Les
étoiles du ciel étaient dans ses yeux.
Le pain qu’elle faisait avait le
parfum de la miséricorde.[1]
Lorsqu’elle ajoutait une branche de
bois dans le four en terre cuiter fait par elle, l’éclat de son visage illuminait
l’espace.
Dans la journée, elle s’asseyait
sur un tapis, fait par elle, et continuait le tissage commencé.
Des fois une couverture fine,[2]
souvent blanche avec des motifs où le bordeaux dominait.
C’était elle qui préparait la
laine, récupérée sur les moutons et les brebis.
À divers moments, elle prenait du
temps pour se mettre devant l’humble demeure paysanne et observait :
La beauté du ciel, l’éclat du
soleil, la lune, les étoiles, la nuit, le jour, les nuages, la pluie, l’hiver,
le printemps, l’été, l’automne, les arbres, les fleurs, les plantes, l’eau, les
semailles, les récoltes, les oiseaux, les animaux, les chevaux, les femmes, les
hommes, les garçons, les filles, le père, la mère, les frères, les soeurs, la
famille, et autres.
Le Message du Créateur était dans
son coeur.
Depuis l’aube de la Vie.
L’union avec mon père s’était défaite.
Ma mère avait été trompée.
La confiance avait été trahie.[3]
Elle a été divorcée, et ses cinq
enfants lui avaient été arrachés.
Ses parents l’avaient reprise.
Des saisons avaient succédé aux
saisons.
Elle s’était remariée avec un
cousin.
Ils ont eu quatre enfants.
L’existence ici-bas de ce cousin
s’est achevée.[4]
BOUAZZA
[1]
Arrahma (le ʺrʺ roulé).
[2] Tahndirte, hndira (le ʺrʺ roulé).
[3]
Le pire dans le mariage.
[4]
En 1994, selon le calendrier dit grégorien.
[5]
Le samedi 28 juin 2008.
[6]
Le samedi 4 octobre 2008.
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