Dans une brocante, il y
a de cela de nombreuses années, j’ai acheté un tout petit néflier.
Il m’a été vendu par
une jeune asiatique.
Je
l’ai planté dans un coin du bout de jardin derrière la maison où nous sommes
installés depuis 1988.[1]
Il
avait bien pris, avant de se mettre subitement à décliner, atteint d’un mal qui
aurait pu l’anéantir.
Mais
il y avait encore la sève.
Et après
quelques soins, il est sorti de l’agonie et s’est élancé avec reconnaissance
vers le ciel.
En
l’arrosant, il m’est peut-être arrivé d’avoir l’impression de regarder un
enfant joyeux sous une douche fraîche l’été.
Comme
lorsque j’arrosais mes deux fils qui en redemandaient.
Mes
petits enfants utilisent les bouts de jardin devant et derrière la maison, entretenus
par leur grand-mère,[2] pour
jouer, observer, cultiver, arroser.
Le
néflier[3] qui
est devenu un magnifique arbre, ne fleurissait pas, et ne donnait donc pas de
fruits.
Je
ne l’ai jamais greffé.
Je
ne sais pas faire.
Mon
épouse non plus.
En
cherchant des informations sur cet arbre, qui garde ses feuilles toute l’année,[4] mon
épouse m’a appris que c’est un néflier du Japon, qui fleurit en hiver.
Ses
fleurs sont parfumés, et ses fruits grossissent très lentement.
Et
voilà, qu’à notre grande joie, l’arbre s’est mis subitement à fleurir.
Et
en ce printemps,[5] ses fruits, encore verts
bien sûr, ne demandent qu’à mûrir pour ajouter aux bienfaits qui nous sont
généreusement offerts par le Maître des univers[6] :
alhamdo lillaah.[7]
BOUAZZA
[1] Selon le calendrier dit
grégorien.
[2] Mon épouse aime jardiner et prend soin des bouts de
jardin devant et derrière la maison.
[3] Il était dans un petit
vase lorsqu’il m’a été vendu.
[4] Il y a une autre espèce de
néflier qui perd ses feuilles en hiver.
[5] De l’année 2019.
[6] Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ
roulé).
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