jeudi 19 janvier 2017

PARMI DES PRATIQUES Á DÉLAISSER

Dans des sociétés, beaucoup de personnes qui se disent attachées à l’Islaam,[1] recourent dans plusieurs domaines à des pratiques à délaisser.
Ces pratiques, très ancrées, sont même transmises comme un « savoir », un « capital », une « richesse », un « patrimoine ».
Cela est flagrant par exemple dans ce qui a trait à la mort, ou dans la célébration du mariage.[2]
S’y opposer c’est s’exposer aux critiques, aux attaques, aux insultes, à l’incompréhension, au rejet.
ceux et celles qui recourent à ces pratiques, usent d’une phraséologie qui alimente et entretient la confusion.
Les codes et les rituels qui sous-tendent ces pratiques sont présentés comme une « force », alors que c’est le reflet de profondes désagrégations.
L’Islaam invite à l’écoute.
L’écoute pour saisir le Sens[3] et approfondir le Lien.[4]
L’écoute se nourrit de la raison pour apprendre, réapprendre, chercher, s’interroger, réfléchir, voir, analyser, comprendre, se repentir,[5] aimer, croire, élaborer, choisir, évoquer, invoquer, construire, agir, lutter, résister et autres.
« Ceux qui écoutent ce qui est dit[6] et en suivent le meilleur. Ce sont ceux-là qu’Allaah a bien guidés et ce sont ceux-là les gens qui ont un cerveau[7] ».[8]
Alqoraane et Assonna traitent aussi de la mort,[9] et du mariage.
Les croyants et les croyantes[10] font ce qu’ils peuvent pour vivre les enseignements de l’Islaam.
L’être humain[11]passe ici-bas, une période fixée par Allaah.
La mort l’attend, au moment voulu par Allaah.
Viendra ensuite la résurrection décidée par Allaah.
« Nous avons créé l’être humain d’un choix d’argile. Puis Nous en fîmes un peu de liquide[12] dans un lieu sûr. Puis Nous avons fait du liquide une adhérence, puis de l’adhérence un morceau de chair, puis du morceau de chair Nous avons créé des os, et avons revêtu les os de chair, puis Nous en fîmes une autre créature. Béni soit Allaah, Le Meilleur des Créateurs. Puis après cela vous êtes appelés à mourir. Puis le jour de la résurrection vous serez ressuscités ».[13]
Les enseignements de l’Islaam, traitent du sens de notre parcours ici-bas, et de ce qui nous attend dans l’au-delà.
Allaah ne nous a créé que pour que nous l’adorions.[14]
Les croyants et les croyantes le savent, et n’ignorent pas qu’après la mort, c’est l’éternité qui nous attend.
La marche dans l’impermanence d’ici-bas, conduit en effet à la permanence de l’au-delà.
La mort se traduit par le passage de la vie d’ici-bas, à la vie de l’au-delà.
Alyaquiine.
La Certitude.
La mort est ainsi désignée.
La certitude de l’au-delà, de l’éternité où « quiconque aura fait un atome de bien le verra, et quiconque aura fait un atome de mal le verra ».[15]
C’est dire que le sort de chacun et de chacune dépend de ses oeuvres[16] et bien entendu, et avant tout, de la miséricorde d’Allaah.
Il a été rapporté par Albokhaarii[17] et Moslim qu’Allaah les bénisse, que Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix a dit :
« Trois choses suivent un mort; deux d’entre elles reviennent et une seule reste avec lui. Si sa famille, ses biens, et ses actes le suivent, sa famille et ses biens reviennent tandis, que ses actes restent avec lui ».[18]
En Islaam, tout ce qui se rapporte aux funérailles[19] est clairement précisé.[20]
Cependant, au Maroc par exemple, la mort donne lieu à des festins qui n’en finissent pas.
Depuis quelques années, il est même fait appel à des traiteurs, les uns plus chers que les autres, pour renforcer l’ostentation, le paraître, et monter ce que la famille du défunt ou de la défunte, est capable de dépenser dans ces festins.
Festins accompagnés par des équipes de récitants du Qoraane et de chants religieux.
Équipes dont le souci principal est le gain d’argent, encore le gain d’argent, toujours le gain d’argent.
Dans ces pratiques, dites « musulmanes », le condamnable le dispute à l’ignorance.[21]
Ce phénomène peut durer plusieurs jours.
Et à l’approche du quarantième jour, c’est la célébration de ce qui est appelé « le quarantième », avec de nouveau des plats gastronomiques, des gâteaux, des fruits, des boissons, et autres.
Le mariage donne lieu à des agissements où le condamnable le dispute à l’ignorance également.[22]
En France par exemple, beaucoup de personnes issues du processus migratoire, originaires du Maroc justement,[23] se voulant attachées à l’Islaam, tiennent à garder des pratiques à délaisser.
Et comme là-bas, c’est du n’importe quoi.
Le vacarme n’épargne même pas la mairie.[24]
Souvent, le couple originaire du Maroc, le pays froid où le soleil est chaud, comme disait l’autre[25], est fier de son ridicule.
Attroupement.
Tambourins[26].
Tintamarre.
Tumulte.
Des types en tuniques de là-bas et babouches, entretiennent le tapage exotique[27].
Des artistes indigènes.[28]
Des femmes répandent des « you-you »[29] stridents en se trémoussant et en se tortillant.
Toute la smala[30], une foule bigarrée, utilise des téléphones portables afin de prendre des photos et filmer des scènes à montrer aux habitants du douar[31].
Sur le trottoir, une limousine de location pour se faire remarquer et signifier la « réussite ».
Le soir, dans une des « salles de location qui ont fleuri comme des champignons », le vacarme continue, jusqu’à l’aube.
Un « orchestre », dont la puissance sonore ne peut être vaincue même avec des « boules quiès », répand ces décibels comme des appâts qui ne tardent pas à attirer des femmes avec des tenues « comme là-bas » qui, petit à petit, se lancent dans d’interminables danses.
En attendant le dîner,[32] l’épouse change plusieurs fois de tenue pour être exposée auprès de l’époux[33] afin que les invités puissent « admirer » et le spectacle donne lieu à des séances photos très prisées.
Après le dîner,[34] dont les restes peuvent nourrir le douar pendant au moins une semaine, l’époux est porté sur une sorte de « table » l’épouse sur ce qui fait penser à un « palanquin » et s’ensuit un vacarme encore plus assourdissant et une danse plus endiablée.
Les invités « digèrent » et attendent le gâteau avec les autres démonstrations qui l’accompagnent.
L’Islaam ?
Il n’y est pas.
En Islaam, les règles du mariage sont simples, claires, et précises.[35]
Elles n’ont rien à voir avec l’ostentation, le vacarme, le tapage, et autres.[36]
« Et parmi Ses signes[37] Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de la tendresse et de la miséricorde. Il y a en cela des signes pour des gens qui réfléchissent ».[38]
L’Islaam qui accorde une place importante à la vie conjugale enseigne aussi, entre autres, l’attachement et la complémentarité entre les femmes et les hommes.
« Elles sont une parure[39] pour vous et vous êtes une parure pour elles ».[40]
Les croyants et les croyantes font de leur mieux pour s’éloigner de pratiques à délaisser, et s’attacher à Alqoraane et à Assonna.
Qu’Allaah nous éclaire.
Qu’Il déverse sur nous Sa miséricorde, et nous aide à faire de notre mieux afin de l’Adorer, comme Il le demande.
Qu’Il nous guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[41]
Qu’Il fasse que nous soyons parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, afin de mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[42] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[43]
  
