Le « chérifisme »
est un phénomène dit des ʺchorfaʺ[1] au Maroc
et dans d’autres contrées dites « musulmanes ».
Un fléau qui continue
d’alimenter et d’entretenir le virus de l’ignorance.[2]
Au Maroc par exemple, héritant
d’un « État » dit « musulman », le roi qui se dit
« chriif »,[3] jouit du
titre de « amir almouminiine »,[4] qu’il
maintient par la légende qui fait de lui un descendant de Mohammad, l’ultime
Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Cette légende ignore que des
membres de la famille de Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix, faisaient
partie de ses ennemis, tel l’oncle paternel ‘Abd Al’ozza Ibn ‘Abd Almottalib,
surnommé Abou Lahab, à qui Alqoraane[5] a
annoncé l’Enfer, à lui et à son épouse :
« Que
périssent les deux mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne
lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un feu plein de
flammes. De même que sa femme, la porteuse de bois. Avec une corde de fibres,
attachée à son cou ».[6]
Cela
n’a pas dissuadé d’autres imposteurs, installés à la « tête » des
« États » dits « musulmans », de se faire faire « des
arbres généalogiques » leur attribuant « des liens de parenté »
avec Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, afin de répandre, encore et
encore, le faux[7]
et l’ignorance, en tentant de faire croire aux populations des pays où ils
sévissent, que ces liens les « légitiment », alors qu’ils savent
parfaitement, qu’ils sont dépourvus de légitimité.
Ils s’octroient des positions dans de multiples
domaines, prétendent à des places à part en invoquant cette
« filiation » qui se traduit, selon eux, par « un droit naturel
à la noblesse », à « l’autorité », à « la
reconnaissance », à « la respectabilité », à « la
considération », au « prestige », aux « éloges »
et autres..
D’autres phénomènes qui entretiennent la confusion ne
manquent pas, comme par exemple celui auquel l’individu qui s’y adonne est
désigné par le terme ʺalmajdoub.[8]
Ce phénomène, assez répandu, concerne des individus optant
pour un mode de vie un peu particulier, se déplaçant dans un espace plus ou
moins grand, pendant un temps plus ou moins long, menant une vie plus ou moins
dépouillée, se saisissant de faits au sein de la société et usant de la
thématique de l’Islaam,[9]
pour proférer, parmi les populations, des paroles sur des sujets variés.
Les
individus qui illustrent ce phénomène, sont légion.
Beaucoup,
tout en le sachant, restent attachés à des clans, des sectes qui s’adonnent à
des pratiques qui ne sont pas fondées sur Alqoraane et Assonna.
Il y
a aussi le phénomène dit de ʺzaouiaʺ.[10],
Certes,
ce phénomène de clans, de sectes, a mobilisé au nom de l’Islaam et a participé,
très activement, avec les populations, à la résistance au seizième siècle[11] par
exemple, contre les agressions de l’Espagne et du Portugal, ainsi qu’au
vingtième siècle contre le colonialisme européen en général et franco-espagnol
en particulier, mais cela n’exclut pas de s’opposer aux pratiques qui ne sont
pas fondées sur Alqoraane et Assonna.[12]
BOUAZZA
[1] Le ʺrʺ
roulé, titre dit de noblesse par lequel certains et certaines croient pouvoir
jouir de privilèges, en se voulant descendant de Mohammad, l’ultime Prophète et
Messager sur lui la bénédiction et la paix.
ʺÔ humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une
femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus afin que vous vous
entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous auprès d’Allaah est le plus
pieuxʺ.
Alqoraane
(le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojoraate (le ʺrʺ roulé), Les Chambres,
aayate13 (verset13).
[2]
Aljahl.
[3]
Le ʺrʺ roulé, chariif, chérif.
[4]
ʺCommandeur des croyantsʺ.
[5]
Le Coran.
[6] Alqoraane (Le Coran), sourate 111 (chapitre 111),
Almaçad, Les Fibres, aayate 1 à aayate 5 (versets 1 à verset 5).
[7]
Albaatil.
[8]
ʺMajdoubʺ, ʺmejdoubʺ, ʺmjdoubʺ : attiré, du verbe jadaba, attirer.
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du
Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad,
l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah
‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna
a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix.
Lorsqu’on
parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été
rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur
lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane
n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna
procède d’Alqoraane.
L’Islaam
se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité)
qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la
Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le
jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison
Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à
Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait
(alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses
Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination
qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le
voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu
de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe
rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les
croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les
endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs
d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens
de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les
invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il
n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son
Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon
d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un
égarement évidentʺ.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et
aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des
lustres, l’État (ou une institution semblable, appelée autrement) des
croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les
ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques,
les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations
arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations
répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les
propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes,
les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les
entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour
entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[10]
ʺZaawiyaʺ, confrérie.
[11]
Selon le calendrier dit grégorien.
[12] Je ne
fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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