Suite
à des tortures exercées par les tortionnaires de la dynastie des Omeyyades,[1] le père
a gardé des séquelles qui lui ont valu le surnom de
« recroquevillé ».
Le
fils a hérité de ce surnom, devenu son nom de famille : Ibn Almoqaffa’e.[2]
Il a
passé une partie de son existence ici-bas pendant la dynastie des Omeyyades et l’autre
partie pendant la dynastie des ‘Abbassides.[3]
Il a
été condamné à mort en 756 et exécuté, à l’âge de trente cinq ou trente six
ans.
Les
raisons de sa condamnation sont controversées, mais quelles que soient les
raisons exactes de cette condamnation, il est évident qu’elle sont liées aux
pratiques tyranniques et blâmables des gouvernants.
Parmi
les livres d’Ibn Almoqaffa’e, le plus connu est « Kaliila wa
Dimna »,[4]
qui est un recueil de fables animalières, traduites et adaptées en
arabe par lui.
Écrites
en sanscrit vers 200, elles ont été d’abord traduites en persan[5] puis en
syriaque au VIe siècle, en arabe vers 750 et en d’autres langues par la suite.
Le
titre du livre renvoie à deux chacals[6] nommés
« Kalila » et « Dimna ».
Les
fables, attirent l’attention sur ce que devrait être « l’éthique dans la
gouvernance et la manière convenable de se comporter ».
En
1644, une version française a été publiée.
La
traduction en français a alimenté « Les Fables de la
Fontaine ».[7]
BOUAZZA
[1]
Alomawiyyoune : 661-750, selon le calendrier dit grégorien.
[2]
Ibn al-Muqaffa, ʺle fils du recroquevilléʺ.
[3]
Al’abbaaçiyyoune : 750-945.
[4]
Kalila wa Dimna, Kalila et Dimna.
C’est une traduction des Fables
de Bidpaï, fables animalières tirées du Pantchatantra (recueil en sanscrit, d’origine de l’Inde).
[5]
Ibn Almoqaffa’e était d’origine perse et maîtrisait, à l’oral et à l’écrit, la
langue perse et la langue arabe.
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