BOUAZZA



[1] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[2] D’autres domaines sont concernés bien sûr.
[3] Le Sens du Message d’Allaah.
[4] Le Lien avec Allaah.
[5] Qu’Allaah pardonne nos égarements, nous éclaire, et nous guide.
[6] Alqawl.
[7] Oulou alalbaab, les personnes douées d’intelligence.
[8] Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le ″r″ roulé), Les Groupes, aayate 18 (verset 18).
[9] Almawte.
[10] Almouminoune wa almouminaate.
[11] Il ne s’agit pas d’autre créature ici.
[12] Goutte de sperme.
[13] Alqoraane (le Coran), sourate 23 (chapitre 23), Almouminoune, Les Croyants, aayate 12 à aayate 16 (verset 12 au verset 16).
[14] Alqoraane (Le Coran), sourate 51 (chapitre 51), Adhdhaariyaate (le ʺrʺ roulé), aayate 56 (verset 56).
[15] Alqoraane (Le Coran), sourate 99 (chapitre 99), Azzalzala, aayate 7 et aayate 8 (verset 7 et verset 8).
[16] De ses actes.
[17] Le ʺrʺ roulé, Albokhari, El Bokhari, El bukhari.
[18] Ce hadiite souligne l’importance des actes, des ouvres.
[19] Toilette de la personne décédée, linceul, prière à cette occasion, enterrement et autres.
[20] Se reporter aux textes relatifs à ces points.
[21] Aljahl.
[22] Il a été rapporté dernièrement que des parents dits ʺmusulmansʺ, ont dépensé la somme d’un milliard pour célébrer le mariage de leur fille au Maroc.
[23] Ou d’un autre pays dit ʺmusulmanʺ.
[24] La mairie en France est le lieu administratif où le couple est tenu de se présenter, afin qu’un élu de la commune le déclare marié.
[25] Lyautey, représentant de l’État colonialiste français au Maroc.
[26] Bnadr, singulier, bendir (ʺrʺ roulé).
Instrument de musique fait d’une roue de bois (ou de plastique) et de peau d’animal (ou artificielle) tendue.
[27] Mot qui a eu ses moments de gloire au bon vieux temps de l’empire colonialiste français.
[28] Vocable désignant les populations colonisées.
Appelées aussi autochtones.
[29] Zgharites, cris manifestant une participation bruyante à un événement considéré comme important.
[30] Terme intégré au français pour désigner, avec le mépris colonialiste, une famille  arabe, forcément nombreuse et donc lourde et envahissante.
[31] Avec le ʺrʺ roulé.
Population d’un village au Maroc.
[32] L’attente peut durer de 19 heures à minuit par exemple.
Parfois plus.
[33] Sur une sorte de ʺtrôneʺ double, de mauvais goût.
[34] Où pour chaque plat, les serviteurs sont tenus de procéder à un défilé devant les invités qui doivent, pour la postérité, immortaliser l’événement en filmant, et ʺtémoignerʺ qu’il fallait beaucoup d’argent pour financer la ʺfêteʺ.
[35] Qu’Allaah pardonne nos égarements, nous éclaire, et nous guide.
[36] Se reporter aux textes relatifs à ces règles.
[37] Les signes d’Allaah, aayaate.
[38] Alqoraane (Le Coran), sourate30 (chapitre 30), Arroume (le r roulé), aayate 21 (verset 21).
[39] Libaas, vêtement.
[40] Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara (le "r" roulé), La Vache, aayate 187 (verset 187).
[41] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7).
[42] Raadiya mardiya (les r roulés).
[43] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le r roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Je ne fais que reprendre beaucoup de ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire