vendredi 22 juillet 2016

CUISINER POUR LES PETITS-FILS

Avec mon épouse, notre fils aîné, son épouse, deux de nos petits-fils,[1] nous partons ine chaa-e Allaah[2] pour Luc-sur-Mer, en Normandie.
Les deux petits-fils me demandent de temps à autre, de leur préparer un « tajiine ».[3]
Et c’est avec plaisir que je cuisine pour eux : je sens que durant notre séjour en Normandie, je vais le faire avec bonheur.
Je ne cuisine pas souvent, mais lorsque je le fais, je suis souvent en contact avec ma soeur, décédée en 1970,[4] à l’âge de 28 ans.[5]
C’est chez elle qu’il m’est arrivé de cuisiner, pour la première fois je crois.
Elle m’a beaucoup transmis dans le domaine culinaire.
J’ai appris en la regardant faire.
Elle m’encourageait à préparer des plats, et elle était contente de voir que j’étais réceptif.[6]
En France que je me suis mis à cuisiner un peu plus.
Cuisiner, ce n’est pas seulement préparer des mets.
C’est observer, réfléchir, se remémorer, cultiver des sensations, transmettre, partager, offrir, témoigner sa reconnaissance au Seigneur des univers.[7]
Un contact avec des êtres, des sons, des images, des couleurs, des parfums, des goûts, et autres.
Un parcours à travers le temps et l’espace, des saveurs d’amour dans les plats cuisinés.

  
BOUAZZA



[1] L’enfant de notre fils aîné et de son épouse, et l’enfant de notre fils cadet et de son épouse.
[2] Si Allaah veut.
[3] Tajine, ragoût, un des plats principaux de la cuisine au Maroc.
[4] Selon le calendrier dit grégorien.
[5] J’avais vingt ans, j’étais en France pour des études universitaires, et personne ne m’a informé de ce décès, ʺpour ne pas perturber mes étudesʺ.
[6] Au Maroc, il n’est pas habituel qu’un garçon se mette à cuisiner.
[7] Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé).

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