dimanche 13 novembre 2016

CAQUETTE AU NEZ

En septembre 2016[1] mon épouse, notre fils cadet et son épouse, ont accompli le pèlerinage.[2]
Avec l’aide d’Allaah, j’ai gardé mes deux petits-fils[3] pendant un peu plus de quinze jours.[4]
Le plus âgé va à l’école maternelle.[5]
J’ai dispensé le plus jeune de la crèche pendant cette période durant laquelle ils étaient contents d’être avec Bagui.[6]
Dès le lendemain du départ de la grand-mère maternelle et des parents, je me suis foulé la cheville en jouant avec les amigos,[7] dans le parc, presque attenant à la maison.
Il a fallu qu’un homme m’aide à me relever, car j’étais incapable de le faire tout seul.
J’ai pu cependant, tant bien que mal, regagné la maison avec mes petits-fils.
Le soir, après son travail, une de mes soeurs installée en région parisienne, dans une commune voisine de celle où j’habite, est passée me faire un bandage du pied, et me mettre de la pommade anti-douleur.[8]
Le lendemain, mon fils aîné[9] m’a apporté et mis une chevillère.
Je ne me suis pas rendu dans un service médical, et je n’ai pas informé mon épouse, notre fils, et son épouse, de ce qui m’est arrivé.[10]
En boitant et en faisant des efforts, j’ai pu tenir et m’occuper convenablement de mes petits-fils : alhamdo lillaah.[11]
J’ai tenu un peu plus de quinze jours.[12]
Á ma grande joie, et à celle des amigos, ma soeur venait nous voir régulièrement après son travail, et en fin de semaine.[13]
Très attachée aux amigos qui l’aiment beaucoup, elle leur porte beaucoup d’intérêt, et ne cesse de leur faire plaisir de mille et une manières.
Elle cuisinait pour nous, organisait des sorties, et contribuait à alimenter et à entretenir la bonne humeur.
Mon fils aîné, l’oncle paternel, venait également après le travail, et passait la nuit avec nous, les jours où il était à Paris.
Il me mettait de la glace, faisait ce qu’il pouvait pour prendre soin de ma cheville, amusait ses neveux, les faisait beaucoup rire, et leur racontait de belles histoires sorties de son imagination.
Une tante maternelle des petits-fils, avec sa fille, un oncle maternel, ainsi que son épouse et leurs enfants, sont passés remettre des cadeaux après la fête du sacrifice.[14]
J’ai eu également des contacts avec des membres de la famille au Maroc, principalement avec des soeurs, un neveu et son épouse.
J’ai eu aussi des échanges avec une amie de la famille installée aux Pays-Bas.
Je leur donnais des nouvelles des amigos, et nous parlions parfois des pèlerins.[15]
Je fais partie d’une famille décomposée dont il m’est déjà arrivé, plus d’une fois, de parler.[16]
Avec cette famille, j’ai fait ce que j’ai pu, et je continue de faire ce que je peux, selon les circonstances, pour avoir, ou ne pas avoir, de contacts avec ses membres.[17]
Le parc presque attenant à la maison, accueille des poneys, en fin de semaine, à la grande satisfaction de beaucoup de gamins, et des amigos bien sûr.
Ma soeur a été la première à offrir à mes petits-enfants des tours à dos de poney :
- Caquette au nez, caquette oney.
Ce fut pendant des jours, les mots joyeux du plus jeune petit-fils pour dire casquette poney, et signifier ainsi qu’il est content de mettre la casquette pour faire un tour à dos de poney.[18]
Mon épouse, notre fils cadet et son épouse, sont revenus satisfaits de l’accomplissement du pèlerinage.
Les amigos, en pleine forme, étaient heureux de les retrouver évidemment.
Tout s’est bien passé, alhamdo lillaah.
Mon épouse m’a apporté une bague en argent,[19] et du parfum,[20] achetés à Almadiina.[21]
J’ai mangé des dattes de cette cité, et bu de l’eau de zamezame.[22]
Pour le déjeuner, j’ai servi un tajiine[23] avec l’épaule d’agneau,[24] et des pommes de terre.
