mardi 24 janvier 2017

UN RAISIN SEC

Il arrive parfois que quelqu’un s’épuise à vouloir indiquer à des personnes qu’elles doivent se ressaisir, et faire de leur mieux afin de modifier certains comportements.
Des personnes pour qui, ce qui compte, est de paraître, d’attirer l’attention, d’être le centre d’intérêt.
Des personnes qui ne font qu’à leur tête.
Des personnes qui alimentent, entretiennent ce qui est à délaisser, et se croient intéressantes.
Des personnes qui s’agitent dans tous les sens pour tout réduire à elles-mêmes.
Des personnes qui cèdent à n’importe quoi pour des flatteries.
Des personnes qui sont préoccupées par leur nombril.
Des personnes qui inversent les rôles afin de s’attribuer ce qui gonfle leur ego.
Des personnes qui ne savent pas se taire pour écouter, voir, réfléchir, et autres.
Des personnes qui cherchent sans cesse à manipuler d’autres, à les exploiter, à  profiter d’elles.
Des personnes qui parlent à tort et à travers.
Des personnes qui s’imposent parfois le silence, mais pour faire céder quelqu’un à leurs caprices.
Des personnes qui se complaisent dans la confusion, dans les penchants désordonnés, dans les approches émiettées, dans l’erreur.
Des personnes qui vivent mal le moindre reproche, n’acceptent pas de remarque et ne supportent pas qu’une chose leur soit refusée.
Des personnes qui mettent un acharnement pathologique à entretenir leur entêtement et leur hystérie.
Des personnes qui cachent, dissimulent, camouflent, travestissent, déguisent, pervertissent, enfouissent, trichent et recourent à d’autres pratiques condamnables.
Des personnes qui utilisent divers moyens pour trahir la confiance et tromper sans se soucier des conséquences, et en éprouvant des satisfactions malsaines.
Des personnes qui nourrissent de l’animosité et de la rancune contre tout ce qui montre leur inaptitude, dans un domaine ou un autre.
Des personnes qui agissent par pulsions, par impulsions.
Des personnes qui ne cherchent pas à apprendre pour se corriger.
Des personnes qui se ruent vers l’échec en pensant aller vers le succès.[1]
Avec des personnes de ce genre, la méthode conciliante finit par être délaissée, au profit d’une attitude ferme, qui se réfère par exemple à ce proverbe :
« qad lhlaawa, zbiiba ».
Cela signifie, grosso modo, qu’il suffit d’un raisin sec[2] pour connaître le sucré.
En effet, il n’y a pas besoin d’une quantité phénoménale de matières sirupeuses pour connaître le sucré.
Autrement dit, pas besoin de mille et un discours, pour qu’une personne sache ce dont elle doit tenir compte.
Si pour certaines personnes, certains rappels suffisent pour les aider à se ressaisir, à s’améliorer, et à se corriger pour devenir meilleures, pour beaucoup d’autres malheureusement, les rappels ne servent à rien.
Le proverbe peut donc signifier « ça suffit ».
Il y a lieu alors de trancher pour arrêter les dégâts.
Dans les rapports avec autrui, à un moment donné, il est nécessaire de mettre les points sur les « i », ou les « i » sous les points comme l’écrivait, le défunt Driis Chchraaïbii.[3]
  
BOUAZZA



[1] La liste n’est pas exhaustive.
[2] Zbiiba.
[3] Driss Chraïbi (1926-2007), écrivain originaire du Maroc, comme le proverbe.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire