Je
me remémore.
Se
remémorer c’est aussi être à l’écoute.
L’écoute
pour saisir le Sens, approfondir le Lien.
L’écoute
qui se nourrit de la raison pour apprendre, réapprendre, chercher,
s’interroger, réfléchir, voir, analyser, comprendre, se repentir, aimer,
croire, élaborer, choisir, évoquer, invoquer, construire, agir, lutter,
résister, et autres.
Des
mots s’associent.
Se
mettent en mouvement.
Font
voler en éclats les illusions.
Gomment
les chimères.
Regagnent
le cœur, puis se répandent dans tout l’être.
Flots
de pensées.
Averses
d’images.
Afflux
de sensations.
La
mémoire résonne au rythme de l’inoublié.
Rythme
des couleurs originelles.
Des
fleurs qui embaument le temps et l’espace.
Mes
yeux se remplissent de larmes.
Ces « larmes sont-elles des perles de la pensée,
comme la rosée après une nuit noire : l’ultime de ce qu’un homme a pu
ressentir et penser et que sa plume n’a pas pu traduire en mots ? »[1]
J’aimerais
qu’elles soient comme l’eau qui s’infiltre dans la terre pour la désaltérer.
Que
leur murmure soit comme celui de cette eau.[2]
BOUAZZA
[1] Driss Chraïbi,, l’Homme
du Livre, Balland-Eddif (Eddif, Maroc, 1994, Balland, France, 1995), p. 85.
[2] Je ne fais que reprendre
ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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