mardi 18 avril 2017

UN SALON RÉSERVÉ Á MON PÈRE


Nous habitions une grande villa[1] qui était occupée par une famille française, avant le Maroc « de l’indépendance dans l’interdépendance ».[2]
Au rez-de-chaussée, nous avions deux grands salons dont un avec de grandes baies vitrées qui s’ouvraient sur le jardin auquel on pouvait accéder et retrouver la rue par une porte secondaire assez discrète.
De cette sorte, des visiteurs pouvaient arriver et repartir sans être vus par les autres occupants de la maison qui n’étaient pas au salon ni au jardin du côté de la porte discrète.
Ce salon était réservé à mon père qui y recevait, assez régulièrement, de nombreuses personnes.
Partout, mon père a toujours reçu du monde.
J’ai ainsi appris, au cours du temps, certaines choses sur des hommes dont il a beaucoup été question au cours de divers événements relatifs au Maroc de « l’indépendance dans l’interdépendance ».[3]
  
BOUAZZA



[1] Dans les années soixante, à Casablanca, Ddaar lbida, la maison blanche (le ʺrʺ roulé).
[2] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au Maroc, occupé par la France, l’Espagne, et autres, occupation dite ″protectorat″, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat moribond, en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le sultan, protégé, est alors devenu roi, au service de ce système.

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