mercredi 22 mai 2019

GOULE WALLAH

Échanges entre jeunes d’une téci :
- C’est le ramadan[1] et le pédé d’histoire[2] voulait parler de la pelle de deux gaules. [3]
- Moi je lui ai dit on parle pas de se rouler une pelle pendant le ramadan.
- Et il a dit quoi ?
- Il a dit que la pelle de deux gaules n’a rien à voir avec le ramadan.
- Il est ouf[4] ce zamel.[5]
- J’ai fait le onc [6] exprès.
- Quoipour ?[7]
- Pour me cassos[8] avec mon tepo.[9]
- Nous sommes passés par le parc en allant à la téci.[10]
- Et sur un banc la tepu[11]de service du bas se roulait une pelle justement.
- Avec qui ?
- Avec l’enculé du premier étage.
- Celui qui se la joue chébran.[12]
- C’est lui.
- Goule wallah.[13]
- Wallah mon frère.
- Elle le fait souvent dans des bagnoles[14] et dans des coins du collège.
- Elle se fait niquer par un grand frère[15] marié avec une de la téci qui suçait dans les caves.[16]
- Pendant le ramadan ?
- Tu sais bien que non.
- Pendant le ramadan même des jeunes comme nous sont nique elle.[17]
- C’est vrai c’est un mois où on doit dialoguementer[18] sans trichersérieux et parlementasser[19] wach.[20]
- La tepu de service reçoit le grand frère chez elle.[21]
- Certains appellent ce grand frère le gologi.[22]
-C’est à dire le seurbai[23] de vieilles.
- Et la tepu de service elle fait comment avec son mari et ses enfants ?
- Elle s’en bat les couilles.[24]
  
BOUAZZA



[1] Le r roulé, ramadaane, nom du mois durant lequel les personnes pubères et saines d’esprit, qui se réclament de l’Islaam, sont tenues de jeûner.
Assawme, assiyaame.
[2] Le professeur d’histoire.
[3] L’appel du 18 juin 1940.
L’appel du général de Gaulle, lancé sur radio Londres, pour inciter les français à ne pas accepter l’occupation par l’Allemagne hitlérienne.
Pendant ce temps, d’innombrables pays étaient colonisés par la France répandant les horreurs du colonialisme.
Aujourd’hui, le colonialisme français, un crime contre l’humanité, jouit toujours de considération.
[4] Fou.
[5] Ce pédé.
[6] Le con.
[7] Pourquoi.
[8] Pour me casser.
[9] Avec mon pote.
[10] La cité.
Cité de banlieue où sont parquées des populations issues du processus migratoire lié au colonialisme français, populations considérées comme de la merde.
Les cités de ce genre sont regardées par la classe dite politique, toutes tendances confondues, comme des lieux de perdition, des repaires d’agresseurs, de casseurs, de voleurs, de drogués, de trafiquants, de violeurs, de de dangereux musulmans, et autres.
[11] La pute.
[12] Branché.
[13] Dis par Allaah., jure par Allaah.
[14] dans la sienne, les marques des explorations anatomiques liées au sexe ne manquent pas.
[15] Désigne un ʺjeune adulteʺ dans la cité.
Un grand frère fournisseur de bite, surtout à des épouses et mères.
[16] Elle se fait pénétrer, devant et derrière, dans l’entreprise où elle ʺtravailleʺ, et dans laquelle elle est appréciée comme suceuse.
En cloque, elle ignore qui est le géniteur et s’en tape.
[17] Nickel, impeccables, irréprochables.
[18] Dialoguer.
[19] Parlementer.
[20] Quoi.
Ce mot s’utilise souvent à la forme interrogative : quoi ? Ça roule ?
[21] Pour des femelles dites ʺlibéréesʺ et leurs équivalents mâles, baiser avec d’autres partenaires que l’époux ou l’épouse, n’est pas incompatible avec la vie d’épouse ou d’époux qui, au contraire, en a besoin pour ne pas tomber dans la routine, dans l’ennui, pour se ʺrégénérerʺ, participer à la ʺrévolution sexuelleʺ, aux ʺavancées sociétalesʺ sur la baise sans frontières.
[22] Le gigolo.
[23] Le baiseur.
[24] Elle n’en a rien à cirer, elle s’en balance, elle s’en fout, elle ne fait qu’à sa tête.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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