vendredi 18 novembre 2016

CAS LAID


Des flammes ont brûlé une partie du bidonville-décharge de Calais.[1]
Selon la préfète[2] du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, ces incendies déclenchés dans la nuit du 26 octobre 2016,[3] sont une tradition des « migrants »[4] qui mettent le feu aux habitations qu’ils quittent.[5]
Des contre-vérités de ce genre,  et d’autres, l’idéologie colonialiste en a fait une culture intensive qui est toujours alimentée et entretenue.
La déclaration faite le 27 octobre 2016 par la représentante de la République, a été plus que largement relayée par des médias qui participent à la diffusion de cette culture.
Á l’approche de l’élection présidentielle de 2017, dans un jeu de figurants soumis à une mise en scène du même employeur, le démantèlement du bidonville-décharge pour débarrasser les habitants de Calais de « l’invasion »,[6] s’est traduit par l’évacuation des « migrants » et leur répartition dans diverses structures à travers la France.
La maire[7] de Calais, Natacha Bouchar, s’est déclarée[8] soulagée par l’évacuation, et a souligné son inquiétude face au risque d’une reconstitution de la « jungle ».
Le 1er novembre 2016, le figurant de gauche, le socialiste François Hollande, président de la République, a fait savoir, pour dissiper les inquiétudes de cette sorte, que la place est sécurisée, et qu’une réinstallation de « migrants » n’aura pas lieu.
« L’invasion » est éradiquée.
Reste à savoir si les « migrants » évacués vont maintenir la tradition expliquée par la préfète, et incendier les lieux où ils ont été répartis lorsqu’ils les quitteront ?
  

BOUAZZA



[1] Dit ʺla jungleʺ, où s’accumulent depuis des années, des personnes de divers pays, afin d’être aux abords du tunnel sous la Manche, et du port, pour tenter d’accéder au territoire du Royaume-Uni, en ʺpassagers clandestinsʺ, selon la terminologie dominante.
[2] Représentante de la République au niveau du département.
Depuis le mois de mai 2012, le président de cette République est le figurant socialiste, François Hollande, le révolutionnaire de gauche, installé sur le trône du Palais de l’Élysée, en remplacement de son alter ego, le révolutionnaire de droite, Nicolas Sarkozy.
[3] Selon le calendrier dit grégorien.
[4] Terme fourre-tout.
[5]Le démantèlement du bidonville-décharge a commencé le 25 octobre 2016.
[6] Par des ʺmigrantsʺ survivant dans le mépris, le rejet, l’exclusion, et autres.
Des personnes rabaissées, humiliées, insultées, pourchassées ?
Cas laid, très laid d’un bidonville-décharge qui n’est pas le premier, et ne sera pas le dernier en France, et ailleurs.
[7] Élue du parti de droite, ʺLes Républicainsʺ ex-UMP (Union pour un Mouvement Populaire), à la tête de la commune.
[8] Le vendredi 28 octobre 2016.

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