« Petit à petit, le nid
fait son oiseau ».[1]
L’institutrice s’arrachait régulièrement les cheveux, devenait, petit à petit, une « Cantatrice chauve » parce qu’il refusait de répéter après elle :
« Petit à petit, l’oiseau fait son nid ».
Il n’avait aucun respect pour l’ordre qui, dans la logique de l’institutrice, répond aux « canons de la loi » qui tonnent plus fort et plus longtemps que les canons tout court.
Canons et autres armes de destruction massive utilisés par l’Etat colonisateur, employeur de l’institutrice, pour « pacifier » le pays où l’enfant est né[2] et imposer à certains « petits indigènes » l’histoire de « leurs ancêtres les Gaulois », dans « le respect de la pluralité » évidemment et « des droits humains » bien sûr.
À bout de « patience », l’institutrice a fini par alerter les « autorités compétentes » afin que le nid de l’insoumission cesse d’être le lieu d’accueil de ce « drôle » d’oiseau.
Le nid a été détruit.
« Ces populations doivent se mettre à l’heure de notre logique.
Nous devons imposer nos règles.
Notre discipline.
Notre grandeur.
Nous devons les pénétrer profondément.
Avant nous, elles n’avaient rien.
Maintenant, nous allons leur apprendre à acquérir le sens de notre hiérarchie, à comprendre l’immense intérêt de la séparation des pouvoirs, de la distinction entre la vie privée et la vie publique, de la différence entre le profane et le sacré.
Nous allons les éduquer.
Leur montrer la richesse de l’éducatif.
De la démocratie.
De la liberté.
De la pluralité.
Il nous appartient d’éveiller les consciences.
D’assurer la conscientisation de ces masses incultes et sauvages pour les intégrer à notre civilisation.
Les assimiler à notre vision du monde.
Nous devons libérer ces populations de leurs servitudes qui s’opposent à notre modernisme, à notre pluralité.
Les colonies ne se font pas avec des pucelles ou des rosiers.
Ces populations ont besoin des maîtres que nous sommes.
Sans nous, elles ne peuvent pas penser.
Elles ne peuvent pas avancer.
Nous résister est un crime.
Il faut donc être sans pitié avec les criminels.
Nous sommes les missionnaires de la déclaration universelle des droits de l’Homme ».[3]
Les arrières grands-parents maternels et paternels de l’enfant ont résisté.
Ils ont été tués par le colonialisme.
Des massacres.
Des crimes.
Des carnages.
Des horreurs.
Des pillages.
Des tortures.
Des viols.
Des transgressions.
Des humiliations.
La mort semée.
La désagrégation planifiée.
Le désarroi répandu.
Les déséquilibres provoqués.
L’harmonie mutilée.
La décomposition alimentée.
La mémoire infectée.
Les grands-parents, maternels et paternels, dépossédés et chassés, se sont trouvés parqués dans des bidonvilles, prélude au processus migratoire, une transplantation plus dure, plus douloureuse.
Comment expliquer l’oppression, le colonialisme et l’impérialisme qui ont mis en place des systèmes post-coloniaux et néo-coloniaux dits des « indépendances », systèmes qui continuent les crimes les plus abjects, qui terrorisent des populations dominées, pillées, écrasées, maintenues dans la misère et autres ?
Comment raconter le système colonialo-impérialo-sioniste ?
Comment parler de la mafia cosmopolite qui alimente et entretient l’imposture partout ?
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Saisir le Sens.
Renforcer Lien.
Des héritiers et des héritières du « drôle » d’oiseau continuent la résistance, au rythme de l’unicité.[4]
Le « drôle » d’oiseau vit et vivra en eux, en elles, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.[5]
Les imposteurs ?
« Hahaha oui, la liberté de s’exprimer à l’unisson... à l’image de leur démocratie : il faut une pluralité d’opinion mais dans la ressemblance ; juste la petite nuance gentille alibi de l’alternance du même ».[6]
BOU’AZZA
[1] C’est une expression du défunt Driss Chraïbi (Idriis Achchraaïbii), écrivain originaire comme moi du Mghrib (Maroc).
J’ai utilisé cette expression dans un texte, dont je reprends aujourd’hui une partie en y introduisant certaines modifications.
Le texte de départ, intitulé « Et lorsqu’ils meurent, ils se réveillent »", a été écrit il y a quelques années, avant qu’Idriis Achchraaïbii (le « r » roulé) ne parte pour la vie dernière, alaakhira (le « r » roulé), l’au-delà.
[2] Almaghrib, Lmghrib (le « r » roulé), Maroc.
[3] Ses phrases et d’innombrables autres ont été tenues, écrites, publiées, diffusées, appliquées par des oppresseurs qui continuent et continueront d’y recourir, sous une forme ou une autre.
[4] Attawhiid..
[5] Addoneyaa.
[6] J’ai repris ce texte pour y inclure ces mots extraordinaires, ce brillant concentré écrit par une personne qui se reconnaîtra et à qui je souhaite le meilleur.
Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com
http://voyageur-autre.blogspot.com
http://lmslm.blogspot.com
http://iimaane.blogspot.com
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
L’institutrice s’arrachait régulièrement les cheveux, devenait, petit à petit, une « Cantatrice chauve » parce qu’il refusait de répéter après elle :
« Petit à petit, l’oiseau fait son nid ».
Il n’avait aucun respect pour l’ordre qui, dans la logique de l’institutrice, répond aux « canons de la loi » qui tonnent plus fort et plus longtemps que les canons tout court.
Canons et autres armes de destruction massive utilisés par l’Etat colonisateur, employeur de l’institutrice, pour « pacifier » le pays où l’enfant est né[2] et imposer à certains « petits indigènes » l’histoire de « leurs ancêtres les Gaulois », dans « le respect de la pluralité » évidemment et « des droits humains » bien sûr.
À bout de « patience », l’institutrice a fini par alerter les « autorités compétentes » afin que le nid de l’insoumission cesse d’être le lieu d’accueil de ce « drôle » d’oiseau.
Le nid a été détruit.
« Ces populations doivent se mettre à l’heure de notre logique.
Nous devons imposer nos règles.
Notre discipline.
Notre grandeur.
Nous devons les pénétrer profondément.
Avant nous, elles n’avaient rien.
Maintenant, nous allons leur apprendre à acquérir le sens de notre hiérarchie, à comprendre l’immense intérêt de la séparation des pouvoirs, de la distinction entre la vie privée et la vie publique, de la différence entre le profane et le sacré.
Nous allons les éduquer.
Leur montrer la richesse de l’éducatif.
De la démocratie.
De la liberté.
De la pluralité.
Il nous appartient d’éveiller les consciences.
D’assurer la conscientisation de ces masses incultes et sauvages pour les intégrer à notre civilisation.
Les assimiler à notre vision du monde.
Nous devons libérer ces populations de leurs servitudes qui s’opposent à notre modernisme, à notre pluralité.
Les colonies ne se font pas avec des pucelles ou des rosiers.
Ces populations ont besoin des maîtres que nous sommes.
Sans nous, elles ne peuvent pas penser.
Elles ne peuvent pas avancer.
Nous résister est un crime.
Il faut donc être sans pitié avec les criminels.
Nous sommes les missionnaires de la déclaration universelle des droits de l’Homme ».[3]
Les arrières grands-parents maternels et paternels de l’enfant ont résisté.
Ils ont été tués par le colonialisme.
Des massacres.
Des crimes.
Des carnages.
Des horreurs.
Des pillages.
Des tortures.
Des viols.
Des transgressions.
Des humiliations.
La mort semée.
La désagrégation planifiée.
Le désarroi répandu.
Les déséquilibres provoqués.
L’harmonie mutilée.
La décomposition alimentée.
La mémoire infectée.
Les grands-parents, maternels et paternels, dépossédés et chassés, se sont trouvés parqués dans des bidonvilles, prélude au processus migratoire, une transplantation plus dure, plus douloureuse.
Comment expliquer l’oppression, le colonialisme et l’impérialisme qui ont mis en place des systèmes post-coloniaux et néo-coloniaux dits des « indépendances », systèmes qui continuent les crimes les plus abjects, qui terrorisent des populations dominées, pillées, écrasées, maintenues dans la misère et autres ?
Comment raconter le système colonialo-impérialo-sioniste ?
Comment parler de la mafia cosmopolite qui alimente et entretient l’imposture partout ?
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Saisir le Sens.
Renforcer Lien.
Des héritiers et des héritières du « drôle » d’oiseau continuent la résistance, au rythme de l’unicité.[4]
Le « drôle » d’oiseau vit et vivra en eux, en elles, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.[5]
Les imposteurs ?
« Hahaha oui, la liberté de s’exprimer à l’unisson... à l’image de leur démocratie : il faut une pluralité d’opinion mais dans la ressemblance ; juste la petite nuance gentille alibi de l’alternance du même ».[6]
[1] C’est une expression du défunt Driss Chraïbi (Idriis Achchraaïbii), écrivain originaire comme moi du Mghrib (Maroc).
J’ai utilisé cette expression dans un texte, dont je reprends aujourd’hui une partie en y introduisant certaines modifications.
Le texte de départ, intitulé « Et lorsqu’ils meurent, ils se réveillent »", a été écrit il y a quelques années, avant qu’Idriis Achchraaïbii (le « r » roulé) ne parte pour la vie dernière, alaakhira (le « r » roulé), l’au-delà.
[2] Almaghrib, Lmghrib (le « r » roulé), Maroc.
[3] Ses phrases et d’innombrables autres ont été tenues, écrites, publiées, diffusées, appliquées par des oppresseurs qui continuent et continueront d’y recourir, sous une forme ou une autre.
[4] Attawhiid..
[5] Addoneyaa.
[6] J’ai repris ce texte pour y inclure ces mots extraordinaires, ce brillant concentré écrit par une personne qui se reconnaîtra et à qui je souhaite le meilleur.
Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
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