Avec
mon épouse, notre fils aîné, son épouse, deux de nos petits-fils,[1] nous
partons ine chaa-e Allaah[2] pour
Luc-sur-Mer, en Normandie.
Les
deux petits-fils me demandent de temps à autre, de leur préparer un
« tajiine ».[3]
Et c’est avec plaisir que je cuisine pour eux : je sens
que durant notre séjour en Normandie, je vais le faire avec bonheur.
Je
ne cuisine pas souvent, mais lorsque je le fais, je suis souvent en contact
avec ma soeur, décédée en 1970,[4] à l’âge
de 28 ans.[5]
C’est
chez elle qu’il m’est arrivé de cuisiner, pour la première fois je crois.
Elle
m’a beaucoup transmis dans le domaine culinaire.
J’ai
appris en la regardant faire.
Elle
m’encourageait à préparer des plats, et elle était contente de voir que j’étais
réceptif.[6]
En
France que je me suis mis à cuisiner un peu plus.
Cuisiner,
ce n’est pas seulement préparer des mets.
C’est
observer, réfléchir, se remémorer, cultiver des sensations, transmettre,
partager, offrir, témoigner sa reconnaissance au Seigneur des univers.[7]
Un
contact avec des êtres, des sons, des images, des couleurs, des parfums, des
goûts, et autres.
Un
parcours à travers le temps et l’espace, des saveurs d’amour dans les plats
cuisinés.
BOUAZZA
[1]
L’enfant de notre fils aîné et de son épouse, et l’enfant de notre fils cadet
et de son épouse.
[2]
Si Allaah veut.
[3]
Tajine, ragoût, un des plats principaux de la cuisine au Maroc.
[4]
Selon le calendrier dit grégorien.
[5] J’avais
vingt ans, j’étais en France pour des études universitaires, et personne ne m’a
informé de ce décès, ʺpour ne pas perturber mes étudesʺ.
[6]
Au Maroc, il n’est pas habituel qu’un garçon se mette à cuisiner.
[7]
Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé).
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