Assise sur le lit, après avoir fumé un joint, une habituée
de l’endroit met du vernis rouge sur les ongles de ses doigts de pieds.
En lingerie fine, elle laisse voir un entrejambes
fraîchement épilé, à l’étroit dans une petite culotte.
Tous deux sont salariés de médias[1] qui les
envoient faire des reportages sur les faits d’armes des militaires des
métropoles, chez les indigènes[2] des
colonies de « l’indépendance dans l’interdépendance »,[3] et
autres.
Lui est caméraman.[4]
Elle est journaliste.[5]
Le
système colonialo-impérialo-sionisme intervient quand il veut, comme il veut,
où il veut, en répandant massacres, destructions, horreurs.[6]
Doté
d’avions bombardiers des plus performants dans les exterminations, d’une flotte
maritime pour les agressions, d’innombrables chars de carnage, de missiles,
d’armements sophistiqués, d’armes nucléaires, ce système sème la terreur.
Dans
les colonies de « l’indépendance dans l’interdépendance », et autres,
ce système défend les « États » mis en place pour le servir[7] et qui
n’arrivent pas toujours seuls, à écraser la résistance des populations.[8]
Dans
ce but, il utilise aussi des mots et des images
À
travers le temps et l’espace en effet, les mots et les images[9] ont
occupé une place de choix dans les manières de faire passer des vessies pour
des lanternes.
Dans
les opérations de domination, les mots et les images accompagnent les autres
moyens et s’avèrent souvent aussi dangereux, voire plus terribles parfois.
Les
imposteurs ont toujours falsifié les mots et les images pour les utiliser comme
des armes de destruction massive.
Ils varient
les bavardages, afin de camoufler les violations incessantes des droits les
plus élémentaires.
Ils sont
prêts à tout et à n’importe quoi pour la domination.
Ils arrivent
par des mots et des images truqués à présenter comme « liberté des
populations », leurs crimes contre l’humanité.
Conformément
à leurs exigences, des individus des colonies, et autres, reprennent leur
discours.
Ces individus
des colonies, et autres, des serpillières adorant les semelles qui les foulent,
se surpassent pour satisfaire les désirs de leurs maîtres.
Il
fait nuit.
Habitué
à l’odeur de la femelle en rut, le cameraman se tourne vers la journaliste qui n’est
plus sur le lit.
Entièrement
dévêtue,[10]
penchée vers l’avant, prenant appui sur un meuble, elle exhibe son croupion qu’il
commence par renifler, pendant qu’elle fixe avec gourmandise le mur sur lequel
trône une copie du tableau de Gustave Courbet, ʺl’Origine du Mondeʺ,
représentant une femelle nue, allongée sur le dos, les jambes écartées, offrant
son vagin avec sa toison pubienne.
Avide de baise sans frontières, elle se sent
valorisée, flattée, plus baisable encore, lorsque son cul attire un fournisseur
de bite, comme le cameraman, beaucoup plus jeune qu’elle.
Très habile de sa bouche vorace de suceuse, son
appétit pour les fellations est insatiable.
Lui,
avec sa langue, fait chanter son vagin de ravissement.
Loin de l’hôtel, des hommes, des femmes, des enfants
marchent.
Depuis
combien de temps ?
Quelle
distance ont-ils parcouru ?
Pour
eux, le temps ne compte pas et ils ne mesurent pas l'espace.
Ils entendent
des mots, et voient des images.
Des mots et des images en mouvement.
Des
mots et des images qui font voler en éclats l’imposture.
Des
mots et des images qui font sortir des ténèbres.
Des
mots et des images qui envoient la Lumière au coeur.
Des
mots et des images qui se répandent dans tout l’être.
Des mots et des images qui permettent de saisir le Sens.
Des mots et des images qui renforcent le Lien.
Les
marcheurs témoignent.
Avec
eux, le ciel, le soleil, la lune, les étoiles, le vent, la mer, les cours
d’eau, la terre, les saisons, les animaux, les plantes, les univers, témoignent.
Témoignage
proclamé, renouvelé, transmis.[11]
BOUAZZA
[1] Les
médias appartiennent généralement à des détenteurs de gros capitaux et sont
contrôlés par des individus dits décideurs, qui alimentent et entretiennent ce
qui sert leurs intérêts dans le cadre d’une institution, d’un régime, d’un
système, ou autres.
C’est
dire que les journalistes et autres personnels des médias, sont des employés
tenus de se soumettre à ce que veulent les employeurs.
Le
discours sur ʺle journaliste au service de la véritéʺ par exemple, ne trompe
que ceux et celles qui le veulent bien.
Les exécuteurs des ordres déversent, encore et
toujours, le plein d’ordures en utilisant des mots et des images salis, enlaidis,
abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, trahis, dénaturés, nauséabonds pour
grossir le flot de la pourriture qui dégouline de partout.
[2] Le mot
ʺindigènesʺ est une appellation arrogante et méprisante utilisée par le système
colonialo-impérialo-sioniste, les métropoles, pour désigner les populations des
territoires colonisés, des colonies.
[3] Statut
octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans
les colonies par la multiplication des "États" supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la
tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge,
le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture,
l’enfermement, la négation de l’être humain.
[4] Son épouse se rend souvent dans le bar pour retrouver
un fournisseur de bite avec qui la baise est au top.
Elle s’adonne à la baise sans frontières avec
frénésie.
L’odeur de sexe, son parfum préféré, l’excite au plus
haut point.
Elle savoure le savoir-faire de son baiseur en matière
de sodomie, et veut sa bite partout : dans sa bouche, dans son sexe, dans
son derrière, entre ses seins, entre ses cuisses, dans ses mains pour la
masser, la masturber, se la mettre encore et encore.
[5] Sur le
marché de la baise sans frontières, la bite de son époux est demandée par de
multiples orifices, particulièrement ceux d’épouses et de mères.
Pour
lui, comme pour celles et ceux qui accueillent sa bite, le quotient
intellectuel se situe entre les cuisses.
Il
est toujours disponible pour des fentes et autres trous à boucher.
[6] Avec
l’arrogance de quelqu’un qui a été installé pendant huit ans à la Maison
Blanche, Bill Clinton aurait fait savoir que lorsque les sondages lui
déplaisaient, il demandait à l’armée de lui indiquer un ennemi.
[7] Les colonies et autres contrées dites du ʺtiers-mondeʺ,
restent pour les métropoles des réserves de matières premières et de main
d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les
militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de
pédophilie et autres ʺloisirs pour touristesʺ, des dépotoirs multiples et
variées.
Les
ʺÉtatsʺ de ʺl’indépendance dans l’interdépendanceʺ s’acquittent des tâches qui
leur sont assignées par les employeurs qui se débarrassent des employés qui ont
du mal à accomplir leurs funestes tâches.
Pour
les remplacer, les employeurs n’ont que l’embarras du choix : les employés
ne manquent pas, tous plus serviles les uns que les autres.
[8] Le
système colonialo-impérialo-sioniste est le producteur du simple pistolet à la
bombe atomique et aux armes les plus sophistiquées.
C’est
lui qui alimente le marché des ventes et des trafics d’armes, qui provoque, qui
entretient et qui oriente les affrontements armés au niveau mondial.
[9]
Le poids des maux, le choc des faux taux.
[10]
À poil.
[11]
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir:
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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