jeudi 6 avril 2017

ANAA FORT

- Anaphore !
Les médias la sortent à tout bout de champ.
« Moi président » !
Il[1] n’a rien réussi d’autre depuis le débat avec Sarkozy en 2012.[2]
- Tu sais ce que « ça » veut dire ?
- Anaa fort ?[3]
- oui.
- Bien sûr, tu oublies que je suis originaire du Maroc ?
- Non je n’oublie rien, mais beaucoup de français ne savent pas ce que « ça » veut dire.
- Moi je sais.
- Tu es fort.
- Exactement ; moi fort.

BOUAZZA



[1] François Hollande.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
[3] Moi fort.
Au Maroc, l’usage d’un mot en dialecte arabe (anaa), et d’un autre en français (fort) ou autre, dans la même phrase, est une pratique courante.
Comme tout le monde ne la sait pas, les deux langues maternelles au Maroc sont le berbère et l’arabe.
La langue berbère connaît des ʺvariantesʺ selon les régions.
La langue arabe n’est pas la langue arabe dite ʺlittéraireʺ, ʺclassiqueʺ (alfoshaa), mais un parler, infesté de mots des langues du colonialisme.
La langue arabe parlée, dite « darija » (le ″r″ roulé), a plus que besoin d’être épurée.
La langue française est répandue, avec la langue espagnole, du fait que le Maroc, comme colonie morcelée, partagé entre le colonialisme français et le colonialisme espagnol, subit les influences des langues de ces pays.

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