jeudi 27 février 2020

ISTAMBUL, ISTAMBUL


Il était interne comme moi à Faas.[1]
Nous avons fait les trois années au lycée ensemble.[2]
Il venait d’Oujda.[3]
Lorsque nous avions un moment de libre dans une salle de cours par exemple, je lui demandais souvent de nous chanter « Istambul, Istambul ».[4]
Tous les camarades aimaient qu’il la chante, et lui aimait nous faire plaisir.
Il commençait par tambouriner sur la table, lançait des notes de musique avec sa voix chaude, qui nous transportait par « Istambul, Istambul, j’ai soif de tes baisers ».
L’émotion m’étreignait, mon coeur était tout ouï, et entendait un autre temps, un autre espace.
Parfois, je suis saisi par une sorte de nostalgie en pensant à ces années.
Que sont mes camarades devenus ?
Se souviennent-ils de ces moments et d’autres ?
Avais-je eu une pensée pour eux lorsque je m’étais rendu à Istambul ?
Sont-ils encore tous de ce monde ?
Qu’Allaah déverse sur nous Sa miséricorde.[5] 

BOUAZZA

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