mercredi 16 février 2022

ASSADAQA

Assadaqa[1] fait partie de l’Adoration[2] d’Allaah.
L’ennemi évident, achchaytaane,[3] toujours à l’oeuvre, nous incite à accumuler, encore accumuler, toujours accumuler, à amasser, à ne rien donner et à chercher plutôt à prendre, à s’accaparer de tout ce qui se présente.
Il nous fait croire que donner c’est perdre nos biens.
Et nous oublions de nous réfugier auprès d’Allaah contre achchaytaane le banni.[4]
« Achchaytaane vous fait craindre la pauvreté[5] et vous ordonne la turpitude[6] et Allaah vous promet un pardon  de Sa part et une générosité. Et Allaah est Vaste[7] et Omniscient ».[8]
Toujours actif, achchaytaane nous oriente vers l’avarice et nous pousse à commettre tout ce qui déplaît à Allaah.
L’Islaam[9] condamne l’avarice[10] et met en garde les croyants et les croyantes[11] contre ses dangers.
Il appelle à la générosité[12] et souligne ses immenses bienfaits.
L’ennemi d’Allaah, achchaytaane, préfère un croyant et une croyante avares, à un non-croyant et à une non-croyante généreux.
En renforçant en eux l’avarice, achchaytaane peut arriver à détourner le croyant et la croyante avares de la Voie d’Allaah.
S’agissant du non-croyant et de la non croyante généreux, achchaytaane craint que la générosité ne les pousse à retrouver l’Islaam.
Assadaqa ne nous fait pas perdre les biens qu’Allaah met à notre disposition pour nous mettre à l’épreuve.
Au contraire, assadaqa nous enrichit et nous aide à gagner auprès d’Allaah.
Donner dans le sentier d’Allaah,[13] c’est recevoir encore de Ses bienfaits.
« L’exemple de ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allaah est comme celui d’un grain d’où germent sept épis, dans chaque épi cent grains. Et Allaah multiplie à qui Il veut. Et Allaah est Plein de Largesse, et Il est Omniscient ».[14]
Faire une sadaqa, ce n’est pas donner des rebuts.
Donner, c’est donner de ce que nous aimons.
« Vous n’atteindrez pas albirr,[15] jusqu’à ce que vous dépensiez de ce que vous aimez. Et ce que vous dépensez, Allaah le sait ».[16]
Tous les actes qui consistent à donner, doivent être fondés sur le désir de témoigner sa reconnaissance au Seigneur des univers.[17]
Ils doivent par conséquent être faits dans l’humilité, dans la modestie, sans ostentation, sans désir de paraître et autres.
Qu’Allaah nous éloigne des pratiques blâmables, pardonne nos fautes, nous aide à résister à achachaytaane, à ceux et à celles qui suivent sa voie, la mauvaise voie, la voie de l’Enfer.
Qu’Il nous éclaire et nous soutienne pour continuer la marche, afin que nous soyons parmi les heureux ici-bas[18] et dans la vie dernière.[19]
Qu’Il nous aide à faire de notre mieux pour l’Aimer comme Il doit être Aimé, pour l’Adorer comme Il doit être Adoré.
Qu’Il nous guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[20]
Qu’Il nous couvre de Son Amour et déverse sur nous Son infinie miséricorde.
Qu’Il fasse que nous soyons parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, la bonne Voie pour mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[21] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[22] 
 
BOU’AZZA
[1] La charité, l’acte de donner, à ne pas confondre avec azzakaate (le prélèvement purificateur) dont s’acquitte chaque année, ceux et celles qui sont tenus de le faire (tous les croyants et toutes les croyantes ne sont pas soumis à azzakaate).
[2] Adoration, ‘ibaada.
[3] L’ennemi évident, satan.
[4] A’oudo billaah mine achchaytaane arrajiime (le ʺrʺ roulé).
[5] Dans les dépenses pour Allaah.
[6] Alfahchaa-e, la corruption, l’immoralité.
[7] Waaçi’e, plein de largesses, immense.
[8] Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre2), Albaqara (le ʺrʺ roulé), La Vache, aayate 268 (verset 268).
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[10] Albokhl.
[11] Almoslimoune wa almoslimaate.
[12] Assakhaa-e, alkarame, aljawda. (le ʺrʺ roulé).
[13] Fii sabiil Allaah.
[14] Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara, La Vache, aayate 261 (verset 261).
[15] Les r roulés.
Kachriid traduit par bienfaisance et note que la bienfaisance est la vraie preuve de la foi et de l’amour d’Allaah. C’est un degré de piété qu’on ne peut atteindre qu’en dépensant du meilleur de ce qu’on aime sur le chemin d’Allaah. Il est bien dit dépenses et non aumônes car le premier mot est plus général. Il englobe en premier lieu l’entretien de sa propre famille, puis l’assistance des indigents et enfin toute participation aux œuvres qui assurent la sécurité et le bien-être de la communauté islamique (alomma alislaamiyya, la matrie de l’Islaam).
Salah Eddine Kechrid (Salaah Addiine Kachriid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 78.
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 3 (chapitre 3), Aal ‘Imraane (le r roulé), La Famille de ‘Imraane, aayate 92 (verset 92).
[17] Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé).
[18] Addonyaa.
[19] Alaakhira (le ʺrʺ roulé), l’au-delà.
[20] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7).
[21] Raadiya mardiya (les r roulés).
[22] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le r roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.


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