- Arrêtez
de nous accuser de ne pas faire assez; nous sommes des éducateurs et apportons notre aide à la justice.
Les
problèmes viennent du manque d’effectif.
- Manque
d’effectif ?
C’est
une blague ?
- Non,
c’est notre combat syndical de toujours.
- Je
sais, le saint dit cas[1] c’est
sacré.
Vous
encensez les ducs à tiffes,[2] et vous vous
lamentez sur le manque d’effectif.
Vous
êtes plus de dix pour vous occuper de trois adolescents placés dans un foyer, suite
à des décisions judiciaires.
Ces
adolescents sont scolarisés, c’est à dire qu’ils ne passent pas la journée au
foyer, le soir ce n’est pas vous les « éducateurs » qui passez la
nuit au foyer, mais un agent d’une autre catégorie de personnel, et en fin de
semaine, les mineurs sont confiés à ce que vous appelez des familles d’accueil.
Bravo
les ducs à tiffes.
Quand
est-ce que vous vous occupez de ces mineurs ?
- C’est
la qualité qui compte.
L’éducatif
c’est spécial.
- Très
spécial.
Si
j’ai bien compris, lorsque le nombre de jeunes placés dépasse trois ou quatre
ce n’est plus de « la qualité ».
-
Quand des parents sont en mesure de nous aider, c’est appréciable ; mais
en général, les familles démissionnaires ne se rendent pas compte des
conséquences sur nos missions.
- C’est
les connes séquences de votre « qualité » qu’il va falloir éliminer.
- La
culture éducative est particulière.
- La
quoi ?
La
cul-ture ?
- De
quoi vous parlez ?
Qu’est-ce
que vous insinuez ?
Vous
ne connaissez rien à notre engagement.
Savez-vous
ce que nous faisons ?
- Tout
le monde le sait.
- Non,
vous ne le savez pas.
L’éducatif
c’est compliqué.
- Vous
êtes un danger.
Vous
êtes des parasites.
- Des
quoi ?
- Des
pa-ra-sites.
BOUAZZA
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