« [...]
un homme se leva. [...]. Et il chanta. […].
C’était
la fin de nos maux et de nos pauvres petits problèmes, la nostalgie douloureuse
et sereine à la fois de cette autre vie qui était la nôtre et vers laquelle
nous étions destinés à retourner tous, vainqueurs et vaincus, accomplis ou à
l’état larvaire, fidèles et athées, de par la Toute-Miséricorde de Dieu.[1] C’était
cela qu’il y avait dans la voix de cet homme qui chantait[2]. [...].
Quand il arrivait à la fin d’un verset, il marquait une pause – et cela était
ainsi : une explosion de ferveur. Et, tant qu’il chantait, c’était
ainsi : un désert où un homme chantait sa foi. Et la voix modulait,
montait, changeait de registre, devenait tragique, devenait un élan, puis
tombait sur nos têtes comme un vol de mouette, légère et paisible, presque un
souffle. [...]. La paix, la vérité de toujours étaient en lui, dans sa voix –
alors que tout croulait autour de lui et sur les continents ».[3]
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