jeudi 23 mai 2019

FAIBLE PAIEMENT DE LA DETTE DE RECONNAISSANCE

«L’homme, ayant été pétri avec l’amour de sa propre personne, recherche tout ce qui lui offre des satisfactions matérielles, et fuit tout ce qui est le lot des pauvres et des faibles. Or rien n’est plus salutaire, pour l’arrêter sur cette pente fatale, que les tiraillements de la faim et de la soif. […].
Dans le tiers inférieur de la voûte céleste assombrie, se dessina l’arc mince et argenté du croissant, et un long soupir s’exhala de toutes les poitrines, comme si elles eussent été percées de flèches invisibles, décochées par cet arc.
Mais ce n’était pas un soupir de délivrance que poussaient les Fidèles, c’était, au contraire, un soupir causé par le regret d’avoir si promptement terminé cette épreuve du jeûne, faible paiement de la dette de reconnaissance contractée envers le Bienfaiteur.»[1]



[1] Etienne Dinet et El-hadj Sliman Ben Ibrahim, La vie de Mohammed, Alger, La Maison des Livres, 1989, p.86.
Etienne Dinet est né à Paris en mars 1861 (selon le calendrier dit grégorien).
Son parcours ici-bas a été marqué par le retour à la croyance.
Il a écrit ce livre, avec Slimaane Ibn Ibraahiime (le ʺrʺ roulé) dans les premières années du vingtième siècle.
Il est décédé à Paris en décembre 1929.
[1] Je ne fais que reprendre ce que j’ai déjà dit.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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