mardi 24 novembre 2015

LE FILS DU « RECROQUEVILLÉ »


Suite à des tortures exercées par les tortionnaires de la dynastie des Omeyyades,[1] le père a gardé des séquelles qui lui ont valu le surnom de « recroquevillé ».
Le fils a hérité de ce surnom, devenu son nom de famille : Ibn Almoqaffa’e.[2]
Il a passé une partie de son existence ici-bas pendant la dynastie des Omeyyades et l’autre partie pendant la dynastie des ‘Abbassides.[3]
Il a été condamné à mort en 756 et exécuté, à l’âge de trente cinq ou trente six ans.
Les raisons de sa condamnation sont controversées, mais quelles que soient les raisons exactes de cette condamnation, il est évident qu’elle sont liées aux pratiques tyranniques et blâmables des gouvernants.
Parmi les livres d’Ibn Almoqaffa’e, le plus connu est « Kaliila wa Dimna »,[4] qui est un recueil de fables animalières, traduites et adaptées en arabe par lui.
Écrites en sanscrit vers 200, elles ont été d’abord traduites en persan[5] puis en syriaque au VIe siècle, en arabe vers 750 et en d’autres langues par la suite.
Le titre du livre renvoie à deux chacals[6] nommés « Kalila » et « Dimna ».
Les fables, attirent l’attention sur ce que devrait être « l’éthique dans la gouvernance et la manière convenable de se comporter ».
En 1644, une version française a été publiée.
La traduction en français a alimenté « Les Fables de la Fontaine ».[7]
  
BOUAZZA



[1] Alomawiyyoune : 661-750, selon le calendrier dit grégorien.
[2] Ibn al-Muqaffa, ʺle fils du recroquevilléʺ.
[3] Al’abbaaçiyyoune : 750-945.
[4] Kalila wa Dimna, Kalila et Dimna.
C’est une traduction des Fables de Bidpaï, fables animalières tirées du Pantchatantra (recueil en sanscrit, d’origine de l’Inde).
[5] Ibn Almoqaffa’e était d’origine perse et maîtrisait, à l’oral et à l’écrit, la langue perse et la langue arabe.
[6] Ce n’est pas un chacal des chacaux, comme un cheval, des chevaux.
Pourquoi ?
Parce que.

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