[15] Salaate aljomo’a.
[16] Rrbaate, arribaate (le ʺrʺ roulé).
[17] Le quartier.
[18] Originaires du Souss, région d’Agadir, dans le sud marocain. Ce sont des Berbères qui se sont spécialisés dans les ʺépiceriesʺ, aussi bien dans les villes marocaines qu’en France, où ils ont mis en place ce qu’on appelle les magasins ʺd’alimentation généraleʺ.
[19] A’ine akhaak, aide ton frère.
[20] Le ʺrʺ roulé, Ifraane.
Du nom d’une petite ville en altitude, dans les montagnes du moyen Atlas.
[21] S’iid, Sa’iid, Saïd.
[22] Le colonialisme français et le colonialisme espagnol se sont partagés le Maroc.
[23] On appelle ainsi la femme qui a accompli le pèlerinage (alhajj).
[24] Ce sport l’enthousiasmait.
À la coupe du monde " Mexico 86",  le Maroc était qualifié et le match contre le Portugal est encore en lui.
Les deux buts de "khayri " (Alkhiyaari, le ʺrʺ roulé), l'enfant de Casablanca, ont été une explosion de joie incomparable.
Le Maroc donnait une leçon à une équipe européenne, et cela devenait une victoire contre l’arrogance de l’Occident.
Le jeune officier avait 14 ans, et il était fier de son pays.
[25] ʺNaas alghiiwaaneʺ, groupe artistique né à Daarlbiida (Casablanca) dans les années 70.
Reprenant des textes anciens, des proverbes, des dictons, de la poésie orale, utilisant des instruments traditionnels de musique, ce groupe vite devenu une sorte de phénomène de société, porté pratiquement par tout le monde, jouissant d’un prestige énorme.
L’appellation ʺnaas alghiiwaaneʺ a été traduite par ʺgens de la bohêmeʺ, ʺgens de la rueʺ, et autres.
Il a été dit aussi que le nom pris par ce groupe était celui d’une ancienne confrérie religieuse.
[26] Le ʺrʺ roulé, le petit-déjeuner.
[27] Lbriiq (le ʺrʺ roulé).
[28] Lcoumiir (le ʺrʺ roulé) désigne le pain français, les ʺbaguettesʺ.
Les indigènes, selon l’appellation haineuse du colonialisme,disaient et disent encore ʺlcoumiirʺ, ʺcoumiirʺ.
Pourquoi ?
Parce que lorsque les indigènes achetaient du pain, ils le faisaient parfois avec les armes des colonialistes pointées sur eux et la soldatesque, pour assurer ʺl’ordre qu’exige la liberté de faire la queueʺ,[28] criait :
-  Queue au mur », « queue au mur », « queue au mur ».
ʺCoumiirʺ.
ʺLcoumiirʺ s’est ainsi imprimé dans la mémoire indigène.
Et la transmission se poursuit.
[29] L’épicerie.
[30] Zrri’a, azrr’a (le ʺrʺ roulé).
[31] Graine de tournesol, très appréciées par les enfants, et les adultes aussi.
[32] Le ʺrʺ roulé, le mois de ramadaane, le mois du jeûne en Islaam.
[33] Les enfants du quartier.
[34] ʺJ'étais à Mabella ma cité.
Enfant je  vivais dans la joie d’un rêveur enthousiaste, heureux,.beau, fort, avec un coeur désireux de rester dans l'innocence de l'enfanceʺ.
[35] Viande hachée.
[36] Le discours de l’imaame (la personne qui dirige la prière).
[37] Allaah.
[38] Le Messager et Prophète Mouçaa, Moïse sur lui la bénédiction et la paix.
[39] ‘alayh assalaate wa Assalaam, sur lui la bénédiction et la paix.
[40] La vallée sacrée ʺTowaaʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 20 (chapitre 20), Ta Ha, aayate 12 (verset 12).
"Ta-Ha" c’est en fait les deux lettres "T-H" vocalisées (usage d’achchakle en langue arabe).
Dans d’autres chapitres la prononciation intervient aussi, comme dans "Ya-Sine" (Ya-e-Siine), "Y-S".
Il en est ainsi dans plusieurs chapitres du Livre.
Mohammad hamiid Allaah (Muhammad Hamidullah) précise dans sa traduction du Qoraane que "les sourates 2, 3, 7, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 19, 20, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 36, 38, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 50 et 68 commencent non par des mots, mais par des lettres de l’alphabet, détachées en n’ayant pas de sens particulier.
Le Prophète Mohammad lui-même, sur lui la bénédiction et la paix, ne semble pas avoir précisé leur signification, d’où d’innombrables interprétations suggérées par les commentateurs anciens et modernes.
Laissons-les alors telles quelles" (note de bas de page, Qoraane (Coran), sourate2 (chapitre 2), Albaqara (le r roulé), La Vache, aayate 1 (verset 1), p. 2.
Kachriid note que "A.L.M.". (Alif. Laame. Miime.), "les trois lettres énigmatiques qui forment le premier verset du chapitre 2 sont l’un des mystères du Qoraane (Coran). Certains disent qu’Allaah veut nous signifier ainsi qu’Alqoraane a été réalisé dans toute sa splendeur et sa perfection à partir des simples lettres de l’alphabet.
D’autres y trouvent des symboles qui auraient leur signification dans la langue syriaque.
D’autres enfin veulent les interpréter par la valeur numérique attribuée à chacune des lettres de l’alphabet.
Disons tout simplement que notre esprit n’arrivera jamais à épuiser tous les sens cachés de ce Livre sacré qui, selon un fameux hadith "sera ressuscité vierge le jour du jugement dernier" (yob’ath haadaa lkitaab yawma alqiyaama bikrane)".
Pour le verset 1, du chapitre 20, il ajoute que "la tradition veut que "Ta-Ha" et "Ya-Sine" soient des appellations élogieuses données par Allaah à Son Prophète Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix".
Salah Eddine Kechrid (Salaah Addiine Kachriid), traduction du Qoraane (Coran), Lobnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Notes en bas des pages 2 et 406.
[41] Alqoraane.
[42] Soura, sourate (le ʺrʺ roulé).
[43] Alfaatiha.
[44] Ayaate, signes.
[45]ʺAu nom d’Allaah Le Clément, Le Miséricordieux. La louange est à Allaah , Seigneur des Univers. Le Clément, Le Miséricordieux. Maître du jour de la rétribution. C’est Toi que nous adorons et c’est Toi dont nous implorons l’aide. Guide-nous dans le droit chemin. Le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarésʺ
Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre1), Alfaatiha, aayate 1 à aayate 7 (verset 1 à verset 7).
[46] ʺÔ humains ! craignez votre Seigneur la secousse de l’Heure (le tremblement qui précédera l’Heure de la fin du monde) est une chose terrible. Le jour où vous la verrez toute nourrice oubliera ce qu’elle allaitait, et toute femelle enceinte accouchera et tu verras les gens ivres, alors qu’ils ne le sont pas, mais le châtiment d’Allaah est durʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 22 (chapitre 22), Alhajj, Le pèlerinage, aayate 1 et aayate 2 (verset 1 et verset 2).
« Quand la terre tremblera d’un violent tremblement. Et que la terre fera sortir ses fardeaux. Et que l’Homme dira ʺqu’a-t-elle ?ʺ. Ce jour-là elle contera son histoire. Selon ce que ton Seigneur lui aura révélé. Ce jour-là les gens sortiront de tous les côtés pour que leur soient montrées leurs oeuvres. Quiconque aura fait le poids d’un atome de bien le verra. Et quiconque aura fait le poids d’un atome de mal le verra ».
Alqoraane (Le Coran), sourate 99 (chapitre 99), Azzalzala, Le Tremblement, La Secousse, aayate 1 à aayate 8 (verset 1 à verset 8).
[47] Berrechid, le ʺrʺ roulé.
[48] Le ʺrʺ roulé, Marrakech.
[49]  le ʺrʺ roulé, la maison blanche, Casablanca.
[50] Pissaient et chiaient.
[51] Les faits de ce genre sont toujours niés par les ʺcivilisateursʺ.
[52] En matière de lieux d’enfermement, de prisons, de bagnes et autres horreurs, la France s’y connaît et bat des records.
En métropole, jusqu’à une date récente, même les enfants étaient envoyés aux bagnes.
Le pays des ʺdroits de l’Hommeʺ est celui de leur négation dans de multiples domaines.
Et cela continue.
[53] Des atrocités qui ne leur étaient pas inconnues avant le colonialisme et dont elles ne se sont pas débarrassées avec ʺl’indépendance dans l’interdépendanceʺ.
[54] Le ʺrʺ roulé.
[55] Jabal Taariq, le mont Taariq, du nom de Taariq Ibn Zayyaad (Tarik Ben Ziad), chef de l’armée de l’Islaam, lors de son arrivée en Espagne, en 711.
Territoire connu aujourd’hui sous le nom de Gibraltar, occupé par la grande-Bretagne.
[56] Jabal Toubqaal, le mont toubqaal dans le haut Atlas, culminant à 4167 mètres.
[57] Chleuh, singulier ʺchlahʺ, Berbère.
[58] Morraakch (le r roulé) au sud du Maroc.
[59] Iwllii, irj’ (le ʺrʺ roulé).
Waach ghaadii iwllii llkhdmaa ?
Est-ce qu’il va retourner au travail ?
[60] Ine chaa-e Allaah.
Si Allaah veut.
[61] Il apprécie l’horticulture, sans toutefois s’acharner à retenir les noms donnés aux différentes plantes.
Il utilise le terme ʺfleursʺ pour les désigner dans leur diversité.
C’est une pratique répandue au Maroc.
[62] Docteur Aït M’hammed Moloud, ʺLes maladies psychologiques. Définition. Prévention. Remèdeʺ, Éditions Tawbah, 2013.
[63] Allaah.
[64] Docteur Aït M’hammed Moloud, p. 6, introduction.
[65] Docteur Aït M’hammed Moloud,  p. 7, introduction.
[66] Le Coran.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[67] Assonna a trait à la conduite deMohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
[68] Docteur Aït M’hammed Moloud, p. 10, introduction.
[69] La prière d’alfajr (le r roulé), de l’aube.
[70] Je n’avais pas encore 21 ans et je n’étais donc pas majeur puisqu’à l’époque la majorité était à 21 ans.
[71] Khémisset.
[72] Ma soeur avait demandé et obtenu le divorce.
[73] Petite agglomération vers Bnii mllaal (Béni Mellal), sur la rive du fleuve Oum rrbii’e, les ʺrʺ roulés (la mère du printemps).
Le colonialisme français a consolidé son rôle de garnison militaire.
Le jeune officier y a été affecté de 1996 à 1999.
[74] Arra’d, arra’da (le ʺrʺ roulé).
[75] Il avait aussi une bonne formation d’officier skieur.
[76] Une nuit, fin 2002, le jeune officier n’en pouvait plus.
Il avait rejoint la plage, s’était placé devant les vagues de l’Océan Atlantique qu’il avait fixées pendant des heures, sans pouvoir se décider ; il voulait en finir.
ʺMardaachʺ (le ʺrʺ roulé), il n’acceptait plus les traitements psychiatriques qui portaient atteinte, pensait-il, à son honneur, à sa dignité.
Dans sa poche des psychotropes qu’il voulait avaler en grande quantité, et rejoindre la mer.
Allaah n’a pas voulu.
Il regardait les vagues,et se récitait ces mots du Qoraane :
ʺwa laa tolqou biaydiikom ilaa attahlokaʺ.
Et ne vous jetez pas de vous-mêmes dans la perte.
Kachriid note qu’ on peut l’interpréter comme une interdiction du suicide qui est considéré comme tout autre crime.
Salah Eddine Kechrid (Salaah Addiine Kachriid), op.cit, note en bas de la page 38.
Alqoraane (le Coran), sourate 2 (chapitre2), Albaqara (le ʺrʺ roulé), La Vache, aayate 195 (verset 195).
Se ressaisissant, le jeune officier s’était dirigé vers ʺMabella.
[77] Salé.
[78] La capitale du pays.
Ville attenante à Salé.
Il fallait rouler un peu, traverser le pont sur le fleuve  Bouregreg (Abou raqraaq), et rouler encore un peu.
[79] Attawba, le repentir.
Allaah accepte le repentir.
Le repentir consiste à invoquer le pardon d’Allaah, à manifester le désir de s’éloigner de ce qui est blâmable, et de faire son possible pour suivre ce qui est convenable.
Le repentir c’est le retour aux enseignements de l’Islaam, afin de faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme
Allaah le demande.
Le repentir est possible, mais la personne ne doit pas attendre d’être en train d’agoniser pour se repentir.
[80] Parmi les psychotropes pris en 1999, il y a le haldol gouttes, le nozinan 100, le largactil 100, l’ Artane. Ce sont des classiques en psychiatrie. À 27 ans, et pendant six ans, je ne parlais presque plus, je dormais pas beaucoup, je mangeais sans goût, sans envie. J'observais cependant la bassesse des gens, leur laideur, leur trahison. J’ai tenu. Certes j’ai rechuté, mais mon combat pour mieux connaître l’islam et le transmettre, s’est poursuivi, et avec les rechutes à venir, il se poursuivra toujours avec l’aide d’Allah.
[81] Il m’est arrivé de l’arrêter, et de rechuter.
[82] Attawhiid, l’unicité.
[83] Alikhlaas, la foi pure et exclusive.
ʺDis : c’est Lui Allaah, Unique. Allaah, l’Absolu. Il n’a pas enfanté et n’a pas été enfanté. Et nul n’est égal à Luiʺ
Alqoraane (le Coran), sourate 112 (chapitre112), Alikhlaas, Le Monothéisme Pur, La Foi Pure et Exclusive aayate 1 à aayate 4 (verset 1 au verset 4).
[84] ʺAssiraate almostaqiimeʺ (le ʺrʺ roulé).
[85] Son épouse, enseignante dans une école privée, a cessé ce travail pour s’occuper de lui, de leurs enfants, de leur foyer.
[86] Salaa aljadiida, salé-la-nouvelle.
[87] ʺJeune de vingt cinq ans, fort, beau, ne manquant pas d’atouts, j'atterris à Kasbat tadla, ville coloniale, au climat agréable. Allah a permis à l'islam de s'infiltrer dans mon coeur déchiré.
2020 : Il y a de cela vingt deux ans.
J’ai 47 ans.
Je me suis débarrassé de la cigarette, de l’alcool.
J’ai fait beaucoup de sport, j’ai lu énormément, j’ai fait mon possible pour me soigner, obtenir la miséricorde d’Allah.
Qu’Allah nous protège, nous accorde Son Paradis et nous éloigne de l'Enferʺ.
[88] Le pèlerinage.
[89] Allaah.
[90] Muhammad Asad, Le chemin de la Mecque, Paris, Fayard, 1976.