lundi 10 août 2020

LE PEUPLE ? C’EST QUOI ?

À chaque protestation contre quoi que ce soit, le terme « peuple » est utilisé pour « légitimer » des revendications, et leur donner une certaine force dite « révolutionnaire ».
Pour rester dans les événements des dernières années, appelés « printemps arabe » par des médias occidentaux, « on » n’a pas cessé de nous rebattre les oreilles par le slogan « achcha’b yoriid[1] isqaat annidhaame », « le peuple veut la chute du régime ».
Dans tous les pays dits « arabo-musulmans », les manifestations, les émeutes, ont été réprimées, comme d’habitude, dans le sang, et les régimes installés dans ses contrées ont été consolidés afin d’être plus efficaces dans les massacres des révoltes, des soulèvements.
Ces régimes mis en place par la supercherie de « l’indépendance dans l’interdépendance », et autres,[2] exécutent ce que leurs employeurs du système colonialo-impérialo-sioniste leur dictent, afin que les colonies restent une décharge d’immondices dans tous les domaines.
Les colonies et autres contrées dites du « tiers-monde », restent pour les métropoles des réserves de matières premières, de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variés.
Le système colonialo-impérialo-sionisme intervient quand il veut, comme il veut, où il veut.
Dans les colonies de « l’indépendance dans l’interdépendance », ce système défend les « États » mis en place pour le servir.
C’est le cas au Liban dont les populations manifestent en ce moment, et depuis un certain temps, contre la corruption du régime avec le slogan « achcha’b yoriid isqaat annidhaame ».
Le peuple ?
C’est quoi ?
Il y a des mots, comme le mot « peuple » que tout le monde croit connaître, que tout le monde utilise, mais sans savoir de quoi il s’agit.
Au Liban aussi, la supercherie du « changement » va « fleurir », encore et encore, pour laisser place à la merde qui dégouline de partout et qui continuera de dégouliner.
Je connais les trahisons, les mensonges, les arrières pensées des imposteurs d’hier et d’aujourd’hui, la corruption, la servilité, les compromissions, les viols, les crimes, les tortures du présent et du passé, les êtres fracassés, anéantis, les rêves détournés, les espoirs évanouis, les esprits souillés.
Les croyants et les croyantes[3] voient les mots en mouvement.
Les mots qui font voler en éclats les illusions.
Les mots qui gomment les chimères.
Les mots qui regagnent le cœur, puis se répandent dans tout l’être.
Les mots qui permettent de saisir le Sens.[4]
Les mots qui renforcent le Lien.[5] 

BOU’AZZA



[1] Le ʺrʺ roulé.
[2] ʺL’indépendance nationaleʺ, ʺla révolution nationaleʺ, ʺla révolution populaireʺ, et autres.
Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[3] Almouminoune wa almouminaate.
[4] Le Sens du Message d’Allaah.

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