Les
colonies et autres contrées dites du « tiers-monde », restent pour
les métropoles des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des
marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des
terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres
« loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variées.
Bien sûr, elles bénéficient de ce qui a été appelé
« l’indépendance dans l’interdépendance », « l’indépendance
nationale », « la révolution populaire » ou autres, statut qui
s’est traduit par la multiplication des « États » supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces « États », fondés sur l’imposture, le
crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la
débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la
tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain, s’acquittent
des tâches qui leur sont assignées par les employeurs qui s’en débarrassent
lorsqu’ils ne servent plus.
Pour les remplacer, les employeurs n’ont que
l’embarras du choix : les employés ne manquent pas, tous plus serviles les
uns que les autres.
Ces
« États » ont des « chefs d’État », des
« Gouvernements », des « Parlements » et même des
« Constitutions » et des « élections démocratiques ».
Dans
des contrées dites « États arabo-musulmans » par exemple, où les
régimes en place sont abominables, des mises en scène exposent des
« Constitutions » qui prévoient « l’élection du chef de l’État
au suffrage universel »[1] et lui
interdisent de faire plus de deux mandats.
C’est
mis au vote, et le « peuple approuve démocratiquement ».
Lorsque
l’employé continue de donner satisfaction à l’employeur, la mise en scène se
transforme pour qu’à la fin du premier mandat, il fasse un deuxième et même
engage « la révision de la Constitution » pour faire un troisième.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et
quand il donne toujours satisfaction, une autre « révision » lui
permet de faire un quatrième mandat et encore une « révision » pour
un cinquième puis la présidence à vie.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Au
Rwanda, par exemple, Paul Kagamé, en place depuis 1994,[2] a
procédé à une « révision de la Constitution » qui a été, bien
entendu, « approuvée démocratiquement par le peuple », afin qu’il
soit « élu », pour la troisième fois, et qu’il puisse continuer
jusqu’en 2034.
Samedi
5 août 2017, il a donc été « élu », comme ses frères d’Afrique et des
autres dépotoirs multiples et variés, avec un score de presque 99٪.
Les
deux zombies, présentés comme candidats à la même « élection démocratique »,
ont obtenu 0,72٪ et 0,45٪, selon les résultats, pas encore définitifs !
Dans
cet esprit de l’imposture, le système colonialo-impérialo-sioniste,
l’employeur, peut aller jusqu’à la possibilité de passer la succession au fils.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».[3]
Si
le titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans
les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « émirs »,
« chefs tribaux » et autres ─ il est bien sûr dispensé de « se
faire élire » et son fils[4] lui
succède si les patrons le décident.
Ce
n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les
employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus,
pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent
sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État,
sur la Constitution et autres ».
Pour
« diversifier » la pression, les médias des dominants sont chargés de
dénoncer les employés des pays dominés, au nom de la « liberté d’expression »,
des « droits de l’homme » et autres « principes
démocratiques » défendus par les dominants.
Ils
sont même autorisés, un peu partout, à critiquer les employeurs, pour
embrouiller les cartes, ou comme disent les « bien-pensants », pour
« informer et former l’opinion publique ».
Les
employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts
du système colonialo-impérialo-sioniste qui mobilise d’énormes moyens dans le
but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.[5]
BOUAZZA
[1] Il
est ″élu″ par ses patrons, mais doit faire semblant d’être ″candidat″ afin que ″le
peuple″ vote et que le ″peuple approuve démocratiquement″.
[2] Selon le calendreire dit
grégorien.
Les
dominants ont mis en place pour lui des ″voies
de recours démocratiques″ pour
lui permettre de ″combattre″ les fraudeurs et de ″faire triompher la démocratie″.
[4] Parce
qu’il a toujours un fils.
Il
y a toujours une femme ″généreuse″ pour lui en donner un.
[5] Je ne fais que reprendre
ce dont j’ai déjà parlé.
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