Avec
les « amigos »,[1] j’ai
pris l’habitude de me rendre pour quelques jours l’été, à Luc-sur-Mer en
Normandie.
Cet
été, ine chaa-e Allaah,[2] c’est à
Ault, dans le département de la Somme[3] que nous
profiterons un peu des bienfaits de la mer.
D’ici
l’été, mon fils cadet et son épouse auront achevé, ine chaa-e Allaah, les
formalités pour l’acquisition d’un logement dans cette commune de la Région des
Hauts-de-France.
« Située
au bord de la Manche, Ault est un point de transition côtière entre les
falaises de craie commençant à Ault où elles surplombent une plage de galets,
et se continuant vers le sud sans interruption jusqu'à l'estuaire de la Seine ;
et, en direction du nord, une côte basse de galets (et de sableà marée basse)
jusqu'à l'embouchure de la Somme, puis de sable au-delà. La falaise se termine
au niveau de la plage d'Onival-sur-Mer qui dépend aussi de la
commune d'Ault.
Immédiatement
au nord d'Onival, on trouve le Hâble-d’Ault, espace naturel protégé composé
principalement de terrains sédimenteux aux espaces enherbés plutôt marécageux,
gagnés sur la mer et riches en espèces d'oiseaux diverses. En effet, le Hâble
d’Ault est à la limite sud de l'ancienne baie de la Somme, autrefois beaucoup
plus étendue qu'aujourd'hui. À l'époque romaine, elle allait d'Ault au sud
jusqu'à Quend au nord. Elle comportait des îlots qui ont permis l'installation
de quelques foyers, donnant naissance ensuite à des villages (Cayeux, Le Crotoy).
Ces îlots ont ensuite été reliés les uns aux autres par les dépôts d'alluvions,
réduisant ainsi la surface de la baie. Cette évolution se poursuit de nos jours
et semble même s'accélérer avec l'ensablement progressif de la baie.
Au
sud de la commune se trouve un grand bois résidentiel, le Bois de Cise,
dans une valleuse qui donne sur le littoral et possède son propre accès à la
mer.
En
1837, quand Victor Hugo passe pour la première fois dans le bourg, il est
impressionné par la beauté du site et de la falaise qui lui inspireront « quelques »
vers. Il raconte aussi les vestiges de l'ancien Ault : « Il
n'était resté debout dans l'inondation qu'une ancienne halle et une vieille
église dont on voyait encore le clocher battu des marées quelques années avant
la Révolution ». Séduit par les lieux, il y reviendra en 1843 et1849.
Victor
Hugo a peut-être vu l’épi financé en 1834 par Louis Philippe qui
accorde alors « un secours de 300 francs pour exécuter des travaux qui
doivent mettre la commune à l'abri des envahissements de la mer ».
L'épi est formé de galets accumulés. Mais en peu d'années la mer l'a déjà
partiellement détruit.
Les
années 1970 et 1980 voient un certain déclin du tourisme balnéaire en raison de
l'attrait de destinations plus lointaines et réputées plus ensoleillées ».[4]
Avec
les « amigos », nous savons déjà qu’à Ault, comme à Luc-sur-Mer, le
pain au chocolat du matin, et la glace de la fin de l’après-midi, ne sont pas
négociables.
Nous
écouterons les vagues, ine chaa-e Allaah.
Flux
et reflux.
« Une
autre vague vient par-dessus la première et fulgure. Etincelle et ruisselle
d’une vie nouvelle. Sans nombre, débordant par-delà les rives du temps, de
l’éternité à l’éternité d’autres vagues naissent et meurent, se couvrant et se
renouvelant, ajoutant leur vie à la vie. D’aussi loin qu’on les entende, toutes
ont la même voix, répètent le même mot : paix, paix, paix … »[5]
BOUAZZA
[1]
J’appelle ainsi mes petits-fils pour dire mes amis, et ça leur plaît.
Ils m’appellent Bagui et ça me fait plaisir.
[2]
Si Allaah veut.
[3]
Département désigné par le nombre 80.
[4]
Wikipédia.
[5]
Driss Chraïbi, La Civilisation ma Mère !..., Paris, Editions Denoël,
1972, p. 14.
Idriis Achchraaïbii (les ʺrʺ roulés).
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