dimanche 8 novembre 2020

« QAHWA MHARÇA »

 J’étais jeune et commençait une carrière où mes parents me voyaient gravir vite les échelons et devenir « quelqu’un d’important ».
Moi, j’avais commencé à voir les choses autrement.
La crise que j’ai appelée « lhmla »,[1] s’est déclenchée.
La carrière prometteuse a été abandonnée.
Au bout de plusieurs années, sous traitement médical,[2] sans activité professionnelle, j’ai pris en gérance un Café familial :
Après l’accomplissement de la prière du matin,[3] je me rends en voiture au Café que je gère à « Sala aljadida ».[4]
À mon arrivée, je commence par prendre un café avec un peu de lait, « qahwa mharça »,[5] et deux petits pains au chocolat.
Le Café que je gère est situé au terminus d’une ligne de bus.
Et comme il est ouvert tôt, des personnes à la fin du trajet de ce bus s’y arrêtent.
Parmi les premières personnes que je vois, il y a parfois des fous, des ivrognes, des jeunes qui s’y retrouvent après une nuit de débauche avec alcool, « hchich »,[6] « qarqoubi »,[7] et ce qui s’en suit.
« Addikr »[8] m’accompagne dans le travail, et m’aide dans mes rapports avec la clientèle.
La clientèle est une composante de la société du Maroc avec sa diversité, ses différences, ses tendances quant à ses véritables intentions et aspirations.
Pour cela, le Café est un bon poste d’observation.
Les clients qui occupent une table pendant toute la journée avec une même consommation ne manquent pas.
Ils sont spécialistes du bavardage, « lhadrra lkhawiya ».[9]
Les efforts pour s’en débarrasser n’aboutissent pratiquement jamais, sauf lorsque c’est eux qui décident de ne plus venir.
Ce sont généralement des personnes qui consomment en s’engageant à payer plus tard, et quand la somme à payer devient conséquente, ils disparaissent.
« Lfdouliyines »,[10] sont des clients qui s'occupent de ce qui ne les regarde pas.
Ils fourrent leur nez dans les histoires des autres.
« chmakriyas »[11] consomment et refusent de payer.
Cette catégorie de personnes m’impose une vigilance sans relâche, m’oblige parfois à faire appel à la police.
Ce sont des jeunes que les parents n’arrivent plus à contrôler.
Des enfants de la rue, déscolarisés, sans perspectives pour apprendre un métier, avoir une activité professionnelle..
Ils se lancent dans le vol, dans « lgrissage »[12] des filles, des femmes qui travaillent pour la plupart à « Technopolis », non loin de « Sala aljadida ».
« Technopolis » c’est plusieurs entreprises étrangères, des centres d'appels, français pour la plupart, qui permettent aux jeunes qui ont fait des études universitaires de trouver un travail avec un salaire de 4000 dirhams par mois.[13]
Dans leurs agressions, « Chmakriyas »[14] recourent au sabre ou autre arme blanche.
On les appelle aussi « microbe » parce ce qu'ils utilisent tous les moyens possibles pour avoir de l'argent afin de se payer de l’alcool, du « qarqoubi » et autres drogues qui les mettent encore plus en danger.
Je leur parle, je les conseille : certains m’écoutent, d'autres pas.
Ils passent beaucoup de temps en prison où ils séjournent deux à trois fois par an.
Parfois, certains délaissent la délinquance, deviennent vendeurs ambulants[15] ou font d’autres petits métiers.
Les clients retraités s’installent, ne consomment pas ou consomment une fois par mois, le jour où ils touchent leur pension.
« Smsaras »[16] prennent possession d’une table, considèrent le lieu comme leur lieu de travail, et des clients viennent les voir qui, pour un logement, qui, pour une voiture, ou autres.
Cela se traduit parfois par beaucoup de consommations.
« Nassabas »,[17] sont des personnes souvent élégantes, qui t’abordent pour « sympathiser », te racontent des histoires pour instaurer « un lien de confiance », te demandent de leur faire crédit, de leur prêter de l’argent.
