lundi 22 août 2022

PARU EN 1992

Paru en 1992,[1] un livre est consacré aux condamnés au bagne par une tyrannie de toutes les horreurs qui continue de sévir au Maroc de « l’indépendance dans l’interdépendance ».[2]
«Pendant dix-huit ans, des hommes ont vécu enfermés chacun dans une cellule, sans lumière aucune, ni lampe ni fenêtre. Dix-huit ans dans l’obscurité. [...]. Chaque homme y était seul, mais pouvait entendre les autres parler, gémir, agoniser, délirer et mourir. [...].
Pendant dix-huit ans, ces hommes ont vécu dans des cellules de trois mètres quatre-vingt-dix de long et deux mètres de large, avec pour seul univers une dalle de ciment en guise de lit, perchée à soixante-quinze centimètres de hauteur et large d’un mètre, deux couvertures, une assiette, un broc, un verre, un trou sans eau en guise de toilettes, des vêtements en loques, pas de chaussures pour la plupart. [...].
Pendant dix-huit ans, ces hommes n’ont vu âme qui vive en dehors des gardiens – des militaires des forces armées royales – et, bien entendu, n’ont eu de visite ni d’avocat, ni de médecin, ni d’infirmier. [...].
Pendant dix-huit ans, ceux qui ont survécu[3] ont ainsi supporté l’insupportable [...]».
Vers la fin du livre, parlant d’un survivant, le livre précise :
«Il récite le Coran[4] tout le temps ; il ne sait plus bien où il était ni où il est : il est avec Dieu[5], qui l’a sauvé, c’est tout».[6]

[1] Selon le calendrier dit grégorien.
[2] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au Maroc, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le sultan, protégé (protectorat), est alors devenu roi au service de ce système.
[3] Dans ce bagne et dans d’autres mis en place par le régime qui sévit au Maroc depuis des lustres, des vers se nourrissent des corps de bagnards qui ne sont pas encore décédés.
[4] Alqoraane.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Mesqsager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[5] Allaah.
[6] Christine Daure-Serfaty, Tazmamart, une prison de la mort au Maroc, Paris, Stock, 1992.
[6] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir:
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com 


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