mercredi 1 août 2018

LES ÉPREUVES JALONNENT LA MARCHE


Je marche dans l’impermanence d’ici-bas, vers la permanence de l’au-delà.
La marche vers la certitude.[1]
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Les épreuves jalonnent la marche.[2]
En ai-je compris le sens ?
Cette question fait couler mes larmes.
Ces « larmes sont-elles des perles de la pensée, comme la rosée après une nuit noire : l’ultime de ce qu’un homme a pu ressentir et penser et que sa plume n’a pas pu traduire en mots ? »[3]
Qu’Allaah fasse qu’elles soient des larmes de miséricorde.
« Les gens[4] ont-ils pensé qu’on les laisserait dire[5] qu’ils ont cru sans qu’ils ne soient soumis à l’épreuve[6] ? »[7]
Les croyants et les croyantes[8] sont éprouvés de multiples manières et dans divers domaines.
Ils font ce qu’ils peuvent pour faire face, et gardent confiance en Allaah, Seigneur des univers.[9]
« Et si Allaah te touche d’un mal, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui, et s’il te veut  un bien, nul ne peut détourner Sa générosité ».[10]
« Ce qu’Allaah accorde aux gens comme miséricorde, il n’est personne à pouvoir la retenir et ce qu’Il retient, personne ne peut l’envoyer après Lui. Et Il Est Le Puissant, Le Sage ».[11]
Est-ce que je fais de mon mieux pour saisir le Vrai et m’éloigner du faux ?
« Il[12] a fait descendre du ciel une eau qui a coulé en torrents selon leur importance et le courant a porté à sa surface une écume abondante. Et de sur quoi ils attisent le feu pour obtenir une parure[13] ou un ustensile,[14] une écume semblable.[15] Ainsi Allaah représente en parabole le Vrai et le faux. Quant à l’écume, elle s’en va au rebut et quant à ce qui profite aux gens,[16] il demeure dans la terre. Ainsi Allaah propose les paraboles ».[17]
« Dans ce verset se trouve l’une des plus belles paraboles du Coran. Le Verbe divin[18] est comparé à l’eau du ciel. Au contact du Coran, l’humanité se réveille et, selon l’intensité de la foi de ceux qui y ont cru,[19] se déclenchent des forces plus ou moins grandes de même que l’eau fait couler des torrents inégaux en force et en étendue.
Au dessus de l’eau des torrents se forme une écume légère et abondante de même que les métaux précieux et usuels sont surmontés d’une écume (la gangue) quand on les fait fondre.
Le regard est aussitôt frappé par cette écume abondante mais sans aucune valeur et appelée à disparaître rapidement et sans laisser de trace.
C’est là le symbole de toutes les fausses valeurs, des hypocrites et des ostentateurs.
C’est pourtant ce que l’on ne voit pas de prime abord qui demeure en terre et rend service aux gens. C’est l’eau et les métaux purifiés de leur gangue qui sont la vérité. Tout le reste n’est qu’une écume éphémère.
L’écume superficielle s’en va et la bonne matière reste au fond du creuset ».[20].
Qu’Allaah m’éclaire, me couvre de Sa miséricorde, et me soutienne pour continuer la marche, afin que je sois parmi les heureux ici-bas et dans l’au-delà.
Qu’Allaah déverse sur moi Son infinie générosité, et m’aide à faire de mon mieux pour l’Adorer, comme Il le demande.
Qu’Allaah mes guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[21]
Qu’Allaah fasse que je sois parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, pour mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[22] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[23]
  
BOUAZZA



[1] Alyaqiine, le mot en langue arabe désigne aussi la fin de l’existence ici-bas, la mort.
[2] J’en ai connu tout le long, et j’en connaîtrai jusqu’au bout.
[3] Driss Chraïbi (Driis chraaïbii), l’Homme du Livre, Balland-Eddif (Eddif, Maroc, 1994, Balland, France, 1995), p. 85.
[4] Annaaçe.
[5] Qu’Allaah les laisserait dire.
[6] Dans sa traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé) Kachriid (le ʺrʺ roulé)  note que cette épreuve peut-être aussi bien par le bien que par le mal. Allaah éprouve ainsi l’homme pour voir s’il sait le remercier dans le bonheur en respectant Sa loi et en secourant les pauvres et s’il endure le mal avec patience. C’est en effet dans la joie et dans la peine que l’homme a tendance à perdre la maîtrise de lui-même et seuls les vrais croyants gardent leur égalité d’âme quels que soient les événements extérieurs.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 520.
[7] Alqoraane (Le Coran), sourate 29 (chapitre 29), Al’anekaboute, L’Araignée, aayate 2 (verset 2).
[8] Almouminoune wa almouminaate.
[9] Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé).
[10] Alqoraane (Le Coran), sourate 10 (chapitre 10), Youns, Jonas, aayate 107 (verset 107).
[11] Alqoraane (Le Coran), sourate 35 (chapitre 35), Faatir, Le Créateur, aayate 2 (verset 2).
[12] Allaah.
[13]  Métal précieux, bijoux.
[14]  Un objet utile selon la traduction de Kachriid (Kechrid).
[15]  Se dégage une écume pareille.
[16] Ce qui est utile aux Hommes selon la traduction de Haamid Allaah (Hamidullah).
[17] Alqoraane (Le Coran), sourate 13 (chapitre 13), Arra’d, Le Tonnerre, aayate 17 (verset 17).
[18] D’Allaah.
[19] Qui croient.
[20] Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), op.cit, note en bas de la page 324.
[21] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7), récitée à chaque ʺrak’aʺ (cycle d’actes), de chaque prière.
[22] Raadiya mardiya (les r roulés).
[23] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le r roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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