Et lorsque tu le fais, ils disparaissent dans la nature, et tu ne les vois plus jamais.
Dernièrement par exemple, un vieux retraité de l'armée est venu me voir, m’a parlé d’une petite mosquée en construction à Demnat,[18] et m’a demandé de contribuer à ce projet : c’était un « nssab ».[19]
Je ne me suis pas fait piéger.
Je suis devenu assez expert pour les démasquer.
Beaucoup parmi la jeune clientèle sont plongés dans leurs téléphones portables,[20] plongés dans des jeux, des vidéos de « YouTube »,ou autres.
Parfois, on peut tomber sur quelqu’un de particulier, comme cet homme d’une cinquantaine d’années, agréable, qui aime rire et faire rire.
Il n’est pas marié, n’a pas d’enfants, ne travaille pas.
Il est sous traitement médical avec des  anti- dépresseurs depuis une longue période.
Il passe toute la journée au Café, raconte parfois une histoire d’amour qui l’a marqué pour toujours.
Il vit chez sa mère qui lui donne de l’argent de poche.
Je le connais depuis une dizaine d’années : c’est un des clients les plus fidèles.
Parfois il quitte précipitamment le Café pour retrouver sa mère, et regarder en sa compagnie une série de télévision.
Après la prière « d’alasr »[21] à la mosquée, j'ai l'habitude, à mon retour de sensibiliser le personnel quant à l’importance de la propreté.[22]
Le Café permet d’assister aux matchs de foot, surtout des matchs du championnat d’Espagne, le Barça[23] et le Real[24]
Les matchs de foot sont souvent une occasion pour les cafés au Maroc de booster la recette.
On fume comme on veut dans les Cafés, et dans celui que je gère, il en est de même, ce qui m’oblige à fuir la fumée et à me réfugier sur la terrasse.
Dans ce Café que je gère depuis une dizaine d’années maintenant, il ne faut pas perdre de vue deux catégories de clients fidèles et habitués.
Il y a ceux de « Hssaïn »,[25] qui sont à l'origine de « Sala aljadida » les gens du bled,[26] les
« hssaïnis »[27]  connaissent très bien mon père qui est considéré comme l’un des leurs,[28] un fils de « lblad ».[29] 
Ils disent entre eux : on se retrouve « flqhwa dflane ».[30]
Et puis il y a, disons « le tout venant », les autres clients qui viennent généralement  de « Sala aljadida".
J’ai une préférence pour les premiers bien sûr.
Ils sont plus spontanés, payent les consommations, alors que les autres, principalement les fonctionnaires avec des bas salaires, posent des problèmes aux serveurs du Café qui ont du mal à se faire payer et n’obtiennent pas de pourboires.
Ces clients justifient leurs difficultés financières par les échéances mensuelles du crédit de l’appartement.
« Sala aljadida », c’est beaucoup d'appartements destinés aux petits fonctionnaires.
Pour le Café que je gère, ce sont de mauvais clients qui consomment à crédit, et souvent ne payent pas.
Parmi les mauvais payeurs, il y a aussi les jeunes chômeurs, les travailleurs occasionnels.
Le Café appartenait à un « soussi »[31] qui a fait fortune au temps de Hassan II.
En 2010, il a vendu ce Café délaissé et pratiquement abandonné, à mon père.
Auparavant, le propriétaire, un « soussi » avait confié la gestion à son jeune fils unique qui n’était, pas assez mûr.
Le Café était devenu un lieu des « Chmakriyas » qui y faisaient la loi, fumaient « l'hchich »,[32] ne payaient pas.
Le jeune « soussi » se droguait avec eux.
Le père avait alors décidé de vendre et d’éloigner son fils unique de cette atmosphère.
Dès ma prise de gestion, j’ai mené une guerre sans merci, en ayant recours à tous les moyens, contre ces "Chmakriyas » afin de les éloigner du Café, et assainir la situation.
Le Café, « alhmdo lillaah »,[33]  est devenu très vite numéro 1 de « Sala aljadida ».
Il y a des clients qui viennent tôt pour prendre leur petit déjeuner.