Un tajiine de ceux que mes petits-fils[25] préfèrent et qui me transporte, comme d’autres plats de la cuisine du Maroc lorsque je les prépare, dans un temps et un espace où je retrouve souvent ma soeur[26] décédée en 1970, à l’âge de vingt-huit ans.[27]
Quelques jours plus tard, j’ai pu enfin faire une radiographie de la cheville, pour apprendre que j’avais une fracture du péroné.
J’ai été immédiatement plâtré jusqu’au genoux, avec en prime les reproches du médecin urgentiste, sur mon inconscience d’avoir attendu plus de deux semaines, et marché avec une cheville fracturée, alors qu’il ne fallait pas poser le pied par terre.
J’ai gardé le plâtre pendant quarante jours,[28] ne me déplaçant avec des béquilles que pour aller aux toilettes, ou parfois, pour changer de place dans le salon, devenu mon « refuge » pendant cette période.
Pour l’accomplissement de la prière, je procédais aux ablutions dites pulvérales,[29] et je priais assis.[30]
Je le fais encore, en attendant que le pied soit rétabli.[31]
Par la miséricorde d’Allaah, mon épouse, encore une fois, a fait de son mieux pour s’occuper de moi [32] : qu’Allaah la récompense.
Sur le canapé qui accueillait beaucoup de mes activités, j’ai repris des lectures sur les enseignements de l’Islaam.[33]
Et je me suis posé beaucoup de questions sur la période où j’ai gardé mes petits-fils :
Qu’est-ce que je cherchais au juste en m’engageant à m’occuper d’eux, en l’absence de leurs parents ?
Est-ce que je ne voulais qu’être utile pour aider mon épouse, notre fils cadet, son épouse, à accomplir l’obligation du pèlerinage ?
Est-ce que je ne courais pas derrière des compliments, derrière des flatteries ?
Suis-je tomber dans l’ostentation ?
Ai-je perdu de vue l’importance de la modestie et de l’humilité ?
Est-ce que je ne visais pas à alimenter, à entretenir la vantardise ?[34]
J’ai aussi médité sur la thématique de l’épreuve, à la Lumière du Message d’Allaah, qui en est le fil conducteur :
« Les gens[35] ont-ils pensé qu’on les laisserait dire[36] qu’ils ont cru sans qu’ils ne soient soumis à l’épreuve[37] ? »[38]
J’ai fait des invocations, et j’en fais souvent, afin qu’Allaah m’aide à fournir plus d’efforts pour m’améliorer dans Sa Voie.
J’invoque le Seigneur des univers pour qu’Il m’éclaire, et me guide.
Il est Celui qui répond aux invocations.[39]
  

BOUAZZA




[1] Dou alhijja 1437 d’alhijra (le ʺrʺ roulé).
Alhijra, l’hégire, l’émigration, l’exil qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix de Makka (la Mecque), chassé par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée à Yatribe (le r roulé), devenue Almadiina (Médine).
[2] Alhajj, que j’ai accompli il y a 21 ans.
Ma défunte mère aussi.
Des personnes qui n’accomplissent pas le pèlerinage pour elles-mêmes, sont payées afin de l’accomplir pour une personne décédée par exemple.
Mon fils s’est donc chargé de trouver une personne sur place, afin de l’accomplir pour ma défunte mère.
[3] Âgés respectivement de 4 ans et 7 mois, et de deux ans et deux mois.
Un autre petit-fils, l’enfant de notre fils aîné et de son épouse, est âgé de 4 ans et presque 6 mois.
[4] Personne ne s’est manifesté pour le faire.
[5] En moyenne section.
En ce début d’année scolaire, il n’est pas enthousiaste pour y aller.
[6] Ils m’appellent Bagui, depuis que mon petit-fils, l’enfant de mon fils aîné et de son épouse, a décidé de m’appeler ainsi.
Le plus jeune dit Agui.
Pour eux, cela veut dire grand-père, puisque je suis leur grand-père.
[7] J’appelle parfois mes petits-fils, les amigos.
[8] Même si je n’avais pas mal.
[9] Suite à une ʺdélocalisationʺ du service employeur de son épouse, cette dernière a choisi de quitter la région parisienne, et de s’installer avec son époux et leur enfant, en province.
Mon fils aîné a gardé son emploi en région parisienne, et bénéficie d’un aménagement consenti par son employeur.
Il rejoint son entreprise deux ou trois jours par semaine, et travaille à domicile pendant les autres jours de travail.
Les frais de train et d’hôtel sont pris en charge par son employeur.
[10] Afin qu’ils ne se préoccupent que de ce qui a trait au pèlerinage.
[11] La louange est à Allaah.
[12] Mon fils ne pouvant pas bénéficier de plus de jours de congé, la période d’un voyage plus long, n’a pas été retenue.
[13] Un dimanche, elle est arrivée avec une soeur installée également en région parisienne, mais qui ne vient pratiquement jamais à la maison.
[14] ‘Iide aladhaa.
À l’exemple du Messager Ibraahiime (le ʺrʺ roulé), Abraham sur lui la bénédiction et la paix, les pèlerins, comme les croyants et les croyantes à travers le monde, font de leur mieux pour obéir à Allaah.
Ibraahiime sur lui la bénédiction et la paix, était disposé à sacrifier son fils Ismaa’iil (Ismaël) en signe d’obéissance.
Ce sacrifice n’a pas eu lieu, et dans Sa miséricorde, le Seigneur des univers a fait que c’est un mouton qui a été sacrifié.
Et c’est en souvenir de cet épisode que les croyants et les croyantes qui le peuvent, qui ont les moyens et la possibilité de le faire, procèdent au sacrifice de bêtes.
Odhiyya, odhiya (les bêtes peuvent être des moutons, des caprins, des bovins, des camélidés).
[15] Une des soeurs est arrivée en France quinze jours après le retour des pèlerins, avec des cadeaux pour tout le monde.
Il y a peut-être seize ans, cette soeur était installée en France qu’elle a quittée pour retourner vivre au Maroc, à la retraite de son mari.
De temps à autre, elle revient, son époux aussi, pour de courts séjours en France.
[16] Je fais partie d’une famille que je qualifie de décomposée, et je viens d’un pays où dans leurs relations, beaucoup de personnes cultivent, depuis des lustres, le non-dit qu’elles habillent de bavardages stériles, creux, vides, et mensongers.
Les combines et les magouilles n’épargnent aucun domaine.
Cette attitude est tellement ancrée qu’elle est même transmise comme un savoir, un capital, une richesse, un patrimoine.
C’est du tribalisme et du clanisme qui alimentent et entretiennent des dysfonctionnements graves.
Du tribalisme et du clanisme qui se parent de n’importe quoi pour que n’émerge pas ce qui est caché, dissimulé,enfoui, camouflé, masqué, travesti.
S’opposer à ce tribalisme et à ce clanisme, c’est s’exposer à subir l’incompréhension, le rejet, l’insulte et autres.
C’est faire face à un fléau qui accentue les dégâts.
Les personnes attachées à ce tribalisme et à ce clanisme s’appuient sur le faux, derrière un masque d’emprunt.
Les codes et les rituels qui sous-tendent ces agissements parfois dévastateurs, sont présentés comme une force, alors que c’est le reflet de profondes désagrégations.
Et comme le Maroc est dit ʺpays musulmanʺ, ces personnes n’ont aucune gêne à se référer à ce qu’elle appellent ʺl’islamʺ pour essayer de ʺjustifierʺ des agissements que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et combat.
La famille à laquelle je souhaite être rattachée est la famille des croyants et les croyantes.
[17] En France où je me suis installé depuis longtemps, j’ai veillé, et je veille, à faire de mon mieux pour ne pas tomber dans ce que j’ai fui.
Souvent, lorsque quelqu’un me demande pourquoi j’ai quitté le Maroc, je réponds par le silence, parce qu’il ne m’est pas simple de répondre de manière satisfaisante à cette question.
Parfois, je réponds par un rire.
Il m’arrive aussi de dire, en riant, que je suis parti parce que je ne suis pas resté, ou que je suis parti parce que je connais.
Dans tous ces cas, je crois que c’est une manière de signifier qu’il vaut mieux parler d’autre chose.
Il m’est arrivé d’écrire que je n’étais pas dans la justification à posteriori, en notant que j’ai quitté le Maroc pour fuir l’atmosphère avilissante entretenue et répandue par un régime corrompu, fondé sur l’imposture, et maintenu par le système colonialo-impérialo-sioniste.
À l’époque où j’ai décidé de partir, je ne m’exprimais pas ainsi, mais je ne le sentais peut-être pas autrement.
J’ai quitté le Maroc surtout pour ramener mon épouse au pays qu’elle a quitté afin de m’accompagner, pour protéger nos enfants et ─ je le dis en mots que je n’étais pas en mesure d’utiliser à l’époque ─  ʺpour ne pas me faire vider de ce qui me remplit avant même que je ne sois de ce mondeʺ.
J’ai quitté le Maroc une première fois, après le baccalauréat, pour des études universitaires en France où je suis resté de 1970 à 1977 (selon le calendrier dit grégorien).
J’y suis retourné et au bout de quatre ans, je l’ai quitté avec mon épouse et nos deux fils pour nous installer en France où nous sommes encore, par la grâce du Seigneur des univers.
À un moment, en attendant de partir, car dans mon esprit le projet d’évasion prenait forme, j’ai mis un terme à mon travail dans l’administration pour le barreau, et entrepris donc un stage d’avocat.
Un an plus tard, en 1981, j’ai demandé à mon épouse de se préparer pour retourner en France.
Et avant la fin de l’année scolaire, j’ai informé mon père, ma mère, quelques autres membres de la famille, et des amis, du projet d’évasion
Au début de l’été, mon épouse a quitté le Maroc avec nos deux fils.
Moi je l’ai fait plus d’un mois après.
Je suis parti un matin.
En plein été.
En pleine lumière.
Quelques semaines seulement venaient de s’écouler depuis des événements sanglants de mai-juin 1981 à Casablanca (Ddaar lbidaa) et dans d’autres villes :
Les hommes, les femmes, les enfants en marche.
L’arsenal du maintien de l’ordre.
La panoplie répressive.
Les milliers d’arrestations.
Les camps de détention et de torture.
Les blessés et les tués.
Les procès en vertu de la loi colonialiste du 29 juin 1935 sur les manifestations contraires à l’ordre et réprimant les atteintes au respect dû à l’autorité.
Dans le taxi qui m’emmenait à l’aéroport, j’avais hâte d’être et dans l’avion.
Trente cinq ans après, je suis reconnaissant à Allaah d’avoir permis cette évasion.
[18] Il est obligatoire en effet de mettre la casquette réglementaire.
[19] En Islaam, le port de bijoux en or n’est permis qu’aux croyantes.
[20] Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, aimait le parfum.
[21] Yathrib, Yatrib (le ʺrʺ roulé) devenue Almadiina (Médine), la cité qui a accueilli Mohammad, l’ultime Pophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, chassé de Makka (la Mecque).
Alhijra (le ʺrʺ roulé), marque le point de départ, l’an un de l’hégire (cet an correspond à 622 selon le calendrier dit grégorien).
Avant cet exil, des croyants et des croyantes ont été accueillis et bien traités à Alhabacha (l’Abyssinie, l’Éthiopie) où ils ont pu échapper aux persécutions des ennemis d’Allaah.
Par la suite, ils ont rejoint leurs frères et sœurs en Islaam, à Yatribe (Almadiina).
À Makka, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, était attaqué, injurié, accusé de mensonge, calomnié, maltraité, humilié, marginalisé, persécuté, menacé, pourchassé, banni pour l’empêcher d’accomplir sa mission, de transmettre le Message d’Allaah.
Ainsi, treize années après le début de sa mission, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a été contraint à l’exil, a quitté Makka pour Yatribe (Yathrib) où la population attendait .son arrivée.
En arrivant, sa première préoccupation sur lui la bénédiction et la paix a été d’aménager un lieu de prière, ʺmasjidʺ, aux travaux duquel il a participé activement et avec entrain, comme les autres.
Le séjour à Almadiina, est une visite pour saluer Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, mort et enterré dans cette cité.
Cette visite qui ne fait pas partie des prescriptions relatives au pèlerinage proprement dit, s’effectue soit avant les obligations du pèlerinage, soit après.
[22] Zamzam, zemzem.
Lorsque le Messager Ibraahiime sur lui la bénédiction et la paix, a laissé Hajar (le ʺrʺ roulé) qu’Allaah la bénisse, et leur fils Ismaa’iil dans le désert, Hajar qu’Allaah la bénisse, craignant que son fils ne meure de soif, faisait, en cadence accélérée, accompagnée par des invocations, des allées et venues entre Assafaa et Almarwa (deux collines à Makka), à la recherche d’eau.
