samedi 5 mai 2018

PLUS PRÈS DE LUI QUE SA VEINE JUGULAIRE

« Nous[1] avons créé[2] l’être humain[3] et Nous savons ce que lui suggère son âme[4] et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire ».[5]



[1] Allaah.
[2] Wa laqad khalaqnaa.
[3] Al-ineçaane.
[4] Nafsoh.
Annafs (nafs) et arrouh (rouh) sont deux mots dont la traduction n’est pas simple.
Le traducteur traduit annafs, selon les cas, parfois par l’Esprit, et parfois par l’Âme.
Il fait pareil pour arrouh (le ʺrʺ roulé) qu’il traduit parfois par Le Souffle, et parfois par l’Âme, ou par l’Esprit.
Dans sa traduction du Qoraane, Kachriid note que le mot ʺAnnafsʺ désigne la vie acquise ou la vie insufflée. Cette vie est mortelle en opposition avec l’âme elle-même qui est d’essence divine, donc immortelle. Elle est désignée par le mot ʺArrouhʺ.
Il note aussi que le mot ʺArrouhʺ» veut dire le souffle de la vie ou l’inspiration du ciel. C’est ainsi que l’Ange Jibriil ( Gabriel) paix sur lui, a pour fonction d’insuffler la vie dans chaque nouvel être à l’état embryonnaire, et de transmettre la Révélation aux Envoyés d’Allaah sur eux la bénédiction et la paix.
Ainsi, Alqoraane est souvent désigné par ʺRouh minnaaʺ, (Souffle de Notre part, de la part d’Allaah), de même que l’Ange Jibriil paix sur lui, est nommé dans Alqoraane ʺArrouh alamiineʺ, l’Esprit respectueux du dépôt.
Ainsi la vie n’est que l’une des manifestations de la vérité éternelle.
Il note également que le mot ʺNafsʺ que nous traduisons souvent par ʺâme bestialeʺ est autre chose que l’âme d’essence divine, donc immortelle, désignée par le mot ʺRouhʺ. On pourrait comparer cette âme végétative à la phosphorescence ou au magnétisme acquis. C’est une propriété physique acquise par la matière au contact de l’âme ou souffle de la vie. Cette propriété acquise disparaît lorsque le corps ne présente plus toutes les conditions requises pour la garder.
C’est Allaah seul qui est vivant par Lui-même et tous les autres êtres vivants ne le sont que par un souffle reçu de Lui. C’est pourquoi Allaah seul est éternel et tout ce qu’il a créé doit goûter à la mort.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Notes en bas des pages 94, 376 et 424.

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