vendredi 22 février 2019

« JE T’AIME »


L’Amour en Islaam[1] c’est d’abord l’Amour du Créateur.
De l’Amour témoigné au Créateur par les croyants et les croyantes,[2] découlent les sentiments de ces derniers à l’égard des créatures.
Je n’ai pas toujours su exprimer cela ainsi, mais je ne le sentais peut-être pas autrement.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Je suis originaire d’un pays dit musulman,[3] où les personnes ne se disent pas « je t’aime ».
Elles l’expriment, plus ou moins, par des actes.
J’ai été arraché à ma mère lorsque j’avais trois ans.[4]
En divorçant d’avec sa première épouse, mon père a gardé les enfants.
Et lorsque ma mère a été à son tour divorcée, mon père s’est encore attribué le droit de garder les enfants.
Il estimait que les mères ne pouvaient pas leur assurer un avenir, et chargeait la nouvelle épouse de s’en occuper.
J’ai alors connu très tôt l’internat : dès l’école primaire.
Et c’est comme interne, avec des camarades, que j’ai le plus appris sur l’authenticité, la sincérité, l’affection, l’amitié, la confiance, la fidélité, la solidarité, l’intégrité, la droiture, la générosité, l’élan du cœur.[5]
L’Islaam[6] a toujours été, plus ou moins, à la base de cette éducation.[7]
Quand je suis arrivé en France après le baccalauréat pour des études universitaires, j’ai vite constaté que des personnes se disent « je t’aime » à tout bout de champ.
Pour ce qui me concerne, j’ai fait ce que j’ai pu dans ce domaine.
Par des actes, plus que par des paroles.
Plus de là-bas, que d’ici. [8]
  
BOUAZZA



[1] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[2] Almouminoune wa almouminaate.
[3] Almaghrib (le ʺrʺ roulé), le Maroc.
[4] Avec sa première épouse, mon père a eu mon frère aîné, et ma première soeur décédée).
Avec sa deuxième épouse, ma mère, il a eu  trois filles et deux garçons.
Avec sa troisième épouse, il a eu huit enfants, cinq garçons et trois filles (deux garçons sont décédés).
Avec une autre femme, il a eu un garçon.
Et d’un dernier mariage, il a eu  une fille et un garçon.
[5] Principes auxquels je suis attaché avec l’aide d’Allaah que j’invoque pour qu’Il m’appuie afin de résister au mensonge, à la dissimulation, à la compromission, à la trahison, au faux.
Il y a lieu de rappeler ici que le Maroc jouit du statut de ʺl’indépendance dans l’interdépendanceʺ octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au Maroc, occupé par la France, l’Espagne, et autres, occupation dite ″protectorat″, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat moribond, en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le sultan, protégé, est alors devenu roi, au service de ce système ennemi de l’Islaam.
[6] Même si le Maroc est dit pays musulman, les populations ont des pratiques que l’Islaam dénonce, rejette, condamne, combat.  
[7] Cela ne veut pas dire que j’ai toujours su éviter les fautes, les erreurs, les errances, et autres.
Il m’est arrivé, et il m’arrive, de me montrer indigne de la confiance placée en moi par Allaah, et de me comporter de manière blâmable.
Mais Allaah, dans Son infinie miséricorde, accepte le repentir (attawba), et nous soutient dans nos efforts pour retrouver l’engagement que nous avons pris, avant même notre apparition ici-bas.

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