mercredi 23 août 2017

« CHÉRIFISME » ET AUTRES


Le «  chérifisme » est un phénomène dit des ʺchorfaʺ[1] au Maroc et dans d’autres contrées dites « musulmanes ».
Un fléau qui continue d’alimenter et d’entretenir le virus de l’ignorance.[2]
Au Maroc par exemple, héritant d’un « État » dit « musulman », le roi qui se dit « chriif »,[3] jouit du titre de « amir almouminiine »,[4] qu’il maintient par la légende qui fait de lui un descendant de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Cette légende ignore que des membres de la famille de Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix, faisaient partie de ses ennemis, tel l’oncle paternel ‘Abd Al’ozza Ibn ‘Abd Almottalib, surnommé Abou Lahab, à qui Alqoraane[5] a annoncé l’Enfer, à lui et à son épouse :
« Que périssent les deux mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un feu plein de flammes. De même que sa femme, la porteuse de bois. Avec une corde de fibres, attachée à son cou ».[6]
Cela n’a pas dissuadé d’autres imposteurs, installés à la « tête » des « États » dits « musulmans », de se faire faire « des arbres généalogiques » leur attribuant « des liens de parenté » avec Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, afin de répandre, encore et encore, le faux[7] et l’ignorance, en tentant de faire croire aux populations des pays où ils sévissent, que ces liens les « légitiment », alors qu’ils savent parfaitement, qu’ils sont dépourvus de légitimité.
Ils s’octroient des positions dans de multiples domaines, prétendent à des places à part en invoquant cette « filiation » qui se traduit, selon eux, par « un droit naturel à la noblesse », à « l’autorité », à « la reconnaissance », à « la respectabilité », à « la considération », au « prestige », aux « éloges » et  autres..
D’autres phénomènes qui entretiennent la confusion ne manquent pas, comme par exemple celui auquel l’individu qui s’y adonne est désigné par le terme ʺalmajdoub.[8]
Ce phénomène, assez répandu, concerne des individus optant pour un mode de vie un peu particulier, se déplaçant dans un espace plus ou moins grand, pendant un temps plus ou moins long, menant une vie plus ou moins dépouillée, se saisissant de faits au sein de la société et usant de la thématique de l’Islaam,[9] pour proférer, parmi les populations, des paroles sur des sujets variés.
Les individus qui illustrent ce phénomène, sont légion.
Beaucoup, tout en le sachant, restent attachés à des clans, des sectes qui s’adonnent à des pratiques qui ne sont pas fondées sur Alqoraane et Assonna.
Il y a aussi le phénomène dit de ʺzaouiaʺ.[10],
Certes, ce phénomène de clans, de sectes, a mobilisé au nom de l’Islaam et a participé, très activement, avec les populations, à la résistance au seizième siècle[11] par exemple, contre les agressions de l’Espagne et du Portugal, ainsi qu’au vingtième siècle contre le colonialisme européen en général et franco-espagnol en particulier, mais cela n’exclut pas de s’opposer aux pratiques qui ne sont pas fondées sur Alqoraane et Assonna.[12]
  
BOUAZZA



[1] Le ʺrʺ roulé, titre dit de noblesse par lequel certains et certaines croient pouvoir jouir de privilèges, en se voulant descendant de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
ʺÔ humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus afin que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous auprès d’Allaah est le plus pieuxʺ.
Alqoraane (le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojoraate (le ʺrʺ roulé), Les Chambres, aayate13 (verset13).
[2] Aljahl.
[3] Le ʺrʺ roulé, chariif, chérif.
[4] ʺCommandeur des croyantsʺ.
[5] Le Coran.
[6] Alqoraane (Le Coran), sourate 111 (chapitre 111), Almaçad, Les Fibres, aayate 1 à aayate 5 (versets 1 à verset 5).
[7] Albaatil.
[8] ʺMajdoubʺ, ʺmejdoubʺ, ʺmjdoubʺ : attiré, du verbe jadaba, attirer.
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État  (ou une institution semblable, appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[10] ʺZaawiyaʺ, confrérie.
[11] Selon le calendrier dit grégorien.

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