Ce sont souvent des voyageurs, où des gens qui viennent dans des administrations près du Café.
Avant, au temps du « Soussi », l’ouverture se faisait, quand elle se faisait, à huit heures et demie.
J’ai gagné ainsi des clients qui tiennent à prendre tôt leur petit déjeuner, « alhamdo lillaah ».
Le Café est réputé maintenant pour être le premier ouvert le matin à « Sala aljadida ».
Lorsqu’il y a des matchs de foot à la télévision, le Café fait le plein.
On est réputé pour servir un bon café que recherchent les clients.
Les fumeurs apprécient plus particulièrement, et passent alors la journée à boire par très petites gorgées pour faire durer le plaisir, et ne se gênent pas pour demander souvent au barman de réchauffer le café.
Je travaille pratiquement avec la même équipe depuis le début en 2010 : deux serveurs, deux barmans, deux femmes de ménage.
Au café que je gère, le serveur est moins payé que le barman parce qu'il a les pourboires.
Pour espérer avoir de bons pourboires, et aussi parce qu’il participe à l’image du Café, le serveur doit s'habiller correctement, chemise, cravate, pantalon, ne jamais faire attendre le client, veiller à ce que les tables soient toujours nettoyées, assurer un bon service.
S’agissant de pourboires, un jour mon frère aîné m'a raconté que un de ses amis que je connais très bien, installé en Amérique, en visite au Maroc, après avoir pris un café, a donné au serveur un pourboire de 20 dirhams, une somme conséquente dans ce cas.
Une fois dehors, le frère de cet ami s’est proposé de servir le café la fois d’après en échange d’un pourboire du même montant!
Nous avons beaucoup ri.
Une tradition dans les cafés veut que le serveur donne 10 dirhams à la femme de ménage pour le taxi ou le bus.
J’allais oublier de préciser que mon père n’a pas acquis seulement la Café, mais qu’à côté il y a un « Hammam »,[34] une salle de fêtes et mon père a ajouté une boulangerie : un ensemble qui fonctionne bien.
Quand j'avais 7 ans, je racontais une blague selon laquelle j’avais un mot de passe pour accéder à une boulangerie.
Le mot de passe était « KOL TA TCHBÂA ».[35]
Autrement dit, mange jusqu'à saturation.
Enfant je rêvais d’engloutir tous les gâteaux que je voyais à la boulangerie de Mabella,[36] notre quartier, « lhouma ».[37]
Mon père, à cette époque-là, n’avait pas les moyens de me payer des gâteaux.
Le « Hammam » se remplit le dimanche, et aussi le vendredi matin ou le jeudi soir pour la purification avant la prière de « jomoaâ ».[38]
Au « Hammam », les « kassala »,[39] ceux qui frottent les gens et les aident à prendre leur bain, se font de plus en plus rares ; c'est un métier en voie de disparition.
Concernant la salle de fêtes, elle est beaucoup utilisée en été.
La boulangerie quant à elle, c’est l’affluence tous les jours : le pain et les gâteaux, c’est quotidien.
Pour faire augmenter les recettes, plusieurs Cafés au Maroc emploient des serveuses, souvent des jeunes femmes divorcées, souvent vite remplacées afin d’attirer le client.
Le serveur est en contact direct avec « lmqadam »[40] qui passe quotidiennement pour glaner des informations auprès de lui.
Le serveur et le barman savent que le kilo de café fait à peu près 50 tasses de café, et n’ignorent pas que cela me sert à la fin de chaque journée, dans la vérification de la recette.
Les Cafés et les restaurants ne manquent pas au Maroc.
La concurrence est rude, les charges sont lourdes : impôts, salaires du personnel, dépenses pour les divers produits, factures d'eau, d'électricité, et autres. 
Il y a des Cafés qui recourent à ce qui est « hram » :[41] alcool, loto, PMU,[42] et autres.
Il y a aussi les Cafés issus du blanchiment de l'argent de « lhchich », surtout au Nord du Maroc.
Avec mon esprit, mes efforts pour faire de mon mieux dans la Voie d’Allaah, j’ai beaucoup de difficultés.
Donc je ferme un œil et j'ouvre l'autre « pour laisser l'eau passer » comme disait un docteur qui me soignait : « khli lma ydouz »[43]
Ce docteur m'a beaucoup aidé à m'adapter dans un monde de « rrfal tart aïn »[44] c’est à dire qu’en cas d’inattention, tu perds un oeil.
Il me conseillait de ne pas me précipiter, de laisser venir les choses.
Ce qui me sauve, c’est la religion[45] en dehors de laquelle c’est la chute libre.
Pendant le Ramadan,[46] après la prière de « Tarawih »[47] Les Cafés se remplissent.
Ils ne ferment que tard dans la nuit.
Les personnes, même celles qui n’accomplissent pas la prière la reste du temps, se mettent à prier pendant ce mois, fréquentent les mosquées, particulièrement pour « Tarawih ».
Mais malheureusement, après ce mois, le nombre des personnes qui accomplissent la prière diminue considérablement.[48]
La gérance d'un Café demande la présence bien sûr, surtout lorsqu’il y a beaucoup de clients, sinon, le serveur et le barman peuvent se mettre d'accord pour détourner une partie de la recette, et se la partager.
Certes un kilo de café permet de faire 50 tasses de café, mais il n’est pas impossible d’en faire 80 ou plus.
C’est malheureux à dire, mais les comportement malhonnêtes ne manquent pas.
Il appartient aussi au gérant de veiller sur l'ordre et la propreté, de régler les différents problèmes qui peuvent arriver suite à un désaccord entre le serveur et un client par exemple.
Cela exige une certaine diplomatie pour ne perdre ni le client, ni le serveur.
Un client insatisfait est une mauvaise chose pour un Café qui risque ainsi de perdre sa clientèle.
Le personnel ne doit pas être livré à lui-même.
Cependant, il est nécessaire parfois de fermer les yeux sur certaines négligences, et de n’intervenir qu’en cas de nécessité, afin de préserver une sorte d’équilibre, assez difficile à obtenir dans la gestion d’un tel lieu, comme dans d’autres d’ailleurs.
Il est important également de faire attention à l'usage de la télévision.
Pour ce qui me concerne, la musique et les films n’ont pas droit de cité.
Un « café normal » est le plus demandé par les clients.
Le café au lait, avec plus de café ou moins, est assez demandé aussi.
Je peux dire que le Café est un « espace de fuite » : les gens fuient la maison et parmi eux, beaucoup de jeunes, de chômeurs, de retraités.
En été, pendant les vacances scolaires, les week-end,[49] surtout lorsqu’il y a des matches de foot aussi, les cafés se remplissent plus.
Le Café est aussi un lieu de rendez-vous.
Je ne perds pas de vue le fait qu’aujourd’hui, les Cafés sont confrontés à de nouveaux concurrents : les « Cafés mobiles », des cafés installés dans des fourgonnettes et autres véhicules qui se déplacent.
Ces nouveaux concurrents sont représentés par des jeunes qui essaient de s'en sortir en optant pour ce mode d’activité où ils sont dispensés des diverses charges que doit assumer un Café comme celui que je gère par exemple.
Il y a lieu d’ajouter que cette année, en raison de l’épidémie du coronavirus,[50] qui a entraîné le confinement et la fermeture des Cafés, la situation est critique.[51] 
 
‘ABD ASSALAAM
[1] La crue.
[2] Traitement toujours en place.
[3] Salaate alfajr (le ʺrʺ roulé), la prière de l’aube, suivie de celle d’assobh, la prière de l’aurore.
La prière, assalaate, est l’un des piliers majeurs de l’Islaam, la clé de voûte de l’Adoration d’Allaah (al’baada).
En dehors de certains aménagements prévus, rien ne dispense une personne, saine d’esprit et pubère, d’accomplir la prière durant l’existence ici-bas (que le Créateur nous pardonne nos errements et nous accorde la guidance (alhidaya). Il est Celui qui répond aux invocations).
Les cinq prières quotidiennes sont d’une obligation impérieuse (outre les cinq prières quotidiennes, les croyants et les croyantes peuvent en accomplir d’autres).
Tous les Prophètes et Messagers, sur eux la bénédiction et la paix, accomplissaient la prière et avaient pour mission de l’enseigner.
La prière a connu des variations à travers le temps et l’espace, et a été fixée telle que nous la connaissons aujourd’hui, par Allaah, et enseignée par Mohammad, Son ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
[4] Salaa aljadiida, Salé la nouvelle.
La ville de Salé est attenante à la ville de Rabat, Rrbaate, Arribaate (le ʺrʺ roulé).
Chacune des deux villes est à un côté d’oued Bouragrag, waad Abou raqraaq (le ʺrʺ roulé).
[5] Le ʺrʺ roulé, ʺcafé casséʺ.
[6] Hchiich, hachiich, joints, pétards.
[7] Qarqoubii (le ʺrʺ roulé).excitants sous forme de comprimés provenant le plus souvent d’Algérie, pour alimenter le marché de la drogue.
[8] Adhdhikr (le ʺrʺ roulé)  consiste à penser à Allaah, à le mentionner, à l’évoquer, à l’invoquer, afin de protéger le coeur de la rouille, des attaques d’achchaytaane (de satan).
Le coeur de quelqu’un qui ne pense pas à Allaah, qui ne le mentionne pas, qui ne l’évoque pas, qui ne l’invoque pas, finit pas être rouillé, par céder aux attaques d’achchaytaane.
Les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) font de leur mieux pour penser à Allaah, pour le mentionner, pour l’évoquer, pour l’invoquer.
Ne pas penser à Allaah, ne pas le mentionner, ne pas l’évoquer, ne pas l’invoquer, rend le coeur ʺsouillé par les perversions et corrompu par le vice. Le pouvoir d’achchaytaane s’y déploie avec force et affaiblit celui de la foi. Un tel coeur se remplit de la fumée du désir, s’obscurcit et devient comme un oeil remplit de fumée qui ne peut plus voirʺ.
[9] La parole vide, le bavardage stérile, parler pour ne rien dire.
[10] Lfdouliyyiine, singulier lfdoulii.
[11] Chchmaakriyaa, singulier chchmkar, chmkar (le ʺrʺ roulé).
[12] Les agressions.
[13] Quatre cents euros.
[14] On dit aussi chmakras.
[15] De poisson, de fruits, ou autres.
[16] Ssmçaraa (le ʺrʺ roulé), singulier ssmçaar.
Des intermédiaires entre les uns et les autres pour vendre et acheter un bien (logement, commerce, terrain, voiture, et autres).
[17] Annassaaba, nssaaba, ceux qui tendent des pièges.
[18] Dmnaate, Demnate, petite ville au Nord de Marrakech.
[19] Singulier de nssaaba.
[20] Smartephones : Téléphone mobile doté de diverse fonctionnalités (ordinateur, internet, appareil photo, et autres).
Moi aussi je passe du temps sur mon téléphone portable.
[21] Salaate al’asr, la prière de l’après-midi, au moment où le soleil décline, lorsque l’ombre de chaque objet devient égale à celui-ci.
[22] LIslaam nous enseigne que la propreté fait partie de la foi : annadhaafato mina aliimaane.
[23] Barcelone.
[24] Réal de Madrid.
[25] Hçaayne est au Nord de Rrbaate, Arribaate, Rabat.
Salaa aljadiidai est construite sur la moitié de Hçaayne.
L'autre moitié est toujours formée de terres agricoles.
Parmi les Hçaaynii (les gens de Hçaayne), certains ont vendu leurs terres pour la construction de salaa aljadiida, et sont devenus assez riches en raison des prix qu’ils ont pu en tirer.
Hçaayne comporte ainsi deux parties : une partie citadine et l'autre rurale.
Le moussem (almawçime) dit ʺsidi Hmidaʺ s’y tient encore chaque année, et les Hçaaynii s’adonnent avec fierté à ʺla fantasiaʺ.
[26] Bilaad, pays, région.
Le mot désigne aussi la compagne, un terrain agricole.
[27] Les gens de Hçaayne.
