lundi 7 août 2017

PAUL KAGAMÉ EN MARCHE POUR LA PRÉSIDENCE Á VIE


Les colonies et autres contrées dites du « tiers-monde », restent pour les métropoles des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variées.
Bien sûr, elles bénéficient de ce qui a été appelé « l’indépendance dans l’interdépendance », « l’indépendance nationale », « la révolution populaire » ou autres, statut qui s’est traduit par la multiplication des « États » supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces « États », fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain, s’acquittent des tâches qui leur sont assignées par les employeurs qui s’en débarrassent lorsqu’ils ne servent plus.
Pour les remplacer, les employeurs n’ont que l’embarras du choix : les employés ne manquent pas, tous plus serviles les uns que les autres.
Ces « États » ont des « chefs d’État », des « Gouvernements », des « Parlements » et même des « Constitutions » et des « élections démocratiques ».
Dans des contrées dites « États arabo-musulmans » par exemple, où les régimes en place sont abominables, des mises en scène exposent des « Constitutions » qui prévoient « l’élection du chef de l’État au suffrage universel »[1] et lui interdisent de faire plus de deux mandats.
C’est mis au vote, et le « peuple approuve démocratiquement ».
Lorsque l’employé continue de donner satisfaction à l’employeur, la mise en scène se transforme pour qu’à la fin du premier mandat, il fasse un deuxième et même engage « la révision de la Constitution » pour faire un troisième.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et quand il donne toujours satisfaction, une autre « révision » lui permet de faire un quatrième mandat et encore une « révision » pour un cinquième puis la présidence à vie.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Au Rwanda, par exemple, Paul Kagamé, en place depuis 1994,[2] a procédé à une « révision de la Constitution » qui a été, bien entendu, « approuvée démocratiquement par le peuple », afin qu’il soit « élu », pour la troisième fois, et qu’il puisse continuer jusqu’en 2034.
Samedi 5 août 2017, il a donc été « élu », comme ses frères d’Afrique et des autres dépotoirs multiples et variés, avec un score de presque 99٪.
Les deux zombies, présentés comme candidats à la même « élection démocratique », ont obtenu 0,72٪ et 0,45٪, selon les résultats, pas encore définitifs !
Dans cet esprit de l’imposture, le système colonialo-impérialo-sioniste, l’employeur, peut aller jusqu’à la possibilité de passer la succession au fils.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».[3]
Si le titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « émirs », « chefs tribaux » et autres ─ il est bien sûr dispensé de « se faire élire » et son fils[4] lui succède si les patrons le décident.
Ce n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus, pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État, sur la Constitution et autres ».
Pour « diversifier » la pression, les médias des dominants sont chargés de dénoncer les employés des pays dominés, au nom de la « liberté d’expression », des « droits de l’homme » et autres « principes démocratiques » défendus par les dominants.
Ils sont même autorisés, un peu partout, à critiquer les employeurs, pour embrouiller les cartes, ou comme disent les « bien-pensants », pour « informer et former l’opinion publique ».
Les employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts du système colonialo-impérialo-sioniste qui mobilise d’énormes moyens dans le but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.[5]

BOUAZZA



[1] Il est élu par ses patrons, mais doit faire semblant d’être candidat afin que le peuple vote et que le peuple approuve démocratiquement.
[2] Selon le calendreire dit grégorien.
[3] Le peuple peut dénoncer démocratiquement les fraudes.
Les dominants ont mis en place pour lui des voies de recours démocratiques pour lui permettre de combattre les fraudeurs et de faire triompher la démocratie.
[4] Parce qu’il a toujours un fils.
Il y a toujours une femme généreuse pour lui en donner un.
[5] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.

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