Allaah Le Miséricordieux a fait jaillir une source.
Il a été rapporté qu’il y avait tellement d’eau que Hajar qu’Allaah la bénisse, craignant que son fils ne soit noyé, répétait ʺzameʺ, ʺzameʺ en espérant que le jaillissement de l’eau soit contenu.
Au moment de boire de cette eau, il est bon de dire :
Seigneur je Te demande une connaissance utile, un large bienfait et une guérison de tout mal ô Miséricordieux des Miséricordieux.
[23] Tajine, ragoût.
[24] Lorsque Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, avait parfois l’occasion de manger de la viande, il appréciait l’épaule d’agneau.
[25] Y compris celui qui est en province.
[26] La première fille après mon frère aîné, du premier mariage de mon père, qui a épousé ma mère en deuxièmes noces, et avec laquelle il a eu trois filles et deux garçons.
De son troisième mariage, il a eu cinq garçons et trois filles.
Avec une autre femme, il a eu un garçon.
Et d’un dernier mariage, il a eu une fille et un garçon.
[27] C’est chez elle qu’il m’est arrivé de cuisiner, pour la première fois je crois.
Elle m’a beaucoup transmis dans le domaine culinaire.
J’ai appris en la regardant faire.
Elle m’encourageait à préparer des plats, et elle était contente de voir que j’étais réceptif.
C’est en France que je me suis mis à cuisiner beaucoup plus.
Cuisiner, ce n’est pas seulement préparer des mets.
C’est observer, réfléchir, se remémorer, cultiver des sensations, transmettre, partager, offrir, témoigner sa reconnaissance au Seigneur des univers.
Un contact avec des êtres, des sons, des images, des couleurs, des parfums, des goûts, et autres.
Un parcours à travers le temps et l’espace, des saveurs d’amour dans les plats cuisinés.
[28] Et je continue des soins car ce n’est pas encore rétabli..
[29] Attayammoume.
Elles sont désignées aussi par les expressions de lustrations pulvérales, ou ablutions sèches.
Elles sont rares.
Le croyant et la croyante n’y ont recours qu’en l’absence d’eau, dans le cas de l’impossibilité de s’en procurer ou lorsque, pour une raison ou une autre,, il y a une incapacité quelconque à faire des ablutions avec de l’eau.
La terre, une roche, une pierre, un galet,  remplacent alors l’eau.
Attayammoume est un cas de force majeure.
[30] En cas d’empêchement, il est possible de prier assis, et même allongé.
[31] Le plâtre a été retiré, mais le pied est toujours enflé, j’ai du mal à marcher, et j’ai encore des soins.
[32] ʺEt parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de la tendresse et de la miséricorde. Il y a en cela des signes pour des gens qui réfléchissentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate30 (chapitre 30), Arroume (le ″r″ roulé), aayate 21 (verset 21).
Salaah Addiine Kachriid (le ʺrʺ roulé) note :
″Allaah nous rappelle que la vie conjugale tire sa force des liens de tendresse et d’amour réciproques qui unissent les deux époux et qui sont parfois remplacés par des liens de miséricorde quand l’un d’eux est malade, ou trop vieux, ou frappé de quelque infirmité avilissante.
Salah Eddine Kechrid, traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984),
Note en bas de la page 533.
[33] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″, (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[34] D’autres questions peuvent être posées.
[35] Annaaçe.
[36] Qu’Allaah les laisserait dire.
[37] Kachriid (le ʺrʺ roulé) note que cette épreuve peut-être aussi bien par le bien que par le mal. Allaah éprouve ainsi l’homme pour voir s’il sait le remercier dans le bonheur en respectant Sa loi et en secourant les pauvres et s’il endure le mal avec patience. C’est en effet dans la joie et dans la peine que l’homme a tendance à perdre la maîtrise de lui-même et seuls les vrais croyants gardent leur égalité d’âme quels que soient les événements extérieurs.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), op. cit, note en bas de la page 520.
[38] Alqoraane (Le Coran), sourate 29 (chapitre 29), Al’anekaboute, L’Araignée, aayate 2 (verset 2).

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