lundi 9 juillet 2018

L’IMMIGRÉ CET ENNEMI


L’immigration ne fait pas couler beaucoup d’encre seulement, elle fait couler aussi beaucoup de sang.
En France par exemple,[1] le processus migratoire ne peut pas être compris en occultant l’histoire de la transplantation d’êtres de sociétés rurales, d’êtres colonisés, maintenus dans l’ignorance, dépossédés, sans moyens, dans des sociétés industrialisées qui par de multiples mécanismes ont imposé et imposent leur domination.
Les pays d’Afrique et d’autres pays situés ailleurs, décharges du système colonialo-impérialo-sioniste, continuent d’être des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variés.
Les imposteurs, à l’œuvre depuis des lustres, ont toujours usé, en plus des multiples moyens dont ils disposent, d’une diarrhée verbale pour camoufler leurs crimes.
Des mots qui alimentent et entretiennent le faux.
Gonflés d’orgueil et d’arrogance, ils répandent leur diarrhée.
Ils sèment les tromperies et toutes les horreurs selon l’étable de leur loi.[2]
Ils veulent imposer leur « Histoire », avec hache majuscule, pour décapiter la Vérité.
Ils font semblant de « s’offusquer » des effets de ce dont ils sont la cause.
Les vexations, les hostilités, et autres sont toujours d’actualité.
L’invraisemblable est soutenu.
Les coups les plus inimaginables sont montés.
Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.
Les mensonges les plus éhontés sont servis.
Les agressions ne se comptent plus.
Les hostilités, ne s’arrêtent pas.
La désinformation ne recule devant rien.
Les amalgames de toutes sortes, dans tous les domaines, à tous les niveaux, sont la règle.
Et les pires tromperies sont à l’oeuvre.
La France,[3] métropole colonisatrice, continue de répandre son poison dans les colonies et en métropole, où les populations originaires de ces colonies et issues du processus migratoire, doivent mener des luttes incessantes contre ce poison.
La métropole débite, encore et encore, les insanités de toujours, les bassesses, les supercheries, maintient un regard de mépris et de haine sur les indigènes des colonies, alimente et entretient l’imposture.
Dans les innombrables agressions, les mots accompagnent les autres moyens et s’avèrent souvent aussi dangereux, aussi terribles.
Tel un virus, ils soutiennent l’infection et la décomposition.
Des chro-niqueurs et des chro-niqueuses, salariés de détenteurs de médias dont ils exécutent les ordres,[4] déversent leurs ordures, des mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, pour grossir le flot des maux.
Il est nécessaire de rappeler, encore rappeler, toujours rappeler qu’à travers le temps et l’espace, des imposteurs à divers niveaux, ont cherché à faire passer des vessies pour des lanternes.
Ils ne cessent de parler des tas de droits,[5] et nient la violation des droits humains les plus élémentaires.
Ils usent de termes trompeurs, de termes faux, de termes de la supercherie.
Ils « varient » les bavardages sur « la lutte pour le bien de l’humanité », afin de camoufler leur soif d’imposer partout leur domination.
Ils sont arrivés par des mots truqués à faire passer pour du « progrès », leurs crimes contre l’humanité.
Le pire dans ce domaine, c’est que des individus dominés, reprennent servilement ces bavardages qu’ils utilisent pour se donner une contenance dite de « civilisés », d’« évolués », de « cultivés », de « modernes », conformément aux souhaits de leurs dominateurs.
Des serpillières adorant les semelles qui les foulent.
Et ces serviles, à divers niveaux, se mettent à déverser leur puanteur qui rejoint celle de leurs maîtres, pour se répandre partout.
L’imposture, encore l’imposture, toujours l’imposture.
En France,[6]des personnes issues du processus migratoire, et devenues françaises,[7] n’échappent pas aux discriminations et autres.
Après le chapelet d’injures habituelles, où les termes « sale arabe », « sale nègre »[8] sont toujours servis avec des crachats, des coups, lors de « contrôles d’identité », ou de « gardes à vue », durant lesquels « l’immigré » est parfois tué.
Les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les décisions discriminatoires, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques, font partie de la réalité, n’en déplaise aux négateurs de tout poil.
Ces agressions ne datent pas d’aujourd’hui.
La résistance non plus.[9]
  
BOUAZZA



[1] Et ailleurs.
[2] Les tables de leur loi.
[3] Et autres.
[4] Cela n’empêche pas un véritable tapage d’être entretenu pour répandre que des journalistes et autres sont  ʺau service de la véritéʺ.
[5] D’État de droit.
[6] Et ailleurs.
[7] Elles sont ″françaises″ comme le sont les bougnoules, les ratons, les melons, c’est à dire les arabes, les musulmans.
La métropole recours sciemment à l’amalgame, à la confusion entre ʺethnieʺ, ʺcroyanceʺ et ʺdélinquanceʺ.
Ainsi, pour parler d’hommes et de femmes originaires d’Afrique, la métropole use de connotations négatives pour dire les ʺarabesʺ, c’est à dire les ʺmusulmansʺ, autrement dit des ʺviolentsʺ, des ʺvoleursʺ, des ʺvioleursʺ, des ʺassassinsʺ, des ʺterroristesʺ, et autres.
[8] Termes qui sont aussi pour ceux et celles qui les utilisent,  des insultes contre l’Islaam, contre les musulmans.

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