Après
mon mariage en 1973,[1] nous
avons loué un studio à Bagneux, une commune du département des Hauts-de-Seine,[2] pas loin de la cité internationale du 14ème
arrondissement de Paris.[3]
En
prenant le train de banlieue,[4] je
passais donc par Arcueil-Cachan, et observais un espace agréable avec des
étudiants des « ponts et chaussées » m’a-t-on expliqué par la suite.
J’avais
une certaine attirance pour cet espace, pour ces étudiants, comme si quelque
chose en moi m’incitait à m’y attacher, à en faire un lieu familier : et
voilà que par la générosité d’Allaah, tu viens de décrocher, suite à un
fabuleux travail, le concours des « ponts et chaussées », l’un des
plus sélectifs[5] :
alhamdo lillaah.[6]
Ton
résultat me fait voyager dans le temps et l’espace, mes pensées nomadisent, et
je me revois en train de pousser ta mère,[7] enfant,
sur la balançoire du jardin de notre habitation à Casablanca.[8]
Je
sens arriver des larmes, et espère qu’elles soient des larmes de miséricorde.[9]
J’avais
envie de te transmettre ces souvenirs.
Mon
épouse se joint à moi pour te dire encore BRAVO, et répéter, avec notre
fils cadet, que le meilleur est à venir, ine chaa-e Allaah.[10]
BOUAZZA.
[1] Selon le
calendrier grégorien.
[2]
Le neuf deux (92) comme disent des jeunes de banlieue.
[3] Nous
allions souvent manger le soir au restaurant de cette cité, y compris avec notre premier fils né en 1975 à l’hôpital universitaire, juste en face.
Ainsi
sont les jours qu’Allaah répartit entre les êtres.
[4]
La ligne de sceaux.
[5]
J’étais sûr que tu allais être écarté de cette École, heureusement que je me
suis trompé..
[6]
La louange est à Allaah.
[7]
Ma soeur.
[8]
Addaar albaydaa-e, ddaar lbida (les ʺrʺ roulés).
[9]
Arrahma (le ʺrʺ roulé).
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