[28] Dans sa jeunesse, il a acquis des terres chez eux et s’est lancé dans l’élevage du poulet et dans les affaires.
[29] Du pays.
[30] Lqahwa dflaane, le Café d’un tel.
[31] Souçii, originaire de la région de souçe (souss) dans le Sud du Maroc.
Les ʺsoussisʺ (Swaçaa), . sontconnus pour maîtriser le commerce.
Comme des auvergnats en France, ils sont réputés pour être avares.
Ils ont aussi une réputation de piété.
[32] Lhchiich, le hachich, les joints, les pétards.
[33] La louange est à Allaah.
[34] Hammaam, bain public, dit aussi bain maure.
[35] Kol httaa tchb’e, mange jusqu’à ce que tu sois rassasié.
[36] Mon frère aîné a écrit, entre autres, concernant Mabella :  ce vieux quartier construit à la fin des années 40. Il était composé de ʺpavillonsʺ et de quatre ou cinq immeuble, dont le notre [...]. À l’origine, c’était un quartier d’Européens au style colonial, où vivaient essentiellement des Français et des Espagnols, d’où le nom Mabella.
[37] Le quartier, mais c’est beaucoup plus.
[38] Salaate aljomo’a, la prière de vendredi.
Elle remplace celle d’addohr, du début de l’après-midi (lorsque le soleil franchit le zénith).
Elle s’accomplit en commun (quiconque ne peut pas l’accomplir en commun, la remplace par la prière d’addohr.
Pour la prière de vendredi, on doit prendre un bain, se couper les ongles,se parfumer, soigner sa tenue vestimentaire.
[39] Lkssalaa, les masseurs, ceux qui en échange d’un peu d’argent le déroulement du bain d’une personne.
[40] Lmqddm, agent subalterne du ministère de l’intérieur chargé d’un quartier dont il connaît tout.
Il doit être en mesure de transmettre à ses supérieurs hiérarchiques, toute information susceptible de les intéresser dans les activités de contrôle des populations.
[41] Haraame, harame (le ʺrʺ roulé).
Alharaame, le harame signifie ce qui est illicite en Islaam.
Alhalaal, le halal se rapporte à ce qui est licite en Islaam.
Le licite  est ce que Allaah a rendu licite.
L'illicite est ce que Allaah a rendu illicite.
Beaucoup se réclament de l’Islaam, et traitent de ce qui est licite et de ce qui est illicite sans tenir compte de ses enseignements.
[42] Pari Mutuel Urbain, organisme d’origine française qui gère les paris des courses hippiques, et autres.
[43] Khllii almaa idouz.
[44] Ghfl taarte ‘iine (le ʺrʺ roulé).
[45] Alislaam.
L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
[46] Le mois de ramadaane (le ʺrʺ roulé) est un mois de jeûne (assawme, assiyaame) en Islaam.
Un mois pour consolider la purification du corps et de l’esprit.
Le jeûne dépend de la situation de chaque personne.
Des aménagements existent et concernent par exemple la maladie, le voyage, la faiblesse liée au grand âge, les règles, la grossesse, l’accouchement, les lochies, et autres.
Pendant ce mois, les personnes pubères et saines d’esprit sont tenues de ne pas manger et de ne pas boire de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
Les époux ne doivent pas avoir de rapports sexuels pendant qu’ils jeûnent (en Islaam, les rapports sexuels n’ont lieu que dans le cadre du mariage entre l’homme et la femme).
[47] Salaate attaraawiih (le ʺrʺ roulé).
C’est une prière qui ne fait pas partie des cinq prières quotidiennes obligatoires, et qui s’accomplit pendant tout le mois de ramadaane après la prière d’al’ichaae (du soir).
[48] On parle à cet effet des adorateurs du mois de ramadaane (‘abbaad rmdaane).
Ce comportement n’a rien à voir bien sûr , avec ce qu’Allaah demande aux croyants et aux croyantes.
[49] Les fins de semaine.
[50] Covid 19.
[51] Les notes de bas de page sont l’oeuvre de la personne qui a revu l’ensemble du texte.

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