Je marche dans l’impermanence d’ici-bas, vers la permanence
de l’au-delà.
La marche vers la certitude.[1]
Flots
de pensées.
Averses
d’images.
Afflux
de sensations.
Les épreuves jalonnent la marche.[2]
En ai-je compris le sens ?
Cette question fait couler mes larmes.
Ces « larmes sont-elles des perles de la pensée,
comme la rosée après une nuit noire : l’ultime de ce qu’un homme a pu
ressentir et penser et que sa plume n’a pas pu traduire en mots ? »[3]
Qu’Allaah fasse qu’elles soient des larmes de miséricorde.
« Les gens[4] ont-ils
pensé qu’on les laisserait dire[5] qu’ils
ont cru sans qu’ils ne soient soumis à l’épreuve[6] ? »[7]
Les
croyants et les croyantes[8] sont
éprouvés de multiples manières et dans divers domaines.
Ils
font ce qu’ils peuvent pour faire face, et gardent confiance en Allaah,
Seigneur des univers.[9]
« Et
si Allaah te touche d’un mal, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui, et s’il
te veut un bien, nul ne peut détourner
Sa générosité ».[10]
« Ce qu’Allaah accorde aux gens comme miséricorde, il
n’est personne à pouvoir la retenir et ce qu’Il retient, personne ne peut
l’envoyer après Lui. Et Il Est Le Puissant, Le Sage ».[11]
Est-ce
que je fais de mon mieux pour saisir le Vrai et m’éloigner du faux ?
« Il[12] a
fait descendre du ciel une eau qui a coulé en torrents selon leur importance et
le courant a porté à sa surface une écume abondante. Et de sur quoi ils
attisent le feu pour obtenir une parure[13]
ou un ustensile,[14] une
écume semblable.[15] Ainsi
Allaah représente en parabole le Vrai et le faux. Quant à l’écume, elle s’en va
au rebut et quant à ce qui profite aux gens,[16]
il demeure dans la terre. Ainsi Allaah propose les paraboles ».[17]
« Dans ce verset se trouve l’une des plus belles
paraboles du Coran. Le Verbe divin[18]
est comparé à l’eau du ciel. Au contact du Coran, l’humanité se réveille et,
selon l’intensité de la foi de ceux qui y ont cru,[19]
se déclenchent des forces plus ou moins grandes de même que l’eau fait couler
des torrents inégaux en force et en étendue.
Au dessus de l’eau des torrents se forme une écume légère
et abondante de même que les métaux précieux et usuels sont surmontés d’une
écume (la gangue) quand on les fait fondre.
Le regard est aussitôt frappé par cette écume abondante
mais sans aucune valeur et appelée à disparaître rapidement et sans laisser de
trace.
C’est là le symbole de toutes les fausses valeurs, des
hypocrites et des ostentateurs.
C’est pourtant ce que l’on ne voit pas de prime abord qui
demeure en terre et rend service aux gens. C’est l’eau et les métaux purifiés
de leur gangue qui sont la vérité. Tout le reste n’est qu’une écume éphémère.
L’écume superficielle s’en va et la bonne matière reste
au fond du creuset ».[20].
Qu’Allaah
m’éclaire, me couvre de Sa miséricorde, et me soutienne pour continuer la
marche, afin que je sois parmi les heureux ici-bas et dans l’au-delà.
Qu’Allaah
déverse sur moi Son infinie générosité, et m’aide à faire de mon mieux pour
l’Adorer, comme Il le demande.
Qu’Allaah
mes guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits,
non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[21]
Qu’Allaah
fasse que je sois parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, pour mériter d’être
cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et
donnant satisfaction.[22] Entre
parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[23]
BOUAZZA
[1]
Alyaqiine, le mot en langue arabe désigne aussi la fin de l’existence ici-bas,
la mort.
[2]
J’en ai connu tout le long, et j’en connaîtrai jusqu’au bout.
[3] Driss
Chraïbi (Driis chraaïbii), l’Homme du Livre, Balland-Eddif (Eddif,
Maroc, 1994, Balland, France, 1995), p. 85.
[4] Annaaçe.
[5]
Qu’Allaah les laisserait dire.
[6] Dans sa
traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé) Kachriid (le ʺrʺ roulé) note que cette épreuve peut-être aussi bien
par le bien que par le mal. Allaah éprouve ainsi l’homme pour voir s’il sait le
remercier dans le bonheur en respectant Sa loi et en secourant les pauvres et
s’il endure le mal avec patience. C’est en effet dans la joie et dans la peine
que l’homme a tendance à perdre la maîtrise de lui-même et seuls les vrais
croyants gardent leur égalité d’âme quels que soient les événements extérieurs.
Salaah
Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran),
Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii,
cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note
en bas de la page 520.
[7]
Alqoraane (Le Coran), sourate 29 (chapitre 29), Al’anekaboute, L’Araignée,
aayate 2 (verset 2).
[8]
Almouminoune wa almouminaate.
[9]
Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé).
[10]
Alqoraane (Le Coran), sourate 10 (chapitre 10), Youns, Jonas, aayate 107
(verset 107).
[11]
Alqoraane (Le Coran), sourate 35 (chapitre 35), Faatir, Le Créateur, aayate 2
(verset 2).
[12] Allaah.
[13] Métal précieux,
bijoux.
[14] Un objet utile
selon la traduction de Kachriid (Kechrid).
[15] Se dégage une
écume pareille.
[16] Ce qui est utile aux Hommes selon la traduction de Haamid
Allaah (Hamidullah).
[17] Alqoraane (Le Coran), sourate 13 (chapitre 13), Arra’d, Le
Tonnerre, aayate 17 (verset 17).
[18] D’Allaah.
[19] Qui croient.
[20] Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), op.cit,
note en bas de la page 324.
[21]
Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7
(verset 6 et verset 7), récitée à chaque ʺrak’aʺ (cycle d’actes), de chaque
prière.
[23]
Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le ″r